Sur les traces de Claire Burger

Département(s)

Ville(s) parcourue(s)

Nombre de kilomètres

Description

Sur les traces des tournages de Party Girl et C’est ça l’amour de Claire Burger, au cœur d’un bassin houiller et minier, dans la région naturelle du Wardt. 

« Même si je fais des films intimistes, ils se sont toujours inscrits dans un territoire, dans une géographie mais aussi dans une société ».Propos de Claire Burger recueillis par Cécile Becker – ZUT  2021

Le Wardt est à la fois le nom d’une demi-boutonnière au sens géologique et du massif forestier qui la recouvre et formant un grand arc de cercle autour de la zone boisée. Le Warndt est situé sur la frontière franco-allemande, partiellement sur le territoire du département de la Moselle et partiellement dans le Land de Sarre. (Wikipédia)

Villes concernées par notre parcours : 

  • Forbach est une commune française du département de la Moselle en région Grand Est. Localisée en Lorraine, dans la région naturelle du Warndt, c’est avec 21 552 habitants en 2017 la commune la plus peuplée de l’ancien bassin houiller lorrain et la quatrième de son département. (Wikipédia)
  • Petite-Roselle est une commune française de l’agglomération de Forbach, située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Elle est localisée dans la région naturelle du Warndt et dans le bassin de vie de la Moselle-est à proximité immédiate de la ville de Forbach. (Wikipédia)
  • Freyming Merlebach est une commune française, située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. Elle est localisée dans la région naturelle du Warndt et le bassin de vie de la Moselle-Est. (Wikipédia)
  • Hombourt-Haut est une commune française de l’agglomération de Forbach, située dans le département de la Moselle, en région Grand Est. C’est une ancienne cité médiévale édifiée et fortifiée au XIIIᵉ siècle par les évêques de Metz. (Wikipédia)
  • Chambley-Bussières est une commune française de Lorraine située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est. De manière permanente, l’ancienne base américaine de l’OTAN de Chambley accueille le Club « ULM Sport et loisirs » qui a déjà plus de 20 ans d’existence. Il comporte également une école de pilotage et une école de conduite qui organisent stages de formation aux risques routiers et stages liés aux sports et loisirs mécaniques. Tout au long de l’année, elle est aussi l’hôte de nombreuses manifestations sportives (Dragster, et le célèbre Mondial Air Ballons…). (Wikipédia)

 

Itinéraire

Les lieux de tournage en détails

Étape A : Forbach - Maison de Claire Burger

Départ de Forbach (devant le Théâtre Le Carreau – Avenue Saint-Rémy). Y rester pour les étapes 1 et 2 de ce parcours. 

Nous vous proposons de partir de Forbach car c’est dans cette commune que se déroule principalement le film C’est ça l’amour qui s’inspire directement de l’univers de l’enfance de la réalisatrice forbachoise Claire Burger.

« Au fond, la plupart du temps, mes histoires pourraient être racontées dans un autre décor que celui de ma ville natale. Mais Forbach me rattrape à chaque fois », avoue Claire Burger. « Peut-être parce que lorsque j’écris, j’ai besoin d’avoir des lieux précis en tête, et qu’ils s’incarnent ici. »   Propos de Claire Burger recueillis par Arnaud Stoerkler – La Semaine – 27 mars 2019

  Party Girl, Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli, 2015

Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Claire Burger, à l’occasion de la sortie de Party Girl, explique : « même l’accent qu’il y a dans ce coin précis de la Lorraine (Forbach), c’est un accent très ignoré. Les Français ne connaissent pas du tout cet endroit. C’est une vraie spécificité, une vraie singularité qu’on veut mettre en avant », My Lorraine, mai 2014. Virginie Despentes, quant à elle, « aurait aimé aussi pouvoir filmer des acteurs lorrains, avec l’accent […] parce que je crois que c’est un accent qu’on n’entend jamais ; j’ai l’impression d’aller au cinéma depuis des années sans jamais entendre l’accent de chez moi. » Ici C Nancy, mars 2012

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

C’est ça l’amour, se déroule à Forbach. Après le succès de Party Girl, la réalisatrice forbachoise se livre un peu plus en racontant sa propre histoire. 

