Casting : Aliocha Reinert, Antoine Reinartz, Izïa Higelin
Réalisateur : Samuel Theis
Scénaristes : Samuel Theis, Gaëlle Macé
Production : Avenue B Productions
Distribution : Ad Vitam
Synopsis :
Johnny a dix ans. Mais à son âge, il ne s’intéresse qu’aux histoires des adultes. Dans sa cité HLM en Lorraine, il observe avec curiosité la vie sentimentale agitée de sa jeune mère. Cette année, il intègre la classe de Monsieur Adamski, un jeune titulaire qui croit en lui et avec lequel il pousse la porte d’un nouveau monde.
Présence de la région Grand Est dans le film :
Film entièrement tourné à Forbach (Moselle) :ensemble de Wiesberg
Deux scènes tournées au Centre Pompidou à Metz
Samuel Theis sur le tournage de Petite Nature, à l’automne 2019 à Forbach. Photo RL /Stéphane STIFTER
Samuel Theis est totalement concentré sur son film. Photo RL /Stéphane STIFTER
Vous tournez votre film Petite Nature depuis cinq semaines à Forbach, comment se passe ce tournage ?
Bien. Mais le rythme est soutenu. Ce film n’est pas facile à faire dans la mesure où l’on tourne avec des enfants. Il y a des contraintes horaires, économiques aussi car on a beaucoup de personnages et pas mal de scènes avec des figurants. C’est sportif, mais l’équipe est jeune, très motivée. Les acteurs sont formidables. On a réussi à constituer une famille à laquelle on croit beaucoup. On a trouvé notre Johnny (le petit garçon qui tient le rôle central) dans un collège à Nancy où il suit un enseignement spécifique de danse. Aliocha a répondu à une annonce, il n’avait jamais fait de cinéma avant. Mais il a une pratique artistique régulière, il est très spontané, gracieux, intéressant et comprend tout ce qu’on lui demande et les enjeux du tournage.
Capture du filmCapture du film
Party Girl, votre premier long-métrage coréalisé avec Claire Burger et Marie Amachoukeli, racontait l’histoire de votre mère. Celui-ci s’inspire-t-il également de votre vie ?
Petite Nature est un film sur la famille. Sur la prise de conscience à 10 ans de son milieu social et le désir de partir et de s’éloigner des gens qu’on aime. Il est inspiré de ma vie mais je prends plus de liberté avec ce film pour le rendre plus fictionnel et romanesque. Il est plus composé que Party Girl.
Scénaristes : Hélier Cisterne, Gilles Taurand, Katell Quillévéré, Nicolas Journet
Production : Les Films du Bélier
Distribution : Pyramide Distribution
Synopsis :
Chérif, 15 ans, est un adolescent rebelle et solitaire. Dépassée, sa mère décide de le placer chez son oncle et sa tante à Strasbourg, où il doit reprendre son CAP maçonnerie. C’est sa dernière chance. Très vite, dans cette nouvelle vie, Chérif étouffe. Mais toutes les nuits, des graffeurs œuvrent sur les murs de la ville. Un nouveau monde s’offre à lui …
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes tournées à Strasbourg (Bas-Rhin)
scènes tournées à Schiltigheim (Bas-Rhin) : Port automne, brasserie Schutzenberger
scènes à Illkirch (Bas-Rhin) : le lycée Le Corbusier, le chantier des Diaconesses, le centre-ville
Le film Vandal a été tourné essentiellement au Port autonome et dans la brasserie Schutzenberger à Schiltigheim.
Hélier Cisterne s’est intéressé aux « contours flous » de Strasbourg pour tourner Vandal. Si on voit la cathédrale, elle n’est qu’une flèche dans le lointain. Les lieux de tournage choisis par le réalisateur sont périphériques pour évoquer la culture du graffiti. « Il n’était pas question de filmer des graffitis qui détruisent le centre-ville. Je voulais filmer ceux qui s’approprient un lieu déserté et qui le font revivre. »
Hélier Cisterne s’est donc tourné vers le Port autonome et la brasserie Schutzenberger. Des lieux repérés avec le bureau des tournages de la Communauté urbaine de Strasbourg (CUS) mais aussi lors de « repérages sauvages », dixit Hélier Cisterne, lors de marches avec le graffeur strasbourgeois Pisco Logik.
