Casting : Tsilla Chelton, Catherine Jacob, Eric Prat
Réalisateur : Étienne Chatiliez
Scénaristes : Florence Quentin
Production : Productions du Champ Poirier, Telema
Distribution : AMLF
Synopsis :
Tatie Danielle est une vieille dame méchante qui n’aime personne, excepté son chien Garde-à-vous, et Édouard, son défunt mari, à qui elle raconte ses misères. Après la mort d’Odile, sa vieille servante, Tatie Danielle vend sa maison d’Auxerre, partage l’argent entre ses neveux Jeanne et Jean-Pierre – en se gardant toutefois une rente confortable – et va s’installer à Paris chez ce dernier. La vie tranquille de la famille est bouleversée par la méchanceté de Tatie qui ne manque pas une occasion de martyriser la très gentille Catherine, ses deux enfants, le petit Totoff et Jean-Marie, grand dadais efféminé, et leur vieux chien Couic. Les mois passent et la sérénité de la famille Billard se lézarde. Tous attendent avec impatience les vacances d’été qu’ils doivent passer en Crète. Jeanne gardera Tatie en leur absence. Mais Jeanne attend un enfant d’un amant qui l’a aussitôt quittée et veut partir en Crète avec eux. Les Billard embauchent donc Sandrine, jeune fille décidée qui n’a pas eu la vie facile et qui met vite Tatie au pas, réussissant même à l’amadouer et à s’en faire aimer. Toutes deux coulent des jours heureux jusqu’au soir où Sandrine quitte Tatie pour passer une dernière nuit avec un Américain de passage. Furieuse, Tatie Danielle se venge de façon sinistre avant de s’enfuir avec Sandrine.
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes tournées à Reims (Marne) : place Drouet-d’Erlon
Casting : Marc Zinga, Alexandra Lamy, Pierre Deladonchamps
Réalisateur : Gabriel Le Bomin
Scénaristes : Gabriel Le Bomin
Production : Vertigo Productions, France 3 Cinéma, La Vérité Production
Distribution : Paname Distribution
Synopsis :
Après la défaite française de l’été 1940, Addi Ba, un jeune tirailleur sénégalais s’évade et se cache dans les Vosges. Aidé par certains villageois, il obtient des faux papiers qui lui permettent de vivre au grand jour. Repéré par ceux qui cherchent à agir contre l’occupant et qui ne se nomment pas encore « résistants », il participe à la fondation du premier « maquis » de la région.
« Cet environnement concret nous donnait la responsabilité d’être fidèles à l’émotion et au message que ce film peut transmettre. Il fallait aussi respecter la mémoire de ceux et celles qui ont vécu cette période et qui la revivront peut-être à travers nous… […] se retrouver sur les lieux mêmes où les choses se sont déroulées a amené un supplément d’âme qui nous aide à rendre cette émotion palpable au spectateur… »
Gabriel Le Bomin (Dossier de presse du film)
« On avait vraiment envie de rester en France pour raconter cette histoire française et d’avoir une vérité des décors et de tourner carrément dans les décors où ça s’est passé »
Gabriel Le Bomin, Est Républicain 12 juin 2017
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Gérardmer, Granges-sur-Vologne, Corcieux, Mandray, Fraize, Épinal, Senones, Rambervillers et au fort d’Uxegney (Vosges)
scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : le Palais du Gouvernement (extérieur et intérieur), la rue des Écuries, la place Carrière, le parc de la Pépinière, la basilique Saint-Epvre
scène de schlitte, tradition vosgienne à deux reprises dans le film
produit régional : un bocal de mirabelles sur le buffet dans la cuisine de la ferme
mentions écrites : « 52 Bruyères » sur une caisse en bois dans la grange, carte routière des Vosges (on lit Xertigny et le début de Remirmont), « Vendredi 8, le train entrera en gare d’Epinal à 6 heures » sur un carton sorti d’une enveloppe, « fort d’Uxegney » en façade du fort, « Addi Bâ a été exécuté le 18 décembre 1943 à Epinal »
mentions écrites particulières : les listes de noms, d’adresses et professions de personnes juives – Mentions de « La Bresse », « Cornimont », « Faucompière », « La Forge », « Grandvilliers », « Pierrefitte », « Relanges », « Saint Vallois »
mentions sonores : accent vosgien prononcé, « Jeanne d’Arc », « combat dans la Meuse », la mirabelle, la mibne du Thillot, la confiture de myrtilles, le Palais de justice de Nancy
Nos patriotes a été tourné dans les Vosges notamment à Gérardmer, à Granges-sur-Vologne ou à Corcieux. D’ailleurs, de nombreuses scènes du film sont tournées dans la forêt vosgienne : sapins, nuages, brouillard, sous-bois, « maquis de la délivrance », ferme typique isolée… ainsi que dans une scierie.
