Le Viager

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1972
  • Casting : Pierre Tchernia, Michel Serrault, Claude Brasseur
  • Réalisateur : Pierre Tchernia
  • Scénaristes : Pierre Tchernia, René Goscinny
  • Production : Dargaud Films, United Artists
  • Distribution : Les Productions Artistes Associés

  • Synopsis :

    Nous sommes en 1930. M. Martinet, paisible célibataire de 59 ans, n’a plus beaucoup d’années à vivre, si l’on en croit son médecin, Léon Galipeau. Celui-ci voit une excellente occasion de faire profiter son frère Emile d’un viager intéressant. Martinet possède en effet une maison dans un petit village tranquille, St. Tropez. Les Galipeau acceptent d’indexer le viager sur l’aluminium, tant ils sont persuadés du décès prochain de Martinet… Mais celui-ci tient bon et supporte même allègrement les aléas de la guerre. La famille Galipeau cherche alors par tous les moyens à activer son trépas; elle le dénonce à plusieurs reprises, mais les fluctuations politiques jouent en faveur du vieil homme, qui est décoré. En 1949, Martinet résiste aux excès de table que ses hôtes parisiens ont agencés pour lui, mais Marguerite Galipeau en meurt. Emile succombe au cours de la promenade en pédalo qu’il avait diaboliquement organisée. Le cours de l’aluminium monte toujours… Léon et sa belle-soeur décident d’en finir, car le viager s’avère terriblement coûteux, et d’employer les grands moyens: ils cirent l’escalier, scient les balcons; ils seront les victimes de leur ingéniosité. Noël, fieffé voyou héritier des Galipeau, ne viendra pas à bout du coriace centenaire, qui contemplera, ému, le feu d’artifice provoqué involontairement par le dernier de ses « bienfaiteurs ».

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Troyes : la gare

Dans le film Le Viager sorti en 1972 de Pierre Tchernia avec Michel Serrault et Michel Galabru, plusieurs scènes sont tournées à la gare de Troyes.

Synopsis :

Un étrange voyage

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1981
  • Casting : Jean Rochefort, Camille de Casabianca, Arlette Bonnard
  • Réalisateur : Alain Cavalier
  • Scénaristes : Camille de Casabianca, Alain Cavalier
  • Production : Les Productions de la Guéville
  • Distribution : Playtime

  • Synopsis :

    Pierre (Jean Rochefort) attend sa mère qui vit seule en province et vient le voir de temps en temps. Aujourd’hui elle n’est pas arrivée à l’heure prévue. Inquiet, il finit par prendre sa voiture et se rend à Troyes où elle habite. La maison est vide, rangée et fermée. Pierre rentre à Paris et va voir sa fille, Amélie (Camille de Casabianca). Il la trouve au lit, malade. Étudiante brillante, elle supporte mal la société dans laquelle elle se prépare néanmoins à entrer. Amélie va accepter d’accompagner son père dans sa recherche maternelle. Ils feront tous les deux, à pied, le trajet Troyes-Paris en suivant les voies du chemin de fer, car la mère de Pierre devait prendre le train. Et, peu à peu, jour après jour, un dialogue, pas toujours formulé mais sincère, va rapprocher les deux marcheurs, le père et la fille. Celle-ci tentera pourtant de le rompre, de partir en laissant cet homme à sa folle recherche. Mais elle restera avec lui, même quand elle découvrira le corps de sa grand-mère tombée du train. Elle ne le dira à son père qu’au terme du voyage.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes tournées à Troyes(Aube) : la gare tricasse et un chalet de la gare de Bar-sur-Aube.

Au début des années 80, Jean Rochefort était venu tourner un film dans le département : « Un étrange voyage » (sorti en 1981). Derrière la caméra, Alain Cavalier. Pour ce film, Jean Rochefort était à l’affiche avec Camille de Casabianca. L’histoire de ce drame : la disparition d’une femme lors d’un trajet, en train, entre Troyes et Paris. La gare tricasse mais aussi le « chalet » de la gare de Bar-sur-Aube (désormais détruit pour laisser la place aux services de Pôle Emploi) avaient notamment été des lieux remarqués de tournage. Dans le film, Jean Rochefort (le père) et Camille de Casabianca (la fille) parcourent, à pied, l’itinéraire du train.

