Main dans la main

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2012
  • Casting : Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël
  • Réalisateur : Valérie Donzelli
  • Scénaristes : Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Gilles Marchand
  • Production : Rectangle Productions, Wild Bunch, France 3 Cinéma, Scope Pictures
  • Distribution : Wild Bunch Distribution, Moving Turtle

  • Synopsis :

    Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est employé d’un miroitier de province. Mais une force étrange les unit. Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment, ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer.

« Commercy est une commune située dans le département de la Meuse. La Meuse c’est la région de mon enfance. J’y ai passé toutes mes vacances petite car mes grands-parents (maternels et paternels) habitaient là-bas. Je connais bien les paysages lorrains et leur lumière, qui en automne sont vraiment magnifiques. Cela me faisait plaisir de retourner là-bas et de faire ainsi découvrir cette région à travers le film, région qui était si chère à ma mère ».

Valérie Donzelli (Dossier de presse du film)

« J’avais envie de montrer la beauté de la Lorraine ».

Valérie Donzelli – Est Républicain 23 novembre 2012 – Patrick Tardit

Une production soutenue par la région Lorraine.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Commercy (Meuse) : l’avenue Stanislas, le château Stanislas, l’établissement « À la Cloche Lorraine », le passage Saint-Patrice, la rue de la Paroisse, l’avenue Voltaire, la place du Fer à Cheval, la rue Colson, la rue du Dr Boyer, etc.
  • plans sur les côtes de Meuse
  • stock-shots sur la campagne meusienne
  • produit régional : boîte individuelle avec une Madeleine Royale de Commercy (Meuse) à l’intérieur
  • mentions écrites : boîtes postales « Commercy » et « Void-Vacon » (Meuse)
  • mentions sonores : “Commercy” , « né à Bar-le-Duc, 55 Meuse » , « Il faut que je rentre / Où ça ? / A Commercy / La ville des madeleines ? / Commercy, chic on va manger des madeleines ! »

Dans son film, Valérie Donzelli campe des personnages très différents qui ne pourront plus se séparer. Hélène Marchal (Valérie Lemercier), parisienne jusqu’au bout des ongles, rencontre Joachim Fox (Jérémie Elkaïm), originaire de Commercy (Meuse). Les deux premières séquences montrent les différences entre les protagonistes. Jojo apparaît sur un skateboard dans la forêt meusienne, au cœur d’une nature automnale vaste et calme. L’image est balayée de droite à gauche : nous découvrons un court plan de la tour Eiffel autour de laquelle volent une douzaine de pigeons. Ces vols en toute liberté vont contraster avec le plan suivant. Hélène et Constance (Béatrice de Staël) se confient l’une à l’autre, coincées dans un recoin exigu de l’opéra Garnier, filmées à contre-jour devant les grilles en fer forgé. Immédiatement, nous voyons en Jojo l’authenticité et la liberté alors que le personnage d’Hélène semble compliqué et complexé. Le spectateur fait connaissance des deux personnages principaux dès le début du film mais découvrira Jojo en profondeur lors des scènes se déroulant dans sa famille, à Commercy. La réalisatrice s’exprime sur le tournage de ces séquences difficiles à mettre en scène : « Je ne voulais pas jouer la province contre Paris, encore moins me moquer de cette famille, aux antipodes du monde d’Hélène. C’est délicat de ne pas avoir l’air de juger lorsque la majorité du film suit d’autres personnages qu’eux : en l’occurrence, Hélène et Jojo, à Paris ». Ici, les origines familiales de Joachim conditionnent son statut social qui vient en opposition à celui de son binôme Hélène (Valérie Lermercier), bourgeoise parisienne.

Par ailleurs, elle présente Commercy comme « la ville des madeleines ». Dès leur arrivée dans la ville, les Parisiennes du film se rendent au magasin « À la cloche lorraine », ancienne adresse de production du célèbre gâteau. La madeleine symbolise le territoire commercien et matérialise les racines familiales de Joachim. Dans la séquence finale, Joachim a déménagé pour New York ; il est donc loin de chez lui. Pour annoncer la naissance de son fils, sa sœur (Valérie Donzelli) lui adresse un petit colis : une madeleine « Royale » emballée individuellement et présentée dans sa boîte en bois au décor traditionnel. La réalisatrice met en scène un produit régional pour créer une allégorie de l’identité territoriale de son personnage.