La Communauté Urabine de Strasbourg a soutenu ce premier long métrage à hauteur de 86 000 € et la Région Alsace en donnant 100 000 €. Au Port autonome, Hélier Cisterne s’est intéressé aux voies de chemin de fer. « Il est impossible de travailler avec la SNCF sur le graffiti. Là, on avait la possibilité de le pratiquer sur des trains. Je ne fais pas l’apologie du graffiti, c’est un film sur l’adolescence avec des portraits de graffeurs. »
A Schiltigheim, la Brasserie Schutzenberg a constitué « un décor hors norme, immense. On a fait peu d’extérieur hormis de nuit. On l’a filmée comme une usine abandonnée», indique Hélier Cisterne. Parmi les autres lieux de tournage de Vandal : le lycée Le-Corbusier d’Illkirch, le chantier des Diaconesses et quelques plans dans le centre-ville.
Casting : Bouli Lanners, Justine Lacroix, Sarah Henochsberg, Cécile Remy-Boutang
Réalisateur : Claire Burger
Scénaristes : Claire Burger
Production : Dharamsala, Arte
Distribution : Mars Distribution
Synopsis :
Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.
« Le processus de travailler dans les infrastructures de la ville mais aussi de faire participer tous les habitants, c’est quelque chose que je trouve assez joyeux et qui me plaît beaucoup. » Claire Burger, France 3 Lorraine
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Forbach (Moselle) : le théâtre Le Carreau (scène, salle de spectacle, loges, régie, coulisses) , l’église Saint-Rémy, la mairie de la ville, le collège Jean-Moulin (mentions visuelles, salle de cours, salle de musique et couloirs et cour extérieure), le bar l’Embuscade
scènes à Freyming-Merlebach (Moselle) : l’église de la Chapelle, la salle Gouvy
mentions écrites : plaques d’immatriculation 57, affiche de spectacle (affichée au sein du théâtre, dans le hall d’entrée) avec la mention » Le carreau » et sur les portes extérieures du théâtre
mentions sonores : bar l’Embuscade de Forbach, quartier du Wiesberg (périphérie sud de Forbach), « Forbach »
Le deuxième long-métrage de Claire Burger, C’est ça l’amour, se déroule à Forbach. Après le succès de Party Girl, la réalisatrice forbachoise se livre un peu plus en racontant sa propre histoire. D’ailleurs, une partie du film a été tournée dans la maison de son père (sa maison d’enfance) et dans son jardin. Elle s’est entourée de comédiens amateurs et de 850 figurants locaux pour réaliser son film.
« J’ai écrit le scénario [de C’est ça l’amour] en pensant à la maison de mon père. C’est celle où j’ai grandi, je pouvais facilement imaginer le découpage, faire évoluer les personnages dans ce décor que je visualisais parfaitement » (Dossier de presse).
Ce film a bénéficié du soutien à la production de la Région Grand Est (en partenariat avec le CNC), et de l’accompagnement du Bureau d’accueil des tournages de l’Agence culturelle Grand Est.
Festival du cinéma européen des Arcs 2018 :
>Flèche de Cristal
>Prix d’interprétation masculine pour Bouli Lanners
>Prix du Jury Presse
>Femme de cinéma pour Claire Burger
Magritte et César belge pour Bouli Lanners
Sélection :
Mostra de Venise 2018 :
Sélection en section Giornate degli Autori / Venice Days
Production : Red Star Cinéma, Frakas Productions, Vega Films, Exception Wild Bunch, Master Movie
Distribution : Happiness Distribution
Synopsis :
Gloria et Frances se sont rencontrées dans les années 80. Elles se sont aimées comme on s’aime à seize ans : drogue, sexe et rock&roll. Puis la vie les a séparées et elles ont pris des chemins très différents. Vingt ans après, Frances revient chercher Gloria…
« Nancy est la ville où j’ai grandi. J’avais envie de filmer Nancy, j’aimerais bien la filmer plus. […] Je trouve que les lieux où on a habité et où il s’est passé quelque chose de fort, c’est super intéressant de les filmer. »
« Le Totem, c’est un endroit que je n’ai jamais connu à Nancy mais c’était bien à filmer. […] et j’ai adoré filmer l’extérieur, par exemple, de la Porte de la Craffe, dans la scène de la baston. »
« J’aurais aimé aussi pouvoir filmer des acteurs lorrains, avec l’accent […] parce que je crois que c’est un accent qu’on n’entend jamais ; j’ai l’impression d’aller au cinéma depuis des années sans jamais entendre l’accent de chez moi. »
Virginie Despentes, propos recueillis par Raphaëlle Chargois, le 23 mars 2012
« Ce n’est pas que personnel, ça fait vraiment partie de l’histoire que ce soit ici, que ce soit ma ville comptait beaucoup pour moi. Je voulais qu’il y ait quelques images de Nancy, parce que moi aussi je viens de Nancy ! Quand je suis revenue pour le tournage, j’avais annoncé à toute l’équipe que ça allait être dur, que c’est une ville rude, et en fait il faisait super beau, c’était super joli. Dans mon souvenir, j’en avais fait une ville beaucoup plus dure que ce qu’elle est. »
Virgine Despentes, propos recueillis par l’Est Républicain, le 9 mars 2012
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la porte de la Craffe et la Synagogue de la ville
scènes à Maxéville (Meurthe-et-Moselle) : l’espace artistique « Le T.O.T.E.M.»