Capture du filmCapture du filmCapture du film
Pour les scènes de schlittage, très réalistes et filmées à la manière d’un documentaire, les Hattatos (Association de sauvegarde du patrimoine culturel et artisanal) ont participé en initiant l’acteur principal (Marc Zinga) à cette technique ancestrale du massif vosgien.
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De nombreuses scènes se déroulent au Fort d’Uxegney dans les Vosges.
Capture du filmCapture du filmCapture du filmFort d’Uxegney. Photographie Michel ConraudFort d’Uxegney. Photographie Michel ConraudFort d’Uxegney. Photographie Michel Conraud
Par ailleurs, le film dévoile quelques scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle). La ville a été choisie pour certains extérieurs et pour le Palais du Gouvernement transformé en Kommandantur.
Capture du filmCapture du film
Lors des préparatifs, Gabriel Le Bomin a également repéré la rue des Écuries, entre la place Carrière et le parc de la Pépinière, pour ses passerelles métalliques ainsi que les rues avoisinant la basilique Saint-Epvre. Pour le réalisateur, c’est un quartier ancien dont le décor n’a pas beaucoup bougé depuis la guerre. Ainsi, ces rues ont accueilli la scène du début du film dans laquelle l’institutrice (Alexandra Lamy) fait savoir au fuyard qu’il ne peut pas errer dans une zone occupée sans papiers. A plusieurs reprises dans le film, les personnages évoquent la région en tant que « zone interdite, région directement annexée au Reich » ou encore en tant que « zone occupée ».
Marc Zinga et Alexandra Lamy tournent dans l’escalier menant au chevet de Saint-Epvre. Photo Cédric JACQUOT2 /2Capture du filmCapture du filmCapture du film
Marie, personnage interprété par Louane, habite rue des écuries, à Nancy. Addi Bâ la rejoint de nuit en traversant la passerelle métallique entre le parc de la Pépinière et la maison.
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Casting : Mark van EeuwenLoes HaverkortPeter Paul Muller
Réalisateur : Antoinette Beumer
Scénaristes : Antoinette Beumer, Dorien Goertzen
Production : Millstreet Films, FBO
Distribution : Independent Films
Synopsis :
Simone hérite d’une maison de campagne délabrée dans le sud de la France. Elle part s’y installer avec Éric, son mari, et leurs deux enfants. Son rêve est de rénover la maison, mais les choses ne vont pas se passer comme prévu. Alors que le rythme effréné des travaux commence, elle se retrouve dans une liaison aussi passionnée que dangereuse. Perdant de vue ses objectifs, elle doit trouver un moyen de s’en sortir pour reprendre sa vie en main
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Marville (Meuse) : la place, les rues, le moulin, l’étang, le plan d’eau, etc.
scènes à Montmédy (Meuse) : le bar et la terrasse du Gibus
scènes à Thonne-les-Près (Meuse) : l’ancien presbytère
scènes à Stenay (Meuse) : la maison de retraite
scènes à Rupt-sur-Othain (Meuse) : le Château
Le film se passe en réalité dans le Sud de la France, en Dordogne. La réalisatrice a choisi Marville pour la couleur ocre de ses pierres, rappelant le soleil : « Il était difficile de tourner ce film dans le Sud à cause de l’éloignement. Ici, l’atmosphère correspond tout à fait à ce que j’attendais » (Antoinette Beumer, Est Républicain, 3 octobre 2015). Si la scène de marché plonge les personnages dans l’ambiance du sud, les plus attentifs verront qu’un stand propose des produits lorrains à la vente !
Casting : Alice Sapritch, Paul Préboist, Philippe Clay
Réalisateur : Michel Gérard
Scénaristes : Michel Gérard, Vincent Gauthier
Production : M.G. Productions, Les Activités Cinégraphiques, Europrodis
Distribution : Les Films Leitienne
Synopsis :
Dans un petit village de Lorraine, trois malfrats déguisés en prêtres rendent visite à un candide curé de campagne. Ces derniers affirment être envoyés par l’évêque afin de récupérer un précieux reliquaire d’une valeur inestimable. Le comportement peu approprié des faux religieux commence à alerter les villageois, sans pour autant faire douter le curé de leur bonne foi. Alors que les situations compromettantes s’enchaînent pour le trio, leur escroquerie est sur le point de devenir concluante…
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Liverdun (Meurthe-et-Moselle), la Ville-Haute, le parvis de l’église, la place de la fontaine, la place de l’église, la collégiale, etc.
mention écrite : Nancy (Meurthe-et-Moselle)
Le long-métrage Les joyeux lurons se déroule sur des lieux circonscrits puisque toutes les scènes ont été tournées en Ville-Haute à Liverdun (Meurthe et Moselle). Ainsi reconnaissons-nous à l’image la place de la Fontaine lorsque les faux curés arrivent par le bus de Nancy ou encore l’église, son parvis et sa place lors de la scène du mariage.