Dans Télérama, le réalisateur, Alain Cavalier explique qu’il lui fallait, pour son film : « une ligne ferroviaire sans poteaux électriques pour ne pas « polluer » les images et la seule disponible était Paris-Bâle (c’est encore le cas aujourd’hui). C’était dangereux : les trains ne s’arrêtaient pas de circuler pour autant, et des agents SNCF nous prévenaient de leur arrivée avec d’énormes cornes ».

Pour voir l’extrait du film tourné dans l’Aube, c’est par ici !

Capture du film.
Capture du film.
Capture du film.
Capture du film.
Capture du film.
Capture du film.
Capture du film.

Si le long-métrage n’a pas marqué la filmographie de l’acteur, il n’en reste pas moins un souvenir pour les chanceux qui avaient eu la chance de le croiser lors des jours de tournages, il y 37 ans… C’est le cas de Gérard Arcelin, un Baralbin d’origine qui se rappelle « avoir discuter avec lui sur l’un des bancs de la gare de Bar-sur-Aube. Il avait avec lui, ce jour-là, un gros chien blanc et une voiture coccinelle blanche ».

(Source : Canal32, 9 octobre 2017)

Notre histoire

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1984
  • Casting : Alain Delon, Nathalie Baye, Gérard Darmon
  • Réalisateur : Bertrand Blier
  • Scénaristes : Bertrand Blier
  • Production : Sara Films, Adel Productions
  • Distribution : AMLF

  • Synopsis :

    C’est l’histoire d’un homme seul dans un compartiment de première; un homme qui aime la bière, par désespoir. C’est l’histoire d’une femme qui hante les gares et qui a vu l’homme sur le quai, qui l’a suivi dans le train et qui l’aborde…; d’une femme qui raconte une histoire à un homme, son histoire. Il s’appelle Robert Avranche; il rapporte de Suisse ses économies de garagiste. Elle, c’est une femme qui se donne aux hommes de passage, et qui ne sourit pas. Une femme divorcée à qui l’on a enlevé ses enfants. Donatienne… qui aime Duval, qui ne le lui rend pas, et à laquelle s’attache Robert, bien qu’elle ne le veuille pas. C’est l’histoire d’un homme qui cherche une femme brutalement disparue. Qui la perd et la retrouve sous les traits d’une institutrice, Marie-Thérèse. C’est l’histoire d’un homme que l’on réveille dans un compartiment de train et qui retourne vivre avec sa compagne, Geneviève…

Présence de la région Grand Est dans le film : scènes à Troyes (Aube), ancienne gare.

Ce tunnel ferroviaire, aujourd’hui désaffecté, a été érigé en 1885 à un kilomètre de la gare de Jeugny, en partie sur la commune de Fays-la-Chapelle. Il est l’unique tunnel ferroviaire de l’Aube. Il a pour particularité d’avoir fait l’objet d’une scène de tournage avec Alain Delon et Nathalie Baye pour le film « Notre Histoire » de Bertrand Blier en 1984. La voie ferrée n’est plus en service depuis 1996. Le tunnel a une longueur d’environ 200 mètres. La gare de Jeugny est maintenant transformée en habitation. (sources : Les lieux insolites de l’Aube). Ici, vous pouvez voir une exploration vidéo du tunnel.

Le Pacha

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1968
  • Casting : Jean Gabin, Dany Carrel, Jean Gaven
  • Réalisateur : Georges Lautner
  • Production : Gaumont, Rizzoli Film
  • Distribution : Gaumon

  • Synopsis :

