Crash test Aglaé

  • Nationalité : France et Belgique
  • Année de production : 2015
  • Casting : India Hair, Julie Depardieu, Yolande Moreau
  • Réalisateur : Éric Gravel
  • Scénaristes : Éric Gravel
  • Production : Novoprod, Cinéfeel Prod, Vamonos Films, Anaphi Invest
  • Distribution : Le pacte

  • Synopsis :

    L’histoire d’une jeune ouvrière psychorigide dont le seul repère dans la vie est son travail. Lorsqu’elle apprend que son usine fait l’objet d’une délocalisation sauvage, elle accepte, au grand étonnement de l’entreprise, de poursuivre son boulot en Inde. Accompagnée de deux collègues, elle va entreprendre un absurde périple en voiture jusqu’au bout du monde, périple qui se transformera en une improbable quête personnelle.

« Les Vosges nous ont plu pour ça, parce qu’il y avait un côté suisse, un côté allemand. On va faire quelques scènes supposées se passer en Allemagne et en Suisse. Ça nous aide à créer le voyage. »

Éric Gravel, propos recueillis par France Bleu, 9 octobre 2015

« L’équipe avait repéré un site assez loin du village. Le temps pressait. On a finalement filmé la scène dans une ferme au bout de la rue où se trouvait le château. C’était très sympa car de nombreux habitants y ont assisté. »

Gaëlle Ruffier (productrice), propos recueillis par l’Est Républicain, 8 août 2016

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Naix-aux-Forges (Meuse) : le Château de la Raffe
  • scène à Champigneulles (Meurthe-et-Moselle) : le restaurant 66,
  • scène à Villers-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) : le Domaine de l’Asnée
  • scène à Vandœuvre-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la maison de retraite Sainte Famille
  • scène à Pierre-la-Treiche (Meurthe-et-Moselle)
  • scène à la Bresse (Vosges)
  • scène à Gérardmer (Vosges) : le lac
  • mention sonore : « Mulhouse » (Haut-Rhin)
  • mention visuelle : plaque d’immatriculation 54 (sur un tracteur)

Dans ce long-métrage, la Lorraine prête ses décors naturels à des scènes censées se dérouler en Allemagne, en Suisse et en Pologne. C’est la magie du cinéma ! À titre d’exemple, le lac de Gérardmer (Vosges) rappellera dans le film le lac Léman en Suisse. Plusieurs scènes de ce « road movie au féminin » ont été tournées dans la cour du château de la Raffe, notamment celle où le patron d’une multinationale qui délocalise ses emplois en Inde est malmené et se retrouve groggy dans une brouette pleine de feuilles d’automne.

Le 9 octobre 2015, India Hair, Julie Depardieu et Yolande Moreau étaient réunies au château de Naix-aux-Forges pour une seule journée de tournage en Meuse. Photo Jean-Noël PORTMANN
Au château de Naix-aux-Forges. Photo Jean-Noël Portmann
Sur le tournage du film. Est Républicain

Ville à vendre

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1992
  • Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
  • Scénaristes : Jean-Pierre Mocky, Pierre Courville, Michèle Delmotte, André Ruellan
  • Production : Les Films Alain Sarde, Canal+, TF1 Films Production
  • Distribution : AMFD

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Jœuf (Meurthe-et-Moselle) : le dynamitage de deux usines sidérurgiques, l’ancien magasin général, les grands bureaux des Forges et l’église Notre-Dame-de-Franchepré
  • scènes à Homécourt (Meurthe-et-Moselle) : les rues principales, la pharmacie centrale et le château
  • scène à Hagondange (Moselle) : les bâtiments désaffectés de l’usine Sidélor-Sacilor
  • scène à Metz (Moselle) : le Temple Neuf, le théâtre, le cimetière de l’Est, le musée municipal, le lycée Fabert et le gymnase de l’école Debussy
  • scène à Amnéville (Moselle) : 2 rue de la République
  • scènes à Rombas (Moselle)

Jean-Pierre Mocky tourne en Meurthe-et-Moselle et Moselle pour son film Ville à vendre. Le plus remarquable est sans doute la présence de Jœuf à l’image. Le réalisateur enregistre la destruction de son site sidérurgique et intègre ces plans à sa fiction. De ce fait, Ville à vendre comporte des images aujourd’hui considérées comme des documents d’archives : Jœuf avant et après le dynamitage des usines.