Arrivée du car place de la fontaine …en arrière plan le café de la fontaine (chez Cathy). Crédits Blog LiverdunTerrasse du café de la fontaine ..arrière plan Mme Georgette Toussaint ( figurante ) était à cette époque secrétaire de mairie. Crédit Blog LiverdunLes trois faux curés arrivent au presbytère. Crédit Blog LiverdunL’église de Liverdun. Crédit Blog Liverdun
Nationalité : France, Grande-Bretagne, Belgique, Canada
Année de production : 2014
Casting : Michelle Williams, Kristin Scott Thomas, Matthias Schoenaerts
Réalisateur : Saul Dibb
Scénaristes : Matt Charman, Saul Dibb
Production : Alliance, Qwerty Films, Scope Pictures, TF1 Films Production, The Weinstein Company
Distribution : UGC Distribution
Synopsis :
Synopsis : Été 1940. France. Dans l’attente de nouvelles de son mari prisonnier de guerre, Lucile Angellier mène une existence soumise sous l’œil inquisiteur de sa belle-mère. L’arrivée de l’armée allemande dans leur village contraint les deux femmes à loger chez elles le lieutenant Bruno von Falk. Lucile tente de l’éviter mais ne peut bientôt plus ignorer l’attirance qu’elle éprouve pour l’officier…
« Il était fondamental pour l’équipe de tourner les extérieurs de Bussy sur une vraie place de village avec une mairie. En trouver une qui ne soit pas trop modernisée et qui puisse être fermée à la circulation pendant le tournage a été compliqué. C’est la ville de Marville qui a convaincu tout le monde lors des premiers repérages. Marville est restée depuis des années relativement à l’écart du modernisme. On n’y trouve ni magasins à la mode, ni panneaux publicitaires, ni panneaux de signalisation routière, ni antennes sur le toit des maisons ».
« C’est le type même de ville occidentale un peu abîmée par le temps, pleine de charme. Une route y mène, une autre en sort, et au milieu trône une église. Nous pouvions filmer à 360° alors que dans la plupart des films historiques, on manque d’argent, on n’a le droit de filmer que ce coin-ci ou on ne peut se permettre de décorer que ce coin-là. »
Saul Dibb (Dossier de presse du film)
Présence de la région Grand Est dans le film : scènes à Marville (Meuse)
Dans le film, Madame Angellier (Kristin Scott Thomas) et sa belle-fille Lucile (Michelle Williams) sont contraintes d’accepter la présence de soldats allemands dans leur demeure située à Marville. Le village est donc un des lieux principaux du film.
Pour ces scènes, Saul Dibb cherchait un décor naturel, un lieu qui symboliserait un village français occupé pendant la Seconde Guerre mondiale. Dans la diégèse, l’histoire se déroule à Bussy (Seine-et-Marne) mais les lieux dans leur état actuel ne permettaient pas de créer l’illusion désirée. Finalement, le réalisateur arrête son choix sur la commune de Marville pour son architecture et ses façades. Le village a accueilli les scènes de l’invasion des troupes allemandes en 1940. Ici, le territoire placé dans le film fonctionne comme un marqueur spatio-temporel.
En amont du tournage du film Suite française, les Marvillois et leurs visiteurs avaient pu assister à la transformation progressive du village meusien en bourg du Centre de la France à l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Républicain LorrainEn amont du tournage du film Suite française, les Marvillois et leurs visiteurs avaient pu assister à la transformation progressive du village meusien en bourg du Centre de la France à l’époque de la Seconde Guerre mondiale. Républicain LorrainLa Grande Place de Marville. Photo DR/Thibault VANIERMarville. Vosges MatinOriginaire de Verdun, la société M3 Production avait participé au tournage de Suite française, notamment pour assurer le recrutement des nombreux figurants nécessaires sur le plateau. Photo DR/M3 Production
Alors qu’il emmène sa femme à la maternité pour accoucher, Thomas percute et tue un jeune homme sur la route. Marie-France, la mère de ce dernier, ne parvient pas à se remettre du drame. Neuf ans plus tard, Marie-France devient la secrétaire de Thomas sans qu’il sache qui elle est. Peu à peu, elle s’immisce dangereusement dans sa vie et sa famille jusqu’à lui devenir indispensable.