Elle s’est entourée de comédiens amateurs et de 850 figurants locaux pour réaliser son film. Au-delà des aspects biographiques, la réalisatrice cherche également à montrer une région ouvrière. Elle filme Forbach, une ville sinistrée économiquement, mais sans s’attarder sur les paysages industriels : elle donne plutôt la parole aux habitants de ce territoire autour de leur vision du futur. 

En ancrant ses scénarios dans le biographique et en utilisant l’écosystème du territoire (habitants, identité, lieux), Claire Burger fait de ses fictions à la fois un outil de monstration du territoire tel qu’il est et le vecteur de narration d’une classe sociale. « J’ai écrit le scénario [de C’est ça l’amour] en pensant à la maison de mon père. C’est celle où j’ai grandi, je pouvais facilement imaginer le découpage, faire évoluer les personnages dans ce décor que je visualisais parfaitement » (Dossier de presse). 

La maison familiale de Claire Burger (cette maison n’est pas localisée géographiquement dans la ville). Nous avons fait le choix de vous proposer de nombreuses images du film tournées à l’intérieur de cette maison car cela vous permet de mieux appréhender l’univers dont la réalisatrice a voulu rendre compte. 

La maison depuis la rue – Niki (Sarah Henochsberg), la fille aînée et son ami – Capture du film
La maison depuis la rue – Mario(Bouli Lanners), le père, devant la maison – Capture du film

« C’est ça l’amour a été tourné dans le domicile où grandît Claire Burger, où vivait encore, avant le tournage du film, son père, syllogomane (qui accumule des objets). Elle espérait de la sorte que ce dernier puisse profiter du film pour démarrer une nouvelle vie – et ranger la maison familiale- lui qui fut incapable de reconstruire sa vie après le départ de son épouse ». Le Mag Cinéma – 4 mai 2019.

Intérieur de la maison (entrée et escalier d’accès au 1er étage) – Mario et sa femme (Pascale Consigny) – Capture du film
Descente d’escalier – Frida (Justine Lacroix) – Capture du film
Chambre des parents – Mario, sa femme et leurs filles – Capture du film
Chambre des parents – Mario, sa femme et leurs filles – Capture du film
Salle de bains – Niki, la fille aînée – Capture du film
Cuisine – Mario – Capture du film
Cuisine – Mario – Capture du film
Salon (partie repas) – Mario – Capture du film
Salon (partie repas) – Mario, Frida et son amie – Capture du film
Salon – les deux sœurs – Capture du film
Salon – Mario – Capture du film
Salon – Mario – Capture du film
Vue sur le jardin – Frida – Capture du film
Jardin – Frida et son amie – Capture du film

«Je pouvais facilement imaginer le découpage, faire évoluer les personnages dans ce décor que je visualisais parfaitement. Comme pour mes précédents films j’ai tenu à tourner dans ma ville natale, Forbach. C’est un territoire singulier que je voulais continuer à explorer. Lors des repérages nous avons cherché des maisons plus spacieuses qui auraient facilité le travail de l’équipe, mais je n’ai pas réussi à me résoudre à tourner ailleurs. Il y avait quelque chose d’émouvant et de réparateur pour moi dans le fait de filmer cet espace lié à mon enfance, d’y faire évoluer les acteurs. Je voulais parler avec le plus de sincérité et d’intimité possible d’une situation qu’on peut considérer comme banale, mais qui est dramatique pour beaucoup de famille au moment où elle survient», propos de Claire Burger figurant dans le dossier de presse du film.

Étape B : Forbach - Le Carreau – Scène nationale

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Le Carreau

Dans ce film autobiographique, la réalisatrice Claire Burger fait de l’art un fil rouge en miroir de Forbach comme de sa jeunesse : « Mon père était un boulimique de culture, il n’a pas arrêté de me traîner, étant jeune, à des expos ou des concerts. C’était pénible, mais c’est sans doute grâce à lui si je suis cinéaste aujourd’hui », admet-elle. « À Forbach, il y a eu une tentative de remplacer l’activité, qui n’existait plus, par la culture, sans réussir  forcément à toucher la population ouvrière. Mon message, c’est que la culture peut faire vivre les gens, les élever, les enrichir ». La Semaine, mars 2019.