plans sur Nancy (Meurthe-et-Moselle) : panoramique sur la ville, quartier gare, pont des fusillés, etc.
Avec ce film, Virginie Despentes désirait explorer la culture punk. La réalisatrice alterne les scènes se déroulant dans les années 80 avec des scènes contemporaines. Le film nous décrit la rencontre de Gloria (Béatrice Dalle) et de Frances (Emmanuelle Béart) dans leur adolescence et dans leur vie d’adulte. Originaires de Nancy, les deux personnages sont séparés par la vie jusqu’à ce que Frances, installée à Paris, revienne dans l’Est de la France pour revoir son amour passé. Les flashbacks campent un territoire marqué par un contexte social et économique difficile : « Dans les années 80, Nancy faisait partie d’une région précocement touchée par la crise et il n’y a pas de punk sans crise. J’ai été marquée par tout ça, par la vision de Longwy, à 100 km de Nancy, avec ses rues entières désertées… En quelques mois, tout était terminé : une ville peut faire faillite. C’est très impressionnant quand tu es ado » (Virginie Despentes, dossier de presse du film).
Les scènes où se retrouvent les jeunes punks dans le film se situent dans les vieux quartiers de Nancy, à la Porte de la Craffe ou encore à la grande synagogue de la ville. Afin de garantir le réalisme de ses séquences filmiques, Virginie Despentes a choisi de tourner dans des endroits qu’elle a autrefois fréquentés et qui ont été marqués par ce contexte historique.
Crédit : Redstar
Capture du film
Capture du film
Artiste sculpteur, Gloria « porte une énergie de vie, destroy » et « vit comme elle en a toujours eu envie et c’est une grande richesse intellectuelle, émotionnelle et spirituelle » (Dossier de presse). La réalisatrice place son personnage au T.O.T.E.M. à Nancy, Art factory dédié à la création. Lieu unique dans l’Est de la France, le T.O.T.E.M. est une des dernières grandes « friches artistiques » du paysage hexagonal. Cet espace singulier, à la fois atelier et résidence d’artistes, réunit des territoires d’expérimentation et de liberté, des salles de spectacles et d’expositions, un bar et un club.
Dans le film, nous voyons Gloria évoluer dans un large domaine ouvert, composé d’un bar, de canapés et de zones occupées par les artistes. Ici, ce n’est pas tant la ville de Nancy qui est placée qu’un lieu particulier de celle-ci. La localisation de l’espace artistique n’est pas importante. En revanche, les spécificités du lieu sont choisies pour leur adéquation au personnage filmique et leur cohérence avec sa situation. Virginie Despentes ne donne pas les indices suffisants pour s’assurer la reconnaissance exacte du T.O.T.E.M. car ce qui compte n’est pas l’identification du lieu mais bien que ses caractéristiques soient intelligibles.