    Des diamants sont chargés dans un fourgon spécial à destination du Bourget. Ce fourgon, escorté par des motards et une voiture de police, tombe dans une embuscade montée par le truand Quinquin. Celui-ci rafle les diamants et liquide quelques-uns de ses complices au moment du partage. Le commissaire divisionnaire Joss, qui est à six mois de la retraite, se trouve avec cette affaire sur les bras. L’inspecteur du convoi était son ami d’enfance et son camarade de métier. Il est assassiné et le crime est mal maquillé en suicide. Joss, furieux, veut venger Gouvion et en finir avec les truands. Il est sur que Quinquin a organisé le vol des diamants mais manque de preuves. L’enquete de Joss fait apparaitre que Gouvion s’était compromis avec des truands à cause d’une fille, Nathalie. Celle-ci est la sœur d’un des bandits qui ont attaqué le fourgon et que Quinquin a abattus. Joss conduit Nathalie à l’institut médico-légal, devant le corps de son frère. Il lui promet que si elle l’aide à venger Gouvion, il fera punir l’assassin. Nathalie lui dit ce qu’elle sait. Grace aux relations qu’il entretient avec le milieu, Joss met une bande sur une affaire qu’il a préparée lui-même et, avec l’aide de Nathalie, fait prévenir la bande de Quinquin. La première bande attaque un train postal et va cacher le butin dans une sucrerie en ruine, en Champagne. Quinquin et ses hommes sont là. Joss aussi, avec la police. Les truands s’entre-tuent et Joss arrete Quinquin.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes tournées à Chaumont (Haute-Marne) : le viaduc
  • scène tournée à Troyes (Aube) : la gare

Lors de la scène tournée à la gare de Troyes, Raoul Saint-Yves avait pour rôle le chef de cet arrêt ferroviaire. Nous voyons dans cet extrait : la façade de la gare puis le panneau Troyes sur un poste d’aiguillage. Ensuite un second panneau Troyes sur un quai dans la gare et d’autres vues de la gare. Enfin, sur la carte routière, la mention de la ville de Troyes est encadrée.

Judith Therpauve

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1978
  • Casting : Simone Signoret, Philippe Léotard, François Simon
  • Réalisateur : Patrice Chéreau
  • Scénaristes : Georges Conchon
  • Production : Gaumont, Buffalo Films
  • Distribution : Gaumont

  • Synopsis :

    Un grand quotidien régional, « La libre République », traverse une crise : les ressources publicitaires diminuent, les ventes baissent et son directeur, Hirsch-Balland (François Simon) est gravement malade. Journal indépendant, « La Libre République » avait été confié, au moment de la Libération, à la Résistance. Mais un millier de parts ont déjà été rachetées en sous-main par un important groupe de presse. Devant une menace aussi précise, certains vieux résistants s’indignent et cherchent un moyen pour sauver leur journal. Un nom s’impose à eux : Judith Therpauve (Simone Signoret). Judith a 57 ans, ancienne résistante elle- meme, elle est la veuve d’un des chefs régionaux qui a été déporté pendant la guerre. Aujourd’hui, vivant seule dans une grande propriété, elle s’occupe de ses rosiers. Ses enfants, qui viennent roder chaque week-end, elle ne les aime pas, les trouve médiocres. Quand on lui propose de remplacer Hirsch-Balland, Judith Therpauve sait qu’il s’agit d’un combat perdu d’avance. Elle le dit et le répète mais elle est fière et la vie l’a blessée : alors elle fera exactement le contraire et accepte de diriger le journal.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes tournées dans la région de Metz (Moselle) : gare, siège du Républicain Lorrain

Si ce film a été tourné dans la région de Metz, la ville mosellane n’est pas citée explicitement. On reconnaît néanmoins la façade de la gare qui apparaît plusieurs fois dans le film.

Joyeuse retraite

  • Nationalité : française
  • Année de production : 2019
  • Casting : Thierry Lhermitte, Michèle Laroque
  • Réalisateur : Fabrice Bracq
  • Scénaristes : Fabrice Bracq, Guillaume Clicquot
  • Production : Les Films Manuel Munz, SND Groupe M6
  • Distribution : SND Groupe M6

  • Synopsis :

    L’heure de la retraite est enfin arrivée pour Philippe et Marilou ! Ils s’apprêtent à réaliser leur rêve : partir vivre sous le soleil du Portugal. Au revoir le travail, au revoir la famille, au revoir les emmerdes ! Ils pensaient enfin être tranquilles… mais leur famille a d’autres projets pour eux !

