Casting : Benoît Magimel, Bruno Putzulu, Rüdiger Vogler
Réalisateur : Florent Siri
Scénaristes : Florent Siri
Production : Canal+, CNC
Distribution : Pierre Grise Distribution
Synopsis :
Synopsis : Marek, le Polonais, et Mimmo, l’Italien, vivent en Lorraine à Freyming-Merlebach (frontière franco-allemande) et travaillent à la mine depuis l’âge de seize ans. Ils sont amis et partagent les angoisses de la mine et les joies des sorties. En décembre 1995, une grève éclate et bouscule violemment leurs habitudes. Marek se sent concerné et veut trouver sa place auprès des syndicalistes, mais Mimmo rêve d’un avenir qui est ailleurs. Au fur et à mesure que la grève s’intensifie, la tension monte et leur amitié est mise à rude épreuve.
Présence de la région Grand Est dans le film : mention dans le synopsis du film de Freyming-Merlebach (Moselle).
Florent-Emilio Siri est né le 2 mars 1965 dans la Lorraine industrielle qu’il décrit dans son premier long-métrage Une minute de silence. Son père, d’origine italienne, était mineur de charbon à Freyming-Merlebach et ce premier film rend hommage à ce métier et à la dernière génération de mineurs. (Source Wikpédia)
« Originaire de Lorraine, Siri a retracé dans « Morte lente », un documentaire poignant, le destin d’une population en quête d’identité après la disparition de l’activité minière sur laquelle reposaient l’économie de la région. Dans un contexte similaire, il réalise en 1998, « Une minute de silence ». Un film avec déjà Benoît Magimel que l’on retrouve dans » Nid de guêpes ». L’acteur y incarnait un mineur polonais, dont l’amitié avec un collègue italien est mise à l’épreuve par un mouvement de grève. » (Source : Zoom cinéma. http://www.zoom-cinema.fr/film/nid-de-guepes/373/secret-de-tournage)
Ce premier long-métrage est récompensé en 1998 d’un Bayard d’Or de la meilleure première œuvre de fiction par le jury Émile Cantillon au Festival international du film francophone de Namur. Il obtient également e prix Cyril Collard et le prix du public au festival international du film Entrevues Belfort (1998).
Casting : Marc Zinga, Alexandra Lamy, Pierre Deladonchamps
Réalisateur : Gabriel Le Bomin
Scénaristes : Gabriel Le Bomin
Production : Vertigo Productions, France 3 Cinéma, La Vérité Production
Distribution : Paname Distribution
Synopsis :
Après la défaite française de l’été 1940, Addi Ba, un jeune tirailleur sénégalais s’évade et se cache dans les Vosges. Aidé par certains villageois, il obtient des faux papiers qui lui permettent de vivre au grand jour. Repéré par ceux qui cherchent à agir contre l’occupant et qui ne se nomment pas encore « résistants », il participe à la fondation du premier « maquis » de la région.
« Cet environnement concret nous donnait la responsabilité d’être fidèles à l’émotion et au message que ce film peut transmettre. Il fallait aussi respecter la mémoire de ceux et celles qui ont vécu cette période et qui la revivront peut-être à travers nous… […] se retrouver sur les lieux mêmes où les choses se sont déroulées a amené un supplément d’âme qui nous aide à rendre cette émotion palpable au spectateur… »
Gabriel Le Bomin (Dossier de presse du film)
« On avait vraiment envie de rester en France pour raconter cette histoire française et d’avoir une vérité des décors et de tourner carrément dans les décors où ça s’est passé »
Gabriel Le Bomin, Est Républicain 12 juin 2017
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Gérardmer, Granges-sur-Vologne, Corcieux, Mandray, Fraize, Épinal, Senones, Rambervillers et au fort d’Uxegney (Vosges)
scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : le Palais du Gouvernement (extérieur et intérieur), la rue des Écuries, la place Carrière, le parc de la Pépinière, la basilique Saint-Epvre
scène de schlitte, tradition vosgienne à deux reprises dans le film
produit régional : un bocal de mirabelles sur le buffet dans la cuisine de la ferme
mentions écrites : « 52 Bruyères » sur une caisse en bois dans la grange, carte routière des Vosges (on lit Xertigny et le début de Remirmont), « Vendredi 8, le train entrera en gare d’Epinal à 6 heures » sur un carton sorti d’une enveloppe, « fort d’Uxegney » en façade du fort, « Addi Bâ a été exécuté le 18 décembre 1943 à Epinal »
mentions écrites particulières : les listes de noms, d’adresses et professions de personnes juives – Mentions de « La Bresse », « Cornimont », « Faucompière », « La Forge », « Grandvilliers », « Pierrefitte », « Relanges », « Saint Vallois »
mentions sonores : accent vosgien prononcé, « Jeanne d’Arc », « combat dans la Meuse », la mirabelle, la mibne du Thillot, la confiture de myrtilles, le Palais de justice de Nancy
Nos patriotes a été tourné dans les Vosges notamment à Gérardmer, à Granges-sur-Vologne ou à Corcieux. D’ailleurs, de nombreuses scènes du film sont tournées dans la forêt vosgienne : sapins, nuages, brouillard, sous-bois, « maquis de la délivrance », ferme typique isolée… ainsi que dans une scierie.