Jean-Pierre Mocky et Tom Novembre sur le tournage du film « Ville à vendre » à Metz en septembre 1991. Photo archives Républicain Lorrain
Richard Bohringer et Eddy Mitchell à Hagondange devant les bâtiments désaffectés de l’usine Sidélor-Sacilor pour le tournage du film « Ville à vendre » de Jean-Pierre Mocky le 18 septembre 1991. Photo archives Républicain Lorrain
Tournage du film « Ville à vendre » de Jean-Pierre Mocky au cimetière de l’Est à Metz le 1er septembre 1991 (Photo archives RL/Michel Pira)
Tournage du film « Ville à vendre » de Jean-Pierre Mocky au cimetière de l’Est à Metz le 1er septembre 1991 (Photo archives RL/Michel Pira)
Jean-Pierre Mocky, Michel Serrault, Valérie Mairesse et Tom Novembre sur le tournage de « Ville à Vendre » devant la pharmacie centrale à Homécourt en septembre 1991 (Photo archives RL)
Daniel Prévost, Valérie Mairesse, Michel Serrault et Tom Novembre sur le tournage du film « Ville à Vendre » de Jean-Pierre Mocky à Homécourt devant la pharmacie centrale en septembre 1991 (Photo archives RL)
Tournage de « Ville à Vendre » de Jean-Pierre Mocky au 2 rue de la République à Amnéville le 6 septembre 1991 : Jean-Pierre Mocky donne des indications à Pascale Petit et Philippe Léotard. (Photo archives RL)
Jean-Pierre Mocky en tournage à Metz pour son film « Ville à vendre » le 5 septembre 1991 (Photo archives RL)
Préparation du tournage du film « Ville à Vendre » de Jean-Pierre Mocky à Joeuf le 7 septembre 1991 : un terrain de football avait été créé dans l’ancien magasin général de l’usine sidérurgique de Joeuf (Photo archives RL)
Tournage de « Ville à Vendre » de Jean-Pierre Mocky en octobre 1991 : une équipe légère du film profite du dynamitage de deux electrofiltres de l’usine sidérurgique de Joeuf pour tourner des images qui seront intégrées au montage (Photo archives RL)

Synopsis : Après avoir vendu sa société d’informatique, Orphée, intellectuel écologiste parisien, part à l’aventure. Il arrive dans une petite ville, Moussin. Il va assister, fasciné, à une série de meurtres spectaculaires parmi les notables de la ville.

 

Le train de 8h47

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1934
  • Casting : Fernandel, Albert Broquin, François Carron
  • Réalisateur : Henry Wulschleger
  • Scénaristes : Léo Marchès, René Pujol
  • Production : Les Films Alex Nalpas
  • Distribution : Compagnie Française Cinématographique

  • Synopsis :

    Le brigadier La Guillaumette et son acolyte le soldat Croquebol du 202e chasseur de la caserne de Commercy sont envoyés à Saint-Mihiel avec pour mission de ramener des chevaux égarés. Se trompant de correspondance, ils se retrouvent le soir à Bar-le-Duc. Et commence alors une épopée à travers la ville qui durera toute la nuit…

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Bar-le-Duc (Meuse) : les quais, la salle d’attente et la façade de la gare SNCF, le boulevard de la Rochelle, l’escalier des 80 degrés, l’esplanade du Château, la rue de l’Horloge, la rue de l’Armurier et la rue Chavée
  • plans sur le château de Commercy (Meuse) et à la gare SNCF de Lérouville (Meuse)
  • produits régionaux : le journal « L’abeille de Bar-le-Duc » et le journal « La mouche de Commercy » (Meuse)
  • mentions écrites : « Est », « Bar-le-Duc » (Meuse) et la bière « La Meuse »
  • mentions sonores : “Saint-Mihiel”, “Commercy”, “Lérouville”, “Verdun”, “Bar-le-Duc” (Meuse) et “Est

Georges Courteline a effectué son service militaire à Bar-le-Duc au 13e Régiment de Chasseurs à cheval. Dans son roman Le train de 8h47 publié en 1888, il situe l’action en région barisienne ainsi que dans le train qui circulait entre les gares de Commercy et de Bar-le-Duc. Lorsqu’il tourne l’adaptation littéraire de l’ouvrage, Henry Wulschleger, extrêmement fidèle à la diégèse du roman, place sa caméra dans les endroits précis cités par le romancier. Les scènes dans les rues, venelles et escaliers de Bar-le-Duc sont restées dans toutes les mémoires.

A plusieurs reprises dans le film, les soldats consultent des journaux locaux, L’abeille de Bar-Le-Duc et La mouche de Commercy, mais donnent peu de crédit aux informations qu’ils y lisent qui semblent racoleuses et relever des cancans des locaux plus que de l’information factuelle et sourcée.

Main dans la main

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2012
  • Casting : Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël
  • Réalisateur : Valérie Donzelli
  • Scénaristes : Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Gilles Marchand
  • Production : Rectangle Productions, Wild Bunch, France 3 Cinéma, Scope Pictures
  • Distribution : Wild Bunch Distribution, Moving Turtle

  • Synopsis :

    Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est employé d’un miroitier de province. Mais une force étrange les unit. Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment, ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer.