Valérie Donzelli a sa « Madeleine », évidemment celle de Commercy, évoquée dans son film. « C’est vraiment le gâteau que je mangeais au goûter », se souvient l’enfant de Lorraine (elle est née à Épinal). « La ville de Commercy s’est pliée en quatre pour nous aider, c’est la moindre des politesses que de montrer un film là où on l’a tourné », dit-elle. Ce soir, des spectateurs reconnaîtront « la ville des Madeleine » donc, Heudicourt, les pompiers de Vigneulles-lès-Hattonchâtel, la Poste de Commercy (Valérie joue une factrice), ou ces routes de la Meuse sur lesquelles Jérémie Elkaïm, fait du skate… (sources : Est Républicain)

Il y a longtemps que je t’aime

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2008
  • Casting : Kristin Scott Thomas, Elsa Zylberstein, Serge Hazanavicius
  • Réalisateur : Philippe Claudel
  • Scénaristes : Philippe Claudel
  • Production : UGC YM, Integral Film, France 3 Cinéma, UGC Images, Sofica UGC 1 et Sofica Soficinéma 4
  • Distribution : UGC Distribution

  • Synopsis :

    Pendant 15 années, Juliette n’a eu aucun lien avec sa famille qui l’avait rejetée. Elle retrouve sa jeune sœur Léa alors que la vie les a violemment séparées. cette dernière l’accueille chez elle avec son mari Luc, son beau-père et leurs fillettes.

« Nancy est une ville magnétique ! »

Philippe Claudel (Propos recueillis pour L’Express le 8 janvier 2010)

« Cette histoire devait se passer en province, je n’aurais pas pu l’imaginer ailleurs, ni la tourner ailleurs. Le fait que le tournage se soit passé presque entièrement à Nancy était pour moi indispensable. Il y allait de la crédibilité totale du projet. »

Philippe Claudel (Dossier de presse officiel du film)

« Comme Nancy et la région ont été partenaires, moi j’étais très heureux. Ça me permettait d’être dans des endroits que j’aime, que je connais très bien, de faire travailler aussi des gens de la région […] Ça me permettait aussi de dessiner une sorte d’autobiographie. Les lieux que j’ai choisis sont tous des lieux qui ont un sens dans ma vie […] Tous les lieux qui ont été choisis, ou qui sont seulement aperçus, témoignent un peu comme cela d’une histoire personnelle. »

Philippe Claudel (Propos recueillis par Benoît Thevenin le 20 mars 2008)

Une production soutenue par la région Lorraine, la ville de Nancy, la Communauté Urbaine du Grand Nancy

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : le campus Lettres et Sciences Humaines et Sociales (Université de Lorraine), le parc de la Pépinière, la piscine Nancy-Thermal, le musée des Beaux-Arts, le cinéma Caméo Saint-Sébastien, la place d’Alliance, la place Stanislas, plusieurs restaurants dont la brasserie « L’Excelsior » et « Le Grand Café Foy », de nombreux bars et cafés de la ville, des rues du centre-ville telles la rue Saint-Jean, la rue Gilbert, la rue Stanislas et la rue Pierre Fourier
  • scène à Goin (Moselle) : l’aéroport Nancy-Metz
  • scènes à Nancy au Musée des Beaux-Arts (Meurthe et Moselle) : devant les tableaux « La Douleur » et « Jeune Nancéienne sous la neige », Emile Friant
  • mention écrite : inscription « Nancy » sur le tee-shirt de Luc (Serge Hazanavicius)
  • mentions sonores : “Lorraine”, “Nancy”, « ASNL… il n’y a pas plus supporter que moi »

Il y a longtemps que je t’aime se déroule entièrement à Nancy et dans les environs. À la fois insertion contextuelle et qualifiante, la ville accueille la plupart des scènes, construit l’identité des personnages et implante la narration dans un décor clairement affiché.

En effet, le film fourmille de scènes où le spectateur explore la ville à l’instar du personnage de Juliette. En effet, ce personnage (interprété par Kristin Scott Thomas) arrive en Lorraine au début du film invité par sa sœur Léa (Elsa Zylberstein) et ne connait pas la ville. Léa enseigne au campus Lettres et Sciences Humaines de Nancy ; deux scènes se passent au parc de la Pépinière ; les sœurs partagent un moment de complicité à la piscine Nancy-Thermal ; Juliette se promène dans le centre-ville de Nancy, visite le musée des Beaux-Arts et se détend dans plusieurs cafés de la ville.

Le réalisateur ne s’est pas contenté de placer uniquement des lieux emblématiques nancéiens, il nourrit son film grâce à des références culturelles. Citons par exemple que le conjoint de Léa est un fervent supporter du club de football de Nancy, l’ASNL (Association Sportive Nancy Lorraine) et que les personnages commentent le tableau « La Douleur » du peintre lorrain Émile Friant. Philippe Claudel précise : « Il était important pour le film que l’histoire soit ancrée en province. Mes personnages sont des provinciaux. J’avais aussi envie de filmer des lieux chargés d’un riche passé historique, de souvenirs personnels, d’émotions » (Philippe Claudel, propos recueillis pour L’Express.fr).

Le réalisateur a multiplié les références visuelles et sonores à la région : il affiche pleinement la localisation diégétique de son film. La ville de Nancy imprègne tout le film.

Philippe Claudel avec ses deux actrices, Kristin Scott-Thomas et Elsa Zylberstein, sur le tournage du film « Il y a longtemps que je t’aime ». Photos d’archives Est Républicain
Philippe Claudel et son équipe en plein tournage, Place Stanislas. Photos UGC/
Est Républicain
Philippe Claudel (à droite), sur le tournage de son premier film, Il y a longtemps que je t’aime, à Nancy. Photo archives Républicain Lorrain