Capture du filmCapture du filmCapture du film
Pour les scènes de schlittage, très réalistes et filmées à la manière d’un documentaire, les Hattatos (Association de sauvegarde du patrimoine culturel et artisanal) ont participé en initiant l’acteur principal (Marc Zinga) à cette technique ancestrale du massif vosgien.
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De nombreuses scènes se déroulent au Fort d’Uxegney dans les Vosges.
Capture du filmCapture du filmCapture du filmFort d’Uxegney. Photographie Michel ConraudFort d’Uxegney. Photographie Michel ConraudFort d’Uxegney. Photographie Michel Conraud
Par ailleurs, le film dévoile quelques scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle). La ville a été choisie pour certains extérieurs et pour le Palais du Gouvernement transformé en Kommandantur.
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Lors des préparatifs, Gabriel Le Bomin a également repéré la rue des Écuries, entre la place Carrière et le parc de la Pépinière, pour ses passerelles métalliques ainsi que les rues avoisinant la basilique Saint-Epvre. Pour le réalisateur, c’est un quartier ancien dont le décor n’a pas beaucoup bougé depuis la guerre. Ainsi, ces rues ont accueilli la scène du début du film dans laquelle l’institutrice (Alexandra Lamy) fait savoir au fuyard qu’il ne peut pas errer dans une zone occupée sans papiers. A plusieurs reprises dans le film, les personnages évoquent la région en tant que « zone interdite, région directement annexée au Reich » ou encore en tant que « zone occupée ».
Marc Zinga et Alexandra Lamy tournent dans l’escalier menant au chevet de Saint-Epvre. Photo Cédric JACQUOT2 /2Capture du filmCapture du filmCapture du film
Marie, personnage interprété par Louane, habite rue des écuries, à Nancy. Addi Bâ la rejoint de nuit en traversant la passerelle métallique entre le parc de la Pépinière et la maison.
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Violette, 11 ans et 3 mois, une belle nuit va ficher le camp. Dans son baluchon, quelques choco BN, l’urne des cendres de sa grand-mère communiste chérie et un livre : « Les Lettres de prison de Tucquegnieux ». Les lettres de Rosa, sa Rosa, cette grande grande grande révolutionnaire allemande, assassinée en 1919 dont elle se sent aujourd’hui l’héritière. Elle ira donc marcher dans ses pas, prendra de longs trains de nuit, s’enfoncera de plus en plus loin vers l’Est ; elle essaiera avec son insouciance de gamine et son précieux bouquin de changer le monde à sa manière.
« Tout le film repose sur des rencontres fortuites, des rencontres préparées avec des comédien-nes et, en Lorraine par exemple, ce sont de vrais mineurs que j’avais invités à participer au film. C’est donc un mélange de personnages de la vraie vie et de comédien-nes. Ce qui a beaucoup aidé est que je mettais en scène une enfant et c’est elle qui en fait prime sur tout. Les mineurs, par exemple, nous ont complètement oubliés, ils parlaient à l’enfant et voulaient lui transmettre les choses de leur vie en Lorraine et nous, nous n’existions pas, le dispositif de fiction était complètement oublié ».