« Moi j’adore Troyes, donc plus on connaît Troyes, plus on voit Troyes, plus je suis contente ».
Michèle Laroque, comédienne. Propos recueillis par France régions

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes tournées à Troyes (Aube) : gare
  • scènes à Vatry (Marne) et Méry-sur-Seine (Aube)
  • mentions sonores : « champagne », « quiche »
  • mentions écrites : plaque d’immatriculation 10, gare de Troyes
  • produit régional : la quiche, le journal « L’Est Éclair » (lu par Thierry Lhermitte)

Le film qui évoque la retraite perturbée d’un couple bourgeois a été quasi entièrement tourné dans la ville préfecture de l’Aube, Troyes, entre le 23 septembre et le 9 novembre 2018.

Dans le film, les personnages mangent de la quiche et consomment du champagne à plusieurs reprises (lors de la fête de leur départ à la retraite, lors d’un repas entre amis). Philippe (interprêté par Thierry Lhermitte) lit le journal « L’Est Éclair ».

Par ailleurs, le produit régional « la quiche » est utilisée pour créer un ressort comique : « la quiche » est le surnom donné à la belle fille du couple !

Michèle Larroque et Thierry Lhermitte en pleine action devant la gare de Troyes. / © France 3 Champagne-Ardenne

Une scène importante a été tournée à la garede Troyes. Celle-ci a demandé de nombreuses répétitions, avec la mise en place d’une grue pour tourner un incident avec leur gendre. La caméra devait traverser la voiture, ce qui a demandé une grande concentration. L’entrée principale de la gare a été bouclée une grosse partie de la journée. Mais les habitants étaient nombreux à se masser autour de la scène pour tenter un selfie ou une photo souvenir.

Hormis le parvis de la gare très reconnaissable, les 33 jours de tournage de ce premier film de Fabrice Bracq se sont déroulés quasiment tous dans l’agglomération troyenne.

Dans le film, le couple Laroque-Lhermitte habite dans une maison cossue, située au 21 rue Ambroise Cottet à Troyes. Dans laquelle plusieurs scènes ont été tournées.

Bye Bye Blondie

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2012
  • Casting : Emmanuelle Béart, Béatrice Dalle, Soko
  • Réalisateur : Virginie Despentes
  • Scénaristes : Virginie Despentes
  • Production : Red Star Cinéma, Frakas Productions, Vega Films, Exception Wild Bunch, Master Movie
  • Distribution : Happiness Distribution

  • Synopsis :

    Gloria et Frances se sont rencontrées dans les années 80. Elles se sont aimées comme on s’aime à seize ans : drogue, sexe et rock&roll. Puis la vie les a séparées et elles ont pris des chemins très différents. Vingt ans après, Frances revient chercher Gloria…

« Nancy est la ville où j’ai grandi. J’avais envie de filmer Nancy, j’aimerais bien la filmer plus. […] Je trouve que les lieux où on a habité et où il s’est passé quelque chose de fort, c’est super intéressant de les filmer. »

« Le Totem, c’est un endroit que je n’ai jamais connu à Nancy mais c’était bien à filmer. […] et j’ai adoré filmer l’extérieur, par exemple, de la Porte de la Craffe, dans la scène de la baston. »

« J’aurais aimé aussi pouvoir filmer des acteurs lorrains, avec l’accent […] parce que je crois que c’est un accent qu’on n’entend jamais ; j’ai l’impression d’aller au cinéma depuis des années sans jamais entendre l’accent de chez moi. »

Virginie Despentes, propos recueillis par Raphaëlle Chargois, le 23 mars 2012

 « Ce n’est pas que personnel, ça fait vraiment partie de l’histoire que ce soit ici, que ce soit ma ville comptait beaucoup pour moi. Je voulais qu’il y ait quelques images de Nancy, parce que moi aussi je viens de Nancy ! Quand je suis revenue pour le tournage, j’avais annoncé à toute l’équipe que ça allait être dur, que c’est une ville rude, et en fait il faisait super beau, c’était super joli. Dans mon souvenir, j’en avais fait une ville beaucoup plus dure que ce qu’elle est. »

Virgine Despentes, propos recueillis par l’Est Républicain, le 9 mars 2012

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la porte de la Craffe et la Synagogue de la ville
  • scènes à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) : l’espace artistique « Le T.O.T.E.M.»
  • plans sur Nancy (Meurthe-et-Moselle) : panoramique sur la ville, quartier gare, pont des fusillés, etc.