De nombreuses scènes se déroulent au Carreau et en dévoilent toutes les facettes : coulisses, loges, régie, scène, salle, espace d’accueil et de réception.

Le carreau est le lieu de travail de la femme de Mario comme celui d’une expression culturelle et artistique. Symboliquement, il est un lieu de rencontres :
– familiale : c’est là que Mario cherche à échanger avec sa femme Armelle ; c’est là où Mario partage « la culture » avec ses filles
– artistique : c’est là que Mario contribue au projet Atlas.

Sur le parvis du théâtre – Mario et ses deux filles – Capture du film
Sur le parvis du théâtre – Mario et un technicien – Capture du film

Outre le lieu culturel, la réalisatrice souhaite également montrer ce qui s’y joue dans tous les sens du terme : une pièce de théâtre de type Atlas, c’est-à-dire qui se crée avec la prise de parole des habitants de la ville, quelque chose qui peut parler à tous, qui permet au groupe (comme une troupe) de se constituer en créant du lien social.

« Nous avons recréé un Atlas à Forbach, pour le film, en recrutant des gens de différentes couches sociales et de différentes communautés. […] La ville a subi la déflagration de la fermeture des mines, elle souffre de l’absence de vision pour le futur. Je ne voulais pas que la caméra s’attarde sur les paysages industriels, mais qu’elle filme les corps et les visages de ses habitants, qu’elle leur donne la parole. Ces voix personnelles et collectives entrent en résonance avec l’histoire de Mario et de ses filles. […] Sur scène, je voulais réunir symboliquement les différentes communautés de ma ville […], appeler à une réconciliation sociale, mais aussi à une réconciliation familiale. » Claire Burger, dossier de presse

 

Dans le hall d’entrée – Mario et un employé
Dans le hall d’entrée
Dans le hall d’entrée – Mario et son amie (Antonia Buresi)

Projet Atlas : « C’est une pièce mise en scène par Ana Borralho et João Galante, que je suis allée voir à Nanterre il y a quelques années. Le dispositif d’Atlas est particulier puisque la pièce se crée avec les habitants d’une ville. C’est un processus durant lequel chaque participant doit trouver une phrase qui le raconte. Cette phrase exprime ce qu’il est, souhaite être ou vivre. Il s’agit de faire spectacle de son intimité, pour dire quelque chose de son monde et du monde en général, quelque chose qui peut parler à tous. Cette démarche et le travail sur l’auto-représentation me parlaient beaucoup. Elle faisait écho à ce que j’ai fait au cinéma jusqu’à présent en travaillant sur des formes hybrides, entre fiction et documentaire, dans ma ville natale, parfois même en faisant jouer à des acteurs non-professionnels leur propre histoire. […] Dans des populations qui se sentent fragilisées, peu écoutées, très peu regardées, le fait d’exprimer quelque chose de soi publiquement peut être bouleversant. Nous avons recréé un Atlas à Forbach, pour le film, en recrutant des gens de différentes couches sociales et de différentes communautés. […] Sur scène, je voulais réunir symboliquement les différentes communautés de ma ville. Ce baiser collectif, initié par Mario, appelle une réconciliation sociale. Il appelle aussi une réconciliation familiale. » Propos de Claire Burger figurant dans le dossier de presse du film.

La salle
Les loges – Mario et les comédiens
La régie – La femme de Mario
La régie – la femme de Mario
Étape suivante : se rendre 180 route nationale – forbach.

Étape C : Forbach - Bar l’embuscade (Le Rouge)

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Tournage au bar Le Rouge.

Acteurs de la pièce Atlas qui se retrouvent à l’Embuscade après les répétitions – Capture du film
Acteurs de la pièce Atlas qui se retrouvent à l’Embuscade après les répétitions – Capture du film

Les acteurs se retrouvent dans ce bar après les répétitions de leur pièce.