Une production du film soutenue par la région Lorraine.
Présence de la région Grand Est dans le film : scènes à Metz (Moselle), l’hôpital Sainte-Blandine, le bar La Cigale, la librairie Géronimo, la place d’Armes, les salons et les escaliers de l’Hôtel de Ville
La volante débute à Metz, au carrefour situé près de l’église Sainte-Thérèse. Thomas (Malik Zidi), 27 ans, conduit sa femme à la maternité, de nuit et en urgence. Sur le trajet, il percute un jeune homme et le blesse mortellement. Le tournage du film a eu lieu, en partie, dans la ville mosellane. À l’image, ce placement territorial est retenu ; cependant, ni mention écrite ni dialogue ne précisent la localisation diégétique du film.
Dans le film, « le décor joue plus un rôle anecdotique. Ce n’est pas un film où la région est actrice » (Le Républicain Lorrain. 26 août 2015). Les réalisateurs expliquent qu’ils désiraient tourner en province pour favoriser l’identification des spectateurs. Leur choix s’est porté sur la ville de Metz par les hasards des financements régionaux. Une scène du film se passe au bar-café « La Cigale » mais celui-ci est très difficilement identifiable car il a été rebaptisé le « Sans souci » pour le tournage. Ainsi, si plusieurs scènes clés du film se déroulent dans des lieux importants de la ville – l’hôtel de ville ou l’hôpital Sainte-Blandine –, ces placements territoriaux appartiennent-ils à la catégorie des furtifs (Lehu, 2005) : ils sont tellement discrets qu’ils restent difficilement identifiables.
Le tournage de la scène avec Nathalie Baye et Johan Leysen aura duré tout l’après-midi, pour quelques minutes à l’écran. Photo Karim SIARI
Casting : Isild Le Besco, Pierre Chevalier, Caroline Champetier, Dablu Kumar
Réalisateur : Benoît Jacquot
Scénaristes : Benoît Jacquot
Production : Sangsho, Arte France Cinéma
Distribution : Pyramide Distribution
Synopsis :
Le jour de son anniversaire, Jeanne apprend de sa mère que son père est Indien, Hindou de l’Inde, rencontré en voyage. Un « Intouchable », lui dira sa mère. Jeanne est actrice, elle abandonne les répétitions de Sainte Jeanne des Abattoirs mise en scène par son amoureux. Pour partir en Inde, tout de suite, elle a besoin de fric, elle demande à son agent d’accepter un rôle de cinéma qu’elle avait refusé. On la voit jouer ce rôle comme un calvaire qu’elle s’inflige. Elle part. En Inde, elle cherchera son père, le manquera, le trouvera et le laissera. Elle revient.
« Je souhaitais d’abord que la musique indienne, interprétée par deux garçons extrêmement doués que nous avons rencontrés à Bénarès, soit annonciatrice du départ de Jeanne : c’est pourquoi les premières notes de sitar sont audibles dès la gare de Pont-à-Mousson, comme une invitation au voyage, un décalage dans le temps. »
Propos recueillis par Xavier LARDOUX, auteur du livre Le Cinéma de Benoît Jacquot
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) : la place Thiers, la gare SNCF et le bar « Chez Charly » au 7 avenue Camille Cavallier
mention écrite : logo Métrolor sur les wagons du train
Le début de L’intouchable aurait pu se tourner dans n’importe quelle petite ville de banlieue car l’essentiel du film, à savoir la quête de Jeanne (Isild Le Besco), se passe en Inde.
Production : D.A. Films, TF1 Films Production, UGC
Distribution : UGC Distribution, Gaumont
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la place Stanislas, la place Carrière, la basilique Saint-Epvre et la gare SNCF
mentions sonores : “Nancy” (Meurthe-et-Moselle)
L’ouverture du film débute en 1939 par la rencontre de Jeanne (Emmanuelle Béart) et de Louis (Daniel Auteuil), lieutenant d’infanterie, sur la place Stanislas de Nancy. Lumineuse, filmée sous le soleil, nous voyons que son revêtement est brut – pas de pavés – et que les véhicules circulent le long des bâtiments. Les dorures des portes et grilles brillent sous la lumière. Le réalisateur filme la place sous plusieurs angles de façon à ce que le spectateur identifie le lieu. S’en suit le mariage des deux personnages à la basilique Saint-Epvre dans la vieille ville. Tous deux originaires de Lorraine, ils y résideront le temps de plusieurs scènes avant de déménager pour Berlin. Enfin, la scène finale fait écho à la première : Régis Wargnier replace la place Stanislas au cœur de l’histoire pour clore son film.