Avec ce film, Virginie Despentes désirait explorer la culture punk. La réalisatrice alterne les scènes se déroulant dans les années 80 avec des scènes contemporaines. Le film nous décrit la rencontre de Gloria (Béatrice Dalle) et de Frances (Emmanuelle Béart) dans leur adolescence et dans leur vie d’adulte. Originaires de Nancy, les deux personnages sont séparés par la vie jusqu’à ce que Frances, installée à Paris, revienne dans l’Est de la France pour revoir son amour passé. Les flashbacks campent un territoire marqué par un contexte social et économique difficile : « Dans les années 80, Nancy faisait partie d’une région précocement touchée par la crise et il n’y a pas de punk sans crise. J’ai été marquée par tout ça, par la vision de Longwy, à 100 km de Nancy, avec ses rues entières désertées… En quelques mois, tout était terminé : une ville peut faire faillite. C’est très impressionnant quand tu es ado » (Virginie Despentes, dossier de presse du film).

Les scènes où se retrouvent les jeunes punks dans le film se situent dans les vieux quartiers de Nancy, à la Porte de la Craffe ou encore à la grande synagogue de la ville. Afin de garantir le réalisme de ses séquences filmiques, Virginie Despentes a choisi de tourner dans des endroits qu’elle a autrefois fréquentés et qui ont été marqués par ce contexte historique.

Crédit : Redstar
Capture du film
Capture du film

Artiste sculpteur, Gloria « porte une énergie de vie, destroy » et « vit comme elle en a toujours eu envie et c’est une grande richesse intellectuelle, émoti­onnelle et spirituelle » (Dossier de presse). La réalisatrice place son personnage au T.O.T.E.M. à Nancy, Art factory dédié à la création. Lieu unique dans l’Est de la France, le T.O.T.E.M. est une des dernières grandes « friches artistiques » du paysage hexagonal. Cet espace singulier, à la fois atelier et résidence d’artistes, réunit des territoires d’expérimentation et de liberté, des salles de spectacles et d’expositions, un bar et un club.

Dans le film, nous voyons Gloria évoluer dans un large domaine ouvert, composé d’un bar, de canapés et de zones occupées par les artistes. Ici, ce n’est pas tant la ville de Nancy qui est placée qu’un lieu particulier de celle-ci. La localisation de l’espace artistique n’est pas importante. En revanche, les spécificités du lieu sont choisies pour leur adéquation au personnage filmique et leur cohérence avec sa situation. Virginie Despentes ne donne pas les indices suffisants pour s’assurer la reconnaissance exacte du T.O.T.E.M. car ce qui compte n’est pas l’identification du lieu mais bien que ses caractéristiques soient intelligibles.

L’Intouchable

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2006
  • Casting : Isild Le Besco, Pierre Chevalier, Caroline Champetier, Dablu Kumar
  • Réalisateur : Benoît Jacquot
  • Scénaristes : Benoît Jacquot
  • Production : Sangsho, Arte France Cinéma
  • Distribution : Pyramide Distribution

  • Synopsis :

    Le jour de son anniversaire, Jeanne apprend de sa mère que son père est Indien, Hindou de l’Inde, rencontré en voyage. Un « Intouchable », lui dira sa mère.  Jeanne est actrice, elle abandonne les répétitions de Sainte Jeanne des Abattoirs mise en scène par son amoureux.  Pour partir en Inde, tout de suite, elle a besoin de fric, elle demande à son agent d’accepter un rôle de cinéma qu’elle avait refusé. On la voit jouer ce rôle comme un calvaire qu’elle s’inflige. Elle part. En Inde, elle cherchera son père, le manquera, le trouvera et le laissera. Elle revient.

« Je souhaitais d’abord que la musique indienne, interprétée par deux garçons extrêmement doués que nous avons rencontrés à Bénarès, soit annonciatrice du départ de Jeanne : c’est pourquoi les premières notes de sitar sont audibles dès la gare de Pont-à-Mousson, comme une invitation au voyage, un décalage dans le temps. »

Propos recueillis par Xavier LARDOUX, auteur du livre Le Cinéma de Benoît Jacquot

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Pont-à-Mousson (Meurthe-et-Moselle) : la place Thiers, la gare SNCF et le bar « Chez Charly » au 7 avenue Camille Cavallier
  • mention écrite : logo Métrolor sur les wagons du train
  • mention sonore : “Pont-à-Mousson” (Meurthe-et-Moselle)

Le début de L’intouchable aurait pu se tourner dans n’importe quelle petite ville de banlieue car l’essentiel du film, à savoir la quête de Jeanne (Isild Le Besco), se passe en Inde.