Une femme disparaît. Son mari enquête sur les conditions étranges de sa disparition. L’a-t-elle quitté ? Est-elle morte ? Au fur et à mesure qu’il avance dans ses recherches, son appartement devient un gouffre d’où toute sortie paraît exclue…
« Villa Majorelle. Cette maison de maître, construite de 1901 à 1902 pour Louis Majorelle par les architectes Henri Sauvage et Lucien Weissenburger dans le style École de Nancy, est une pièce maîtresse de l’architecture typique de l’Art nouveau français. »
« Villa Bergeret. Cet hôtel particulier a été dessiné dans le style École de Nancy par l’architecte Lucien Weissenburger, et construit entre 1905 et 1905 pour l’imprimeur Albert Bergeret. »
Dossier de presse du film
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la Villa Majorelle – par exemple, nous pouvons voir la cheminée de céramique d’Alexandre Bigot, la Villa Bergeret – le vitrail de Joseph Janin dans le jardin d’hiver de l’hôtel est particulièrement valorisé
L’étrange couleur des larmes de ton corps s’appuie sur une esthétique Art Nouveau « qui est par essence l’antithèse du pastiche et de l’imitation. Il faut peut-être y voir ici une volonté pour Cattet et Forzani de se détacher de l’œuvre purement référentielle en produisant une forme originale, inventive et nouvelle d’images en mouvement. Un parallèle intéressant et subtil d’un cinéma prenant son essor, son indépendance dans une esthétique colorée aux formes courbes et organiques ancré dans les années 1970 » (Bazou Sébastien, 2015, « L’étrange couleur des larmes de ton corps », Artefake L’art de l’illusion).
Ainsi les réalisateurs ont-ils mis en adéquation les décors avec l’essence esthétique de leur film. L’appartement n°7 du film emprunte son décor à la Villa Majorelle de Nancy, première maison résolument construite dans le style Art Nouveau au début du XXe siècle. La Villa Bergeret, hôtel particulier dessiné dans le style École de Nancy, a été également choisie.
Les réalisateurs ont trouvé d’autres fleurons de l’Art Nouveau en Belgique et au Luxembourg ; ils les ont intégrés aux décors de leur film. Ces placements cinégéniques révèlent la potentielle synergie entre le territoire et les propriétés esthétiques du film.
Production : UGC YM, TF1 Droits Audiovisuels, France 3 Cinéma, Sofica UGC 1, A Plus Image 2
Distribution : UGC Distribution, Benelux Film Distributors, Pathé Films, TF1 International
Synopsis :
Alessandro est un professeur italien de musique baroque. Il vit à Strasbourg avec Irina, sa fille de 15 ans en pleine crise, et son frère Crampone, un gentil fou anarchiste qui ne cesse de demander le statut de réfugié politique depuis que Berlusconi est au pouvoir. Parfois, Alessandro a l’impression d’avoir deux adolescents à élever, alors qu’il ne se rend même pas compte qu’il est lui-même démuni face à l’existence. Voulant être un père modèle, il en a oublié de reconstruire sa vie amoureuse, d’autant plus qu’il est entouré d’une bande de copains dont la fantaisie burlesque l’empêche de se sentir seul. Mais au moment où sa fille découvre les premiers émois de l’amour, sans qu’il s’y attende, tout va basculer pour Alessandro…
Strasbourg « est une ville dont j’aime l’esthétique, ses ambiances différentes selon les quartiers. J’aime aussi son expression sonore. On y entend toutes les langues de l’Europe. Dans les rues, on y parle Espagnol, Allemand, Portugais, Italien, comme Alessandro qui ne se rend pas vraiment compte que la musique qu’il enseigne fait écho à une sorte de deuil qui se prolonge depuis la mort brutale de sa femme. Le temps a passé, son deuil n’est plus douloureux, il s’est même créé l’illusion d’un bonheur, mais il lui manque cette chose essentielle qu’est le sentiment amoureux. »
Philippe Claudel (Dossier de presse du film)
Une production soutenue par la région Alsace, la Communauté Urbaine de Strasbourg, le CNC, la région Lorraine et Procirep / Angoa-Agicoa
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Strasbourg (Alsace) : nombreuses au centre-ville, sur les quais, etc.
scènes dans les environs de Schirmeck (Alsace)
scènes à Froville (Meurthe-et-Moselle) : le prieuré
scène à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la Maison des Jeunes et de la Culture Lillebonne
scène dans la forêt de Saint-Quirin (Moselle) : la maison forestière « La Marcairerie »
produit régional : le champagne
D’une part, Philippe Claudel a choisi de situer l’action de son film essentiellement à Strasbourg parce que, vivant à Nancy, il connaît bien la région. D’autre part, le réalisateur entendait ainsi renforcer l’une des thématiques de son film, le multiculturalisme. Strasbourg, siège du Parlement européen et de fait à la croisée des cultures, était un lieu tout désigné (sources Allociné).
