Kiss and Cry

  • Nationalité : française
  • Année de production : 2017
  • Réalisateur : Chloé Mahieu, Lila Pinell
  • Scénaristes : Sarah Bramms, Dinara Drukarova, Xavier Dias
  • Production : Ecce Films
  • Distribution : UFO Distribution

  • Synopsis :

    De retour à Colmar, Sarah, 15 ans, reprend le patin et la compétition de haut niveau. De la rivalité entre filles aux mots impitoyables de l’entraineur, son corps est mis à l’épreuve de la glace tandis que ses désirs adolescents la détournent de ses ambitions sportives.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • film entièrement tourné à Colmar (Haut-Rhin) : notamment la patinoire.
  • produit : eau Carola bleue (eau plate)

Capture du film
Capture du film

Après un an passé à Paris pour cause de mésentente avec le coach, Sarah (Sarah Bramms), 15 ans, reprend l’entraînement au club de filles de Colmar où elle retrouve copines et rivales.

En arrière-plan de l’image, sur les pourtours de la patinoire, plusieurs panneaux publicitaires. Parmi ceux-ci, une inscription pour l’eau de source Carola “La source d’énergie des sportifs d’Alsace”. Sur l’image, les bouteilles d’eau sont couchées et installées sur des patins à glace. Ce placement de produit correspond à la géolocalisation de l’histoire puisque l’essentiel du film a été tourné à Colmar (Alsace) et que Carola est une marque d’eau faiblement minéralisée provenant de Ribeauvillé, également en Alsace.

Lila Pinell : « J’ai fait du patinage quand j’étais enfant. Je devais avoir 8 ou 9 ans et je n’étais pas très douée, mais j’étais admirative des filles de mon club qui patinaient bien. Je me disais : elles sont trop belles, elles patinent bien, elles ont de la chance ! Et puis on avait été marquées avec Chloé par l’histoire de Nancy Kerrigan et Tonya Harding, deux patineuses américaines des années 90. L’une avait commandité l’agression de la seconde pour la battre aux JO, la méchante Tonya contre la belle Nancy, mais c’est finalement Nancy qui avait gagné, tandis que Tonya avait dû patiner sous les sifflets du public. C’était pendant les JO de Lillehammer en 1994. Cet univers impitoyable, de paillettes et de princesses en surface, régit par une rigueur, une discipline et une rivalité terrible nous a donné envie d’y tourner un film. On a rencontré plusieurs entraineurs et on a jeté notre dévolu sur Xavier. Quand on l’a rencontré en 2012, il venait de gagner le prix du meilleur jeune entraineur. C’est lui qui a orienté notre choix sur Colmar, sa ville. »

Chloé Mahieu :  « Si on m’offrait la possibilité de revenir en arrière, pour rien au monde je ne souhaiterais revivre mon adolescence, c’est sans doute pour cela que cette période me fascine tant, un mélange de sensations fortes, d’angoisses, de frayeurs : le sas entre l’enfance et l’âge adulte, le temps violent de l’affirmation de soi. Nous souhaitions observer cet âge à la loupe, dans un contexte fort et refermé, afin que les désirs et les rapports de forces soient plus fulgurants. La compétition sportive de haut niveau nous apparaissait comme un sujet intéressant, où les rivalités seraient exacerbées. Lila avait fait du patinage en loisir enfant, et cette discipline nous a conquises. La dureté du sport, de la glace, venant s’opposer à la féerie des paillettes, offraient un cadre cinématographique idéal selon nous. Colmar, c’est dans notre film le nom de l’équipe, la désignation du Club; les filles n’ont quasiment pas le loisir de profiter de la ville. Pour beaucoup de parents de championnes, c’est un lieu de sacrifices: ils ont du déménager, changer de travail, pour permettre à leurs enfants de continuer le patinage, entrer dans ce club renommé qu’est Colmar. »

Propos recueillis par Ava Cahen.

Dossier de presse : « Avant Kiss and Cry,nous avons réalisé trois films documentaires [ …] Nous avons gardé en tête l’idée de refaire un film avec l’équipe de patinage de Colmar, car on avait l’impression qu’avec leur participation, des possibilités de cinéma très excitantes s’offraient à nous. Nous sommes restées en contact avec Xavier et certaines filles, nous allions les voir de temps et temps, sans idée précise au départ.. »

« Avec les filles nous avons beaucoup tourné hors de la glace. Elles ont vite compris ce qu’on attendait d’elles: qu’elles parlent comme si on n’était pas là, qu’elles suivent nos indications naturellement et sans nous regarder. Sarah était tellement à l’aise et inventive qu’elle a souvent devancé nos attentes, et les filles ont réussi à suivre le mouvement très facilement. Les tournages pouvaient d’ailleurs arriver de façon impromptue: par exemple un jour, nous avons vu qu’une fête foraine s’était installée à Colmar. Nous avons décidé d’y emmener les filles. Elles se promenaient dans les jeux et on a demandé à deux garçons qui étaient sur place de les accoster »