- Nationalité : française
- Année de production : 2020
- Casting : Lambert Wilson, Isabelle Carré, Olivier Gourmet
- Réalisateur : Gabriel Le Bomin
- Scénaristes : Valérie Ranson Enguiale, Gabriel Le Bomin
- Production : Vertigo Productions
- Synopsis :
1940. De Gaulle s’oppose à Pétain car il souhaite poursuivre l’offensive militaire. À Colombey, Yvonne, sa femme, est contrainte de partir. La famille connaît les routes de l’exode jusqu’en Bretagne. Alors que l’armistice se profile, de Gaulle choisit de partir à Londres où Churchill, qui devient un allié, lui permet de parler à la BBC le 18 juin. Yvonne et Charles finissent par se retrouver, après un long périple, dans la capitale londonienne.
« Entrer dans l’intimité de Charles de Gaulle était aussi une manière de voir différemment ce personnage que l’on regarde habituellement de bas vers le haut: nous voulions le montrer à hauteur d’homme… ».
Yvonne « quitte la maison familiale de la Boisserie à Colombey-les-Deux-Eglises en Haute Marne pour se réfugier chez sa sœur dans le Loiret avant de partir vers la Bretagne à Carantec puis à Brest où elle tente de monter à bord d’un bateau pour l’Angleterre… »
Gabriel Le Bomin (dossier de presse)
Présence de la région Grand Est dans le film :
- Personnage : Général Charles De Gaulle
- Mention écrite : Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne)
- Mentions sonores : « Colombey serait un bon gite s’il n’était pas sur la route de Paris à Strasbourg » (Général De Gaulle dans une lettre adressée à sa femme) ; « Vos combats et notamment celui de Verdun » (le ministre de l’intérieur (Mandel) à Pétain ; « Le vainqueur de Verdun peut-il se tromper à ce point » (La secrétaire en entendant le discours de Pétain)
Le début du film se déroule à Colombey-les-Deux-Églises, dans la maison familiale.
Le premier film de cinéma sur le Général. Cette année 2020 est marquée par de nombreuses commémorations : les 80 ans de l’appel du 18 juin 1940 et les 50 ans de la mort de Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, le 9 novembre 1970.
« Charles de Gaulle est bizarrement un personnage très peu abordé au cinéma…
Aucun film de cinéma ne lui a jamais été directement consacré en effet. Il y a eu quelques téléfilms [ l’Appel du 18 juin, Le Grand Charles ] mais sur la période de la traversée du désert, beaucoup de documentaires mais pas de film de fiction au cinéma même si le personnage apparaît parfois en silhouette ou en ombre, comme une sorte d’icône que l’on n’oserait pas aborder de face… C’est très étrange! »
« Le réalisateur Gabriel Le Bomin choisit de mettre en scène l’homme pris dans les tourments de la grande Histoire. Lambert Wilson propose une interprétation plus libre en s’éloignant de tout mimétisme gaullien, pour laisser le spectateur accéder à l’intimité du personnage ». Pierre Neveux et Fiona Moghaddam, De Gaulle : très longtemps trop écrasant pour être incarné à l’écran. 07/03/2020, France Culture.
« Quand nous avons commencé à réfléchir à un sujet de film sur ce personnage historique avec Valérie Ranson-Enguiale ma coscénariste, nous sommes vite tombés d’accord sur le fait que nous ne pouvions pas raconter toute sa vie car il y a plusieurs de Gaulle en un. Alors, par où l’aborder? Ce qui nous a intéressé c’est le de Gaulle «illégitime»: l’homme de juin 1940, celui qui dit «non». C’est sans doute le moment de sa vie où il est le plus fragile, le plus intéressant donc le plus humain… Car sous tendu à ce projet, il y avait l’ambition d’accéder à l’intime. […] Le film est l’histoire d’un couple. Yvonne et Charles de Gaulle avaient une relation forte, très construite et on le voit bien dans les lettres qu’ils s’échangent à cette époque ou dans ses «Mémoires de guerre», qu’il lui dédie «pour vous Yvonne, sans qui rien ne se serait fait». Yvonne est très présente dans les choix qu’il fait, notamment dans ces moments où il est fragile. C’est elle qui lui donne alors la force de continuer… En caricaturant, on pourrait voir Yvonne de Gaulle comme la coach d’un boxeur qui lui dirait: «n’oublie pas qui tu es»! ». […] Entrer dans l’intimité de Charles de Gaulle était aussi une manière de voir différemment ce personnage que l’on regarde habituellement de bas vers le haut: nous voulions le montrer à hauteur d’homme… ». […] «De Gaulle » est un film que je n’aurais peut-être pas pu réaliser il y a 10 ans. On m’aurait dit qu’Yvonne de Gaulle n’était pas un personnage assez intéressant… Or il me semblait important de montrer qu’à côté d’un grand homme comme Charles de Gaulle il y avait aussi une femme qui était tout sauf transparente! ».[…] L’histoire m’intéresse car elle est faîte d’une matière narrative très dense. Ce n’est pas de la fausse modestie mais je pense ne pas avoir beaucoup d’imagination: raconter ma vie ne m’intéresse pas du tout. Ce qui me passionne c’est l’actualité, j’adorerais faire un film politique contemporain et avec «De Gaulle» j’ai le sentiment d’en avoir tourné un sur l’actualité politique de 1940. Et puis je suis persuadé que les films d’histoire sont l’émanation de leur époque: à travers l’évocation du passé on y parle aussi du présent. […] Le film historique permet en terme de mise en scène ce que j’appelle le style. Tous les éléments que vous placez devant votre caméra ont été choisis: du tissu d’un meuble à un costume en passant par le moindre accessoire et même la couleur globale. C’est plus aléatoire dans un film contemporain où les éléments du réel sont moins maitrisés».
Propos de Gabriel Le Bomin (dossier de presse Unifrance)