Capture du film
Dans le film, le réalisateur Philippe Claudel occupe les locaux de la Maison des Jeunes et de la Culture Lillebonne de Nancy, le temps de quelques séquences. Alessandro (Stefano Accorsi) fait partie d’un ensemble vocal et le groupe se réunit régulièrement pour mener ses répétitions. La salle de la MJC, relativement commune, ne permet pas l’identification du lieu. Les connaisseurs reconnaîtront néanmoins l’escalier intérieur du bâtiment faisant partie du patrimoine culturel nancéien.
Capture du film
Capture du film
Une scène émotionnellement importante se déroule dans l’église de Froville.
Casting : Jean-Pierre Marielle, Jacques Villeret, Marina Hands
Réalisateur : Yves Angelo
Scénaristes : Yves Angelo, Philippe Claudel
Production : Epithète Films et France 2 Cinéma
Distribution : Warner Bros., Front Row Filmed Entertainment et TV5 Monde
Synopsis :
Durant l’hiver 1917, le meurtre d’une fillette met en émoi un paisible village situé non loin de la ligne de front. Plusieurs notables sont soupçonnés du crime.
Une production soutenue par la région Lorraine
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Dombasle-sur-Meurthe et à la Colline de Sion (Meurthe-et-Moselle)
scène à Ville-sur-Saulx (Meuse)
tableau « Vision d’automne » du peintre Victor Prouvé
Tournage de la scène de l’arrivée de l’institutrice : c’est le début du film. Photo d’archives Est Républicain.
Nous sommes en 1917, non loin du front dans un village de l’Est de la France. Lysia (Marina Hands) arrive dans le village de Ville-sur-Saulx. Elle a demandé sa nomination en Meuse pour se rapprocher de son fiancé mobilisé et loge dans une dépendance de la demeure du procureur Destinat (Jean-Pierre Marielle). Accroché sur le mur du hall d’entrée de celle-ci, juste avant le majestueux escalier, le tableau « Vision d’automne » du peintre lorrain Victor Prouvé. A plusieurs reprises, le tableau occupe l’image filmique. Cette insertion dénote de la puissance et de la richesse du procureur. Par ailleurs, une scène suit Lysia qui se rend à la colline de Sion (Meurthe et Moselle). En hauteur, elle entend, affolée, les violents combats qui s’exercent dans la vallée et prend peur pour la vie de son fiancé.
« Philippe Claudel était venu pour le mariage d’un enfant du village, un ami professeur de français. Il a dû apprécier le bâtiment de l’école. Certes vide, elle correspondait à ce que recherchait la production pour une histoire censée se dérouler un siècle plus tôt, pendant la Première Guerre mondiale. […] On a aussi mis à disposition l’ancien presbytère qui est devenu la salle des fêtes » pour servir de loge aux acteurs. […] Les décorateurs sont arrivés les premiers quinze jours avant l’équipe de réalisation. Ce qui m’a impressionnée, c’est comment ils ont métamorphosé les salles de classe. Ou recouvert avec du sable la portion de rue de la mairie jusqu’à l’église pour cacher les caniveaux au style trop moderne, afin de faire circuler dessus des calèches. Ils venaient souvent me voir quand je travaillais en mairie, se rappelle l’ex-maire de Ville-sur-Saulx, Monique Gillet. Est Républicain
Casting : Kristin Scott Thomas, Elsa Zylberstein, Serge Hazanavicius
Réalisateur : Philippe Claudel
Scénaristes : Philippe Claudel
Production : UGC YM, Integral Film, France 3 Cinéma, UGC Images, Sofica UGC 1 et Sofica Soficinéma 4
Distribution : UGC Distribution
Synopsis :
Pendant 15 années, Juliette n’a eu aucun lien avec sa famille qui l’avait rejetée. Elle retrouve sa jeune sœur Léa alors que la vie les a violemment séparées. cette dernière l’accueille chez elle avec son mari Luc, son beau-père et leurs fillettes.
