Un long dimanche de fiançailles

  • Nationalité : française