Étape suivante : se rendre 130 route Nationale (Café du marché).

Étape D : Forbach - Café du marché

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Retrouvailles entre la mère et ses filles Frida et Niki – Capture du film
Retrouvailles entre la mère et ses filles Frida et Niki – Capture du film

La mère a quitté le foyer familial. Elle retrouve ses deux filles, le temps d’un repas et tentent de renouer le dialogue avec elles. La scène se termine par le départ de Niki, fâchée contre sa mère et l’incompréhension de Frida, démunies face à la situation.

Étape suivante : se rendre 12 A rue Bauer – forbach (Snack du centre).

Étape E : Forbach - Snack du centre

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Déjeuner sur le pouce entre Mario et sa fille ainée Niki – Capture du film
Étape suivante : se rendre à la Cité scolaire Jean Moulin – 7 rue Maurice Barrès – Forbach.

Étape F : Forbach - Collège et lycée Jean-Moulin

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Nikki et Frida sont scolarisées au collège et lycée Jean-Moulin de Forbach. L’établissement est donc présent à l’image : les espaces intérieur comme extérieur.

C’est au sein de la cité scolaire que Frida s’initie à la consommation de tabac et découvre son attirance amoureuse pour les filles.

Dans les espaces de circulation extérieurs avec vue sur la cour – Frida et son amie – Capture du film
Couloir – Frida et son amie – Capture du film
Cours de musique – Classe de Frida et de son amie – Capture du film
Devant l’entrée du lycée – Mario et ses deux filles – Capture du film
Étape suivante : se rendre au Quartier et cité du Wiesberg, rue du WIESBERG (périphérie sud de Forbach).

Étape G : Forbach - Quartier et cité du Wiesberg

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Quartier et cité du Wiesberg (périphérie sud de Forbach) : la Cité du Wiesberg à Forbach, en Moselle, est une œuvre originale et particulièrement aboutie de l’architecte Émile Aillaud. Elle a été labellisée « Patrimoine du XXe siècle » en 2013. Construit entre 1959 et 1972, cet ensemble de plus de 1 000 logements à la composition urbaine savante, combine des façades au dessin minimaliste et une polychromie soignée.

En savoir plus sur la cité du Wiesberg

Vue du quartier du Wiesberg depuis la voiture de Mario – Capture du film

Blockhaus sur les hauteurs de Forbach

Mario décide d’entrainer ses deux filles à l’extinction d’un feu. Cela est à mettre en lien avec un échange entre Frida et son père, au début du film, alors qu’ils regardent un reportage à la télévision sur les victimes d’incendie et la présentation d’un centre spécialisé dans la prévention et la maîtrise de tous les types de risques. A l’écran un exercice qui montre que l’eau n’est pas le meilleur moyen d’éteindre les incendies d’hydrocarbures.

Frida dit alors à son père : ‘tu vois moi , si j’avais des enfants c’est ce genre de truc que je leur apprendrais, des trucs qui servent dans la vraie vie, ouais des trucs pour se défendre ou s’protéger, genre comment réagir s’il y a un attentat ou même comment éteindre un feu, ça pourrait être intéressant. »

Mario la questionne : « t’aimerais vraiment que je te fasse faire des trucs comme ça, des entrainements »
Frida : « je trouve ça cool ».

Le père et sa fille ainée (entrainement à l’extinction d’un feu) – Mario et Niki – Capture du film
Avant de quitter forbach : Vous pouvez vous rendre sur le site historique des hauteurs de Spicheren (à l’est de Forbach, sur les hauteurs dominant la ville allemande de Sarrebruck), rue des hauteurs – 57 350 Spicheren)

Haut-lieu de la guerre de 1870 où le 06 août s’est déroulée la deuxième bataille et défaite française de cette guerre. De l’emplacement où est situé le char américain qui symbolise la victoire des alliés, Adolf Hitler a adressé, son discours de Noël. Très fréquenté pour son tourisme militaire, le site des Hauteurs est aussi un lieu de promenade et de détente très prisé grâce à son panorama exceptionnel, ses chemins et sentiers forestiers et sa zone d’accueil pédagogique transfrontalière.