Valérie Gaudissart
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Rombas (Moselle) : friche industrielle et site Unimétal
scènes à Tucquegnieux et Piennes (Meurthe-et-Moselle)
Casting : Emmanuelle Devos, Clovis Cornillac, Laura Smet
Réalisateur : Frédéric Fonteyne
Scénaristes : Frédéric Fonteyne, Philippe Blasband, Marion Hänsel
Production : Artemis Production, Nord-Ouest Films, Samsa Films
Distribution : Mars Distribution
Synopsis :
Dans le milieu ouvrier des années trente, Élisa est la femme de Gilles. Ce dernier travaille dans les hauts-fourneaux, parfois le jour, parfois la nuit. Élisa s’occupe des enfants, de la maison et vit chaque jour dans l’attente du retour de Gilles. Victorine, la sœur d’Élisa, vient souvent lui rendre visite pour jouer avec les enfants et donner un coup de main. Élisa attend un enfant. De drôles d’idées lui traversent la tête. Gilles et Victorine, Victorine et Gilles… Mais non, ce sont de drôles d’idées. Et puis un jour, une sensation, une certitude qui s’abat, insupportable : il se passe bien quelque chose entre ces deux individus. Un étrange combat intérieur commence alors, fait de courage, d’abnégation, de silences. Pour retrouver ce qui était perdu. Pour redevenir la femme de Gilles.
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Longwy-Gouraincourt (Meurthe-et-Moselle) : l’église de Gouraincourt
scènes à Longwy (Meurthe-et-Moselle) : la rue Lebrun
La Femme de Gilles, Élisa (Emmanuelle Devos) est persuadée que son mari Gilles (Clovis Cornillac) la trompe avec sa sœur Victorine (Laura Smet). Cette jalousie est perceptible dans la scène de la fête foraine au cours de laquelle Gilles et Victorine dansent ensemble. A l’écart, Élisa les regarde, rongée par la colère. Sur la place de l’Église de Gouraincourt, l’équipe de production a reconstituée une fête foraine comme en 1930. Par la suite, Élisa espionne tantôt Victorine, tantôt Gilles et parcourt les rues de Longwy et de Gouraincourt (Meurthe et Moselle) dans sa quête de la vérité.
En 2003, pour La Femme de Gilles, une fête foraine des années 1930 avait été reconstituée sur la place de l’Eglise de Gouraincourt. Miguel ANTUNES / Républicain LorrainLe réalisateur Frédéric Fonteyne a tournée d’autres scènes de La Femme de Gilles dans des rues du quartier de Gouraincourt, comme ici avec Emmanuelle Devos et Clovis Cornillac. Photo Archives Républicain Lorrain/Miguel ANTUNESLe réalisateur Frédéric Fonteyne a tournée d’autres scènes de La Femme de Gilles dans des rues du quartier de Gouraincourt. Photo Archives RL/Miguel ANTUNES
Ce film met particulièrement en lumière une cité minière dans le pays haut, le quartier Gouraincourt à Longwy. Les personnages principaux résident rue Lebrun et parcourent les rues de Longwy et de Gouraincourt tout au long du film. Cette cité ouvrière témoigne de l’implantation d’une industrie sidérurgique florissante, les aciéries de Longwy, dont la production fut arrêtée en 1978.
Le saviez-vous ?
L’ancien siège social des aciéries de Longwy est un bâtiment de style Art Déco, imaginé par l’architecte Pierre Le Bourgeois et inauguré en 1928. Le bureau du directeur a été meublé par Louis Majorelle et dans les escaliers ont été installés des vitraux, signés du même artiste. Cette œuvre de commande raconte le travail dans une usine sidérurgique. Il s’agit des seuls vitraux créés par l’artiste plutôt spécialisé dans le mobilier et la ferronnerie. Mort en 1926, Majorelle n’a jamais vu « ses » vitraux, in situ.
En 1985, le bâtiment est cédé à l’État français. Rénové, il abrite aujourd’hui la Maison de la formation de Longlaville, commune limitrophe de Longwy.
Vitrail Majorelle, Grands Bureaux des Aciéries de Longwy. Représente l’activité de l’usine sidérurgique.Vitraux Louis Majorelle, Grands Bureaux des Aciéries de Longwy