« Commercy est une commune située dans le département de la Meuse. La Meuse c’est la région de mon enfance. J’y ai passé toutes mes vacances petite car mes grands-parents (maternels et paternels) habitaient là-bas. Je connais bien les paysages lorrains et leur lumière, qui en automne sont vraiment magnifiques. Cela me faisait plaisir de retourner là-bas et de faire ainsi découvrir cette région à travers le film, région qui était si chère à ma mère ».

Valérie Donzelli (Dossier de presse du film)

« J’avais envie de montrer la beauté de la Lorraine ».

Valérie Donzelli – Est Républicain 23 novembre 2012 – Patrick Tardit

Une production soutenue par la région Lorraine.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Commercy (Meuse) : l’avenue Stanislas, le château Stanislas, l’établissement « À la Cloche Lorraine », le passage Saint-Patrice, la rue de la Paroisse, l’avenue Voltaire, la place du Fer à Cheval, la rue Colson, la rue du Dr Boyer, etc.
  • plans sur les côtes de Meuse
  • stock-shots sur la campagne meusienne
  • produit régional : boîte individuelle avec une Madeleine Royale de Commercy (Meuse) à l’intérieur
  • mentions écrites : boîtes postales « Commercy » et « Void-Vacon » (Meuse)
  • mentions sonores : “Commercy” , « né à Bar-le-Duc, 55 Meuse » , « Il faut que je rentre / Où ça ? / A Commercy / La ville des madeleines ? / Commercy, chic on va manger des madeleines ! »

Dans son film, Valérie Donzelli campe des personnages très différents qui ne pourront plus se séparer. Hélène Marchal (Valérie Lemercier), parisienne jusqu’au bout des ongles, rencontre Joachim Fox (Jérémie Elkaïm), originaire de Commercy (Meuse). Les deux premières séquences montrent les différences entre les protagonistes. Jojo apparaît sur un skateboard dans la forêt meusienne, au cœur d’une nature automnale vaste et calme. L’image est balayée de droite à gauche : nous découvrons un court plan de la tour Eiffel autour de laquelle volent une douzaine de pigeons. Ces vols en toute liberté vont contraster avec le plan suivant. Hélène et Constance (Béatrice de Staël) se confient l’une à l’autre, coincées dans un recoin exigu de l’opéra Garnier, filmées à contre-jour devant les grilles en fer forgé. Immédiatement, nous voyons en Jojo l’authenticité et la liberté alors que le personnage d’Hélène semble compliqué et complexé. Le spectateur fait connaissance des deux personnages principaux dès le début du film mais découvrira Jojo en profondeur lors des scènes se déroulant dans sa famille, à Commercy. La réalisatrice s’exprime sur le tournage de ces séquences difficiles à mettre en scène : « Je ne voulais pas jouer la province contre Paris, encore moins me moquer de cette famille, aux antipodes du monde d’Hélène. C’est délicat de ne pas avoir l’air de juger lorsque la majorité du film suit d’autres personnages qu’eux : en l’occurrence, Hélène et Jojo, à Paris ». Ici, les origines familiales de Joachim conditionnent son statut social qui vient en opposition à celui de son binôme Hélène (Valérie Lermercier), bourgeoise parisienne.

Par ailleurs, elle présente Commercy comme « la ville des madeleines ». Dès leur arrivée dans la ville, les Parisiennes du film se rendent au magasin « À la cloche lorraine », ancienne adresse de production du célèbre gâteau. La madeleine symbolise le territoire commercien et matérialise les racines familiales de Joachim. Dans la séquence finale, Joachim a déménagé pour New York ; il est donc loin de chez lui. Pour annoncer la naissance de son fils, sa sœur (Valérie Donzelli) lui adresse un petit colis : une madeleine « Royale » emballée individuellement et présentée dans sa boîte en bois au décor traditionnel. La réalisatrice met en scène un produit régional pour créer une allégorie de l’identité territoriale de son personnage.

Valérie Donzelli a sa « Madeleine », évidemment celle de Commercy, évoquée dans son film. « C’est vraiment le gâteau que je mangeais au goûter », se souvient l’enfant de Lorraine (elle est née à Épinal). « La ville de Commercy s’est pliée en quatre pour nous aider, c’est la moindre des politesses que de montrer un film là où on l’a tourné », dit-elle. Ce soir, des spectateurs reconnaîtront « la ville des Madeleine » donc, Heudicourt, les pompiers de Vigneulles-lès-Hattonchâtel, la Poste de Commercy (Valérie joue une factrice), ou ces routes de la Meuse sur lesquelles Jérémie Elkaïm, fait du skate… (sources : Est Républicain)