Le site historique des hauteurs de Spicheren (Cliquez sur l’onglet « la commune » et allez sur l’onglet « le site des hauteurs » pour découvrir le parcours des 27 monuments à voir)

En savoir plus sur le site de Spicheren

Étape suivante : la commune de Petite-Roselle.

Étape H : Petite Rosselle

  Party Girl, Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli, 2015

Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Petite-Roselle, ville historique minière, berceau du charbon lorrain. La commune de Petite-Rosselle se trouve à la frontière allemande, délimitée par la rivière « Rosselle ». La ville a connu un essor fulgurant grâce à l’exploitation houillère. On y trouve encore un patrimoine minier important allant des cités minières (encore visibles aujourd’hui, comme le quartier St-Charles, Urselsbach, Wendel nord et sud…) aux édifices de santé.

C’est dans ce berceau du charbon Lorrain, que Claire Burger a co-réalisé avec Samuel Theis « Party Girl » qui retrace la vie de la mère de Samuel Theis.

« En faisant le portrait d’Angélique, à travers son histoire intime, c’est aussi toute une région et une classe sociale qui se racontent. En partant d’elle, on pouvait rendre compte de ce qu’est la vie d’une entraîneuse, ce qu’elle induit pour une vie de famille. Mais aussi parler de ces hommes de la région, anciennement mineurs. Que font ces gens, qui sont-ils, qu’ont-ils à dire ? Il s’agissait pour nous d’amener le cinéma en Lorraine, auprès de cette famille, de ces entraîneuses, dans des endroits où il n’a pas l’habitude d’aller » (Dossier de presse du film).

Le Parc Explor Wendel, seul site muséographique minier conservé dans son intégralité en France, propose aux visiteurs de découvrir l’histoire du charbon en Lorraine ainsi que la vie quotidienne du mineur et de sa famille. La Mine Wendel invite à partir à la découverte des différentes techniques d’exploitation du charbon utilisées jusqu’à la fermeture de la dernière mine française en 2004. Entrez dans la cage comme l’ont fait tant de mineurs auparavant et en route pour une descente avec « les gueules noires » à la découverte de leur lieu de travail si particulier. Vous y découvrirez des machines monumentales (machines de creusement, haveuses…) et du matériel en situation.

Le film n’est pas tourné sur le carreau de la mine mais de nombreuses scènes font référence à cette cité minière.

Michel (Joseph Bour) a été mineur au puits Simon – Capture du film

Cette image du film (chevalement du carreau Wendel) est symbolique d’un « Forbach hanté par les squelettes des mines de charbon » L’Express, août 2014.

Cortège du mariage qui passe devant le chevalement du carreau Wendel – Capture du film
Cortège du mariage qui circule dans la cité minière – Capture du film

Angélique et Michel participent à cette grande fête transfrontalière. Angélique plaisante avec le musicien mais Michel se montre jaloux et agressif.

Le traditionnel Dorffest Rosselois (qui a lieu généralement fin août ou début septembre) est également mis à l’honneur des « Party Girl ».  Les deux ‘’Rosselle’’ (côtés français et allemand) sont unies pour la grande fête transfrontalière autour du pont frontière, qui lie depuis près de 40 ans Petite-Rosselle et Grossrosseln. Une manifestation des plus festives qui rassemble chaque année des milliers de visiteurs.

Fanfare
Défilé de majorettes
Défilé de majorettes
Angélique (Angélique Litzenburger) avec un musicien – Capture du film
Étape suivante : quitter petite rosselle vers Freyming-Merlebach, vous arrêter au 62 rue Nationale à forbach (Café belvetti).

Étape I : Forbach - Café Belvetti

  Party Girl, Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli, 2015

Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Plusieurs scènes du film ont été tournées au Café Belvetti (qui n’est plus en activité). Le café Belvetti est le lieu dans lequel Angélique se rend seule, ou pour y retrouver des amies et anciennes « collèges » de travail ( la distance entre elles est maintenant réelle) ou pour y noyer son chagrin.Il symbolise donc une certaine solitude.