Le territoire est donc déjà une insertion filmique contextuelle. Mais en analysant le rôle de Nancy dans le film, nous pouvons lui assigner une fonction diégétique narrative. En effet, le long-métrage est directement inspiré de la vie de la mère du réalisateur. Régis Wargnier investit Nancy, car c’est un territoire que sa mère a autrefois foulé. Les lieux répondent donc à un souci de réalité et sont symboliques aux yeux du cinéaste. Son récit filmique, marqué par les différents lieux qu’il explore, matérialise le parcours mémoriel dédié à sa mère. La ville de Nancy est indispensable à sa démarche créative.
Le tournage d’Une Femme française, avec Emmanuelle Béart et Daniel Auteuil, a eu lieu début août 1994, à Nancy. Photo d’archives Est RépublicainCapture du film
Synopsis : Été 1939, Jeanne a 20 ans et épouse l’homme parfait, Louis, un lieutenant d’infanterie. Sans avoir eu le temps de profiter de leurs noces, ce dernier est envoyé au combat mais, capturé par les soldats du Reich, il passe cinq années dans une prison allemande. À son retour à la fin de la guerre, les jeunes mariés font des enfants et s’envolent vers Berlin. Malheureusement, la jeune femme n’est pas comblée par cette vie et rencontre alors Mathias Bennent, un allemand. Folle amoureuse, elle devra faire un choix déterminant entre sa famille parfaite et son indépendance.
Scénaristes : Andrzej Zulawski, Etienne Roda-Gil et Fyodor Dostoïevsky (roman)
Production : Sara films
Distribution : AMLF
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : des rues du centre-ville, la place Thiers, la gare SNCF et la brasserie L’Excelsior (Meurthe-et-Moselle)
mention écrite : panneau d’affichage Nancy dans la gare (Meurthe et Moselle)
mention sonore : « J’ai pris mon service militaire à Nancy » (Meurthe et Moselle)
Nancy, place Thiers. Capture du filmNancy, gare SNCF. Capture du film
Dans le film L’amour braque, l’intrigue débute au cœur de Nancy. Quatre gangsters braquent une banque avant de rejoindre la gare et de quitter la ville à bord d’un train. Ici le réalisateur n’a pas précisé la géolocalisation de ces séquences filmiques.
Synopsis : Un gangster hystérique, une jeune prostituée et un être innocent vivent des rapports passionnés. Ils seront pris dans la tourmente d’un règlement de comptes implacable.
Dès l’origine du cinéma, les frères Lumière exposent dans leurs vues un territoire la plupart du temps symbolique de leur quotidien ou de leurs découvertes.
En prenant le parti de filmer le territoire comme première inspiration, ils lient le cinéma et le territoire grâce à la cinégénie filmique. A partir du premier film de l’histoire du cinéma, La sortie de l’Usine Lumière à Lyon (Lumière, 1895), les frères Lumière ont exposé aux yeux du monde la nécessité d’ancrer le film sur un territoire déterminé et prouvent que le territoire a toujours été matriciellement endogène au cinéma.
Ainsi, le cinéma est-il communication, le cinéma est-il cinégénie et, pour les frères Lumière, le cinéma est-il promotion. Les titres de leurs vues sont stratégiques : en indiquant les lieux dans lesquels ils ont installé leur caméra, ils partagent une promesse de territoire avec les spectateurs. Lorsque le nom de la ville est mentionné dans le titre d’une vue, c’est une façon de provoquer une attente chez le spectateur. En 1899, les frères Lumière ou l’un de leurs opérateurs filment la place Stanislas de Nancy. Sont cadrées dans cette vue, une porte sculptée et, dans la profondeur du plan, la statue du roi Stanislas au centre de la place. Ce film s’intitule Nancy : place Stanislas.
Leur démarche stratégique dénote d’une volonté de mettre en valeur par le film et de promouvoir par l’image cinématographique. Les frères Lumière vouent au cinéma une vocation publicitaire. Bien avant la tendance du brand content et de la dépublicitarisation, les frères Lumière utilisent le film comme support publicitaire et entrevoient les possibilités marketing qu’offre le cinéma.