Une femme française

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1995
  • Réalisateur : Régis Wargnier
  • Scénaristes : Régis Wargnier et Alain Le Henry
  • Production : D.A. Films, TF1 Films Production, UGC
  • Distribution : UGC Distribution, Gaumont

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la place Stanislas, la place Carrière, la basilique Saint-Epvre et la gare SNCF
  • mentions sonores : “Nancy” (Meurthe-et-Moselle)

L’ouverture du film débute en 1939 par la rencontre de Jeanne (Emmanuelle Béart) et de Louis (Daniel Auteuil), lieutenant d’infanterie, sur la place Stanislas de Nancy. Lumineuse, filmée sous le soleil, nous voyons que son revêtement est brut – pas de pavés – et que les véhicules circulent le long des bâtiments. Les dorures des portes et grilles brillent sous la lumière. Le réalisateur filme la place sous plusieurs angles de façon à ce que le spectateur identifie le lieu. S’en suit le mariage des deux personnages à la basilique Saint-Epvre dans la vieille ville. Tous deux originaires de Lorraine, ils y résideront le temps de plusieurs scènes avant de déménager pour Berlin. Enfin, la scène finale fait écho à la première : Régis Wargnier replace la place Stanislas au cœur de l’histoire pour clore son film.

Le territoire est donc déjà une insertion filmique contextuelle. Mais en analysant le rôle de Nancy dans le film, nous pouvons lui assigner une fonction diégétique narrative. En effet, le long-métrage est directement inspiré de la vie de la mère du réalisateur. Régis Wargnier investit Nancy, car c’est un territoire que sa mère a autrefois foulé. Les lieux répondent donc à un souci de réalité et sont symboliques aux yeux du cinéaste. Son récit filmique, marqué par les différents lieux qu’il explore, matérialise le parcours mémoriel dédié à sa mère. La ville de Nancy est indispensable à sa démarche créative.

Le tournage d’Une Femme française, avec Emmanuelle Béart et Daniel Auteuil, a eu lieu début août 1994, à Nancy. Photo d’archives Est Républicain
Capture du film

Synopsis : Été 1939, Jeanne a 20 ans et épouse l’homme parfait, Louis, un lieutenant d’infanterie. Sans avoir eu le temps de profiter de leurs noces, ce dernier est envoyé au combat mais, capturé par les soldats du Reich, il passe cinq années dans une prison allemande. À son retour à la fin de la guerre, les jeunes mariés font des enfants et s’envolent vers Berlin. Malheureusement, la jeune femme n’est pas comblée par cette vie et rencontre alors Mathias Bennent, un allemand. Folle amoureuse, elle devra faire un choix déterminant entre sa famille parfaite et son indépendance.

 

 

L’Amour braque

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1985
  • Réalisateur : Andrzej Zulawski
  • Scénaristes : Andrzej Zulawski, Etienne Roda-Gil et Fyodor Dostoïevsky (roman)
  • Production : Sara films
  • Distribution : AMLF

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : des rues du centre-ville, la place Thiers, la gare SNCF et la brasserie L’Excelsior (Meurthe-et-Moselle)
  • mention écrite : panneau d’affichage Nancy dans la gare (Meurthe et Moselle)
  • mention sonore : « J’ai pris mon service militaire à Nancy » (Meurthe et Moselle)
Nancy, place Thiers. Capture du film
Nancy, gare SNCF. Capture du film

Dans le film L’amour braque, l’intrigue débute au cœur de Nancy. Quatre gangsters braquent une banque avant de rejoindre la gare et de quitter la ville à bord d’un train. Ici le réalisateur n’a pas précisé la géolocalisation de ces séquences filmiques.

 

Synopsis : Un gangster hystérique, une jeune prostituée et un être innocent vivent des rapports passionnés. Ils seront pris dans la tourmente d’un règlement de comptes implacable.