Angélique au Café Belvetti – Capture du film
Angélique au Café Belvetti – Capture du film
Étape suivante : se rendre au Club de tir de Freyming-Merlebach,81 rue du 3 mai.

Étape J : Freyming-Merlebach : club de tir

  Party Girl, Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli, 2015

Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Le club de tir représente l’univers de Michel : ses amis et sa passion. Angélique le découvre et s’y intéresse.

Arrivée sur place d’Angélique et Michel – Capture du film
Michel au tir – Capture du film
Angélique – Capture du film
Plusieurs tireurs (dont Michel) en compétition – Capture du film
Michel et Angélique à l’intérieur des locaux du club de tir – Capture du film
Étape suivante : se rendre au 1 place des Alliés de Freyming-Merlebach, Espace Théodore Gouvy.

Étape K : Freyming-Merlebach : Espace Théodore Gouvy

  C’est ça l’amour, Claire Burger, 2018

Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

Claire Burger nous emmène à nouveau dans un lieu culturel : dans ce film autobiographique, la réalisatrice Claire Burger fait de l’art un fil rouge en miroir de Forbach comme de sa jeunesse : « Mon père était un boulimique de culture, il n’a pas arrêté de me traîner, étant jeune, à des expos ou des concerts. C’était pénible, mais c’est sans doute grâce à lui si je suis cinéaste aujourd’hui », admet-elle. « À Forbach, il y a eu une tentative de remplacer l’activité, qui n’existait plus, par la culture, sans que cette dernière réussisse forcément à toucher la population ouvrière. Mon message, c’est que la culture peut faire vivre les gens, les élever, les enrichir ». La Semaine, mars 2019.

L’Espace Théodore Gouvy est une salle de spectacle dans un bâtiment aux lignes géométriques franches et épurées. Olivier Nicollas, architecte chez Coulon et associé (cabinet strasbourgeois), a réalisé la salle de spectacle. « Nous avons voulu créer un lieu très différent des autres en jouant sur les volumes et en faisant cheminer les spectateurs dans différents espaces. Sur les murs, nous avons laissé les plâtres bruts, afin de garder la main de l’homme et donner de l’âme aux lieux. » Propos recueillis par Emilie Perrot – Le Républicain Lorrain du 9 avril 2017.

Mario et ses deux filles sur le parvis de l’espace Théodore Gouvy – Capture du film
Hall principal – Les deux sœurs Frida et Niki – Capture du film
Mario qui déambule dans la cadre d’une exposition présentée dans les espaces qui entourent la salle de spectacle – Capture du film
Étape suivante : se rendre 12 rue des platanes à Hombourt-Haut.

Étape L : Hombourt-Haut : La Chapelle Sainte-Barbe

  Party Girl, Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli, 2015

Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Le mariage d’Angélique et Michel se déroule à la chapelle Sainte-Barbe, lieu de culte, réalisé dans un hangar militaire et implanté par les Houillères du Bassin de Lorraine. L’univers de la mine et du passé professionnel de Michel sont ici bien présents, de façon indirecte.

« Née en 1947, la cité des Chênes avait déjà atteint quelque 1200 habitants en 1958 et était destinée à se développer bien davantage. Un lieu de culte s’avéra nécessaire. Une solution provisoire (qui resta définitive) fut adoptée par les Houillères du Bassin de Lorraine qui décidèrent de l’implantation d’un hangar militaire en tôle provenant de la base aérienne de Toul. Des particuliers bénévoles de la cité participèrent aux travaux d’aménagement et de finition. Les bénévoles mettent la dernière main aux travaux qui ont permis de transformer un hangar en une église dédiée à sainte Barbe, la patronne des mineurs ». Les lieux de culte de nos cités par Vincent Vion, 27 septembre 2019

Le mariage d’Angélique et Michel – Extérieur de la Chapelle Sainte-Barbe – Capture du film
Le mariage d’Angélique et Michel – Intérieur de la Chapelle Sainte-Barbe – Capture du film
Le mariage d’Angélique et Michel – Intérieur de la Chapelle Sainte-Barbe – Capture du film
Le mariage d’Angélique et Michel – Intérieur de la Chapelle Sainte-Barbe – Capture du film