« Nancy est une ville magnétique ! »
Philippe Claudel (Propos recueillis pour L’Express le 8 janvier 2010)
« Cette histoire devait se passer en province, je n’aurais pas pu l’imaginer ailleurs, ni la tourner ailleurs. Le fait que le tournage se soit passé presque entièrement à Nancy était pour moi indispensable. Il y allait de la crédibilité totale du projet. »
Philippe Claudel (Dossier de presse officiel du film)
« Comme Nancy et la région ont été partenaires, moi j’étais très heureux. Ça me permettait d’être dans des endroits que j’aime, que je connais très bien, de faire travailler aussi des gens de la région […] Ça me permettait aussi de dessiner une sorte d’autobiographie. Les lieux que j’ai choisis sont tous des lieux qui ont un sens dans ma vie […] Tous les lieux qui ont été choisis, ou qui sont seulement aperçus, témoignent un peu comme cela d’une histoire personnelle. »
Philippe Claudel (Propos recueillis par Benoît Thevenin le 20 mars 2008)
Une production soutenue par la région Lorraine, la ville de Nancy, la Communauté Urbaine du Grand Nancy
Présence de la région Grand Est dans le film :
scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : le campus Lettres et Sciences Humaines et Sociales (Université de Lorraine), le parc de la Pépinière, la piscine Nancy-Thermal, le musée des Beaux-Arts, le cinéma Caméo Saint-Sébastien, la place d’Alliance, la place Stanislas, plusieurs restaurants dont la brasserie « L’Excelsior » et « Le Grand Café Foy », de nombreux bars et cafés de la ville, des rues du centre-ville telles la rue Saint-Jean, la rue Gilbert, la rue Stanislas et la rue Pierre Fourier
scène à Goin (Moselle) : l’aéroport Nancy-Metz
scènes à Nancy au Musée des Beaux-Arts (Meurthe et Moselle) : devant les tableaux « La Douleur » et « Jeune Nancéienne sous la neige », Emile Friant
mention écrite : inscription « Nancy » sur le tee-shirt de Luc (Serge Hazanavicius)
mentions sonores : “Lorraine”, “Nancy”, « ASNL… il n’y a pas plus supporter que moi »
Il y a longtemps que je t’aime se déroule entièrement à Nancy et dans les environs. À la fois insertion contextuelle et qualifiante, la ville accueille la plupart des scènes, construit l’identité des personnages et implante la narration dans un décor clairement affiché.
En effet, le film fourmille de scènes où le spectateur explore la ville à l’instar du personnage de Juliette. En effet, ce personnage (interprété par Kristin Scott Thomas) arrive en Lorraine au début du film invité par sa sœur Léa (Elsa Zylberstein) et ne connait pas la ville. Léa enseigne au campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy ; deux scènes se passent au parc de la Pépinière ; les sœurs partagent un moment de complicité à la piscine Nancy-Thermal ; Juliette se promène dans le centre-ville de Nancy, visite le musée des Beaux-Arts et se détend dans plusieurs cafés de la ville.
Le réalisateur ne s’est pas contenté de placer uniquement des lieux emblématiques nancéiens, il nourrit son film grâce à des références culturelles. Citons par exemple que le conjoint de Léa est un fervent supporter du club de football de Nancy, l’ASNL (Association Sportive Nancy Lorraine) et que les personnages commentent le tableau « La Douleur » du peintre lorrain Émile Friant. Philippe Claudel précise : « Il était important pour le film que l’histoire soit ancrée en province. Mes personnages sont des provinciaux. J’avais aussi envie de filmer des lieux chargés d’un riche passé historique, de souvenirs personnels, d’émotions » (Philippe Claudel, propos recueillis pour L’Express.fr).
Le réalisateur a multiplié les références visuelles et sonores à la région : il affiche pleinement la localisation diégétique de son film. La ville de Nancy imprègne tout le film.
La « maison de famille » du film, à l’angle de la rue des Brices et du colonel Clinchant à Nancy (sources : abrideabattue)
La maison depuis la rue du Colonel Clinchant.
Ici, la maison depuis la rue du Colonel Clinchant.
Philippe Claudel avec ses deux actrices, Kristin Scott-Thomas et Elsa Zylberstein, sur le tournage du film « Il y a longtemps que je t’aime ». Photos d’archives Est Républicain
Philippe Claudel et son équipe en plein tournage, Place Stanislas. Photos UGC/ Est Républicain
Philippe Claudel (à droite), sur le tournage de son premier film, Il y a longtemps que je t’aime, à Nancy. Photo archives Républicain Lorrain