Si vous avez un peu de temps, vous pouvez visiter le bourg médiéval de Hombourt-Haut. Surplombant la vallée de la Rosselle, une longue colline aux flancs abrupts confère à Hombourg-Haut un aspect très particulier. Les silhouettes des maisons serrées par les anciennes fortifications évoquent le brillant passé de la vieille cité. Jacques de Lorraine, évêque de Metz, y implanta au milieu du XIIIème siècle (à partir de 1240) un puissant château fort et une collégiale de treize chanoines. Bien des guerres secouèrent Hombourg-l’Evêque avant son rattachement en 1581 au duché de Lorraine. Le centre-ville appelé le Vieux-Hombourg témoigne encore de sa superbe par sa position dominante et par son patrimoine flatteur. C’est à Hombourg que se trouve une des plus fortes et des plus intéressantes concentrations patrimoniales du Pays de la Rosselle, voire de Lorraine-Est. Ses monuments témoignent encore des gloires d’antan. Pour visiter Hombourg, il suffit de suivre les indications du circuit pédestre (2,5 km) depuis la place Jacques de Lorraine (Maison de retraite Hospitalor). Le circuit de visite est disponible à l’Office de Tourisme ou dans les sites (RV rue de Metz – parking Office de tourisme).

Étape suivante : Quitter Hombourt-Haut pour rejoindre Chambley- Bussières.

Étape M : Chambley : Grand Est Mondial Air Ballons

  Party Girl, Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli, 2015

Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

Angélique (Angélique Litzenburger), son compagnon Michel (Joseph Bour) et leurs proches partagent un moment de convivialité lors du Grand Est Mondial Air Ballons à Chambley. La scène est festive ; le cadre unique dans lequel elle est tournée renforce, voire suscite, le caractère exceptionnel de ces instants de partage. Claire Burger, co-réalisatrice du film, explique : « En fait, au départ, on voulait faire une scène dans une fête foraine. Je me suis souvenue que moi petite, je suis venue souvent à Chambley avec mon père et en fait, ça nous a paru évident. Tout à coup, il y avait une cinégénie dans cette situation, une vraie féérie, quelque chose d’assez magique, avec tous ces ballons comme ça dans le ciel. On s’est dit que c’était des images qu’on ne pouvait avoir nulle part ailleurs. […] C’est vraiment une mise en lumière d’un coin qu’on voit très rarement en fait au cinéma et d’un milieu populaire qui est aussi sous-exploité au cinéma. » My Lorraine, mai 2014

Ancienne base américaine de l’OTAN de Chambley qui accueille le Club « ULM Sport et loisirs » et l’événement biennal « Grand Est Mondial Air Ballon ». Il s’agit du plus grand rassemblement de montgolfières au monde. Créé en 1989 par Philippe Buron Pilâtre, l’événement accueille tous les deux ans (fin juillet/début août) plus de 450 000 spectateurs durant dix jours.

Montgolfière au Mondial Air Ballon – Capture du film
Angélique, Michel et la famille d’Angélique au Mondial Air Ballon – Capture du film
Angélique qui regarde les montgolfières du Mondial Air Ballon – Capture du film
Si la scène est festive et l’événement féérique, la tension grandissante entre Angélique et Michel est palpable. Le contraste semble symboliser l’écart entre une Angélique qui aime s’amuser, et un Michel jaloux et plutôt casanier.

Pour les besoins de son film, Claire Burger a tourné durant la manifestation. Retrouvez des images du tournage et du Grand Est Mondial Air Ballons 2013 dans la vidéo suivante.

C’est sur ce spectacle féérique, que s’achève votre parcours. Nous vous invitons à donner votre avis sur votre expérience et à explorer les autres parcours du Grand Est cinématographique. A bientôt !

Films du parcours

Vous avez réalisé ce parcours ?

Dites-nous ce que vous en avez pensé !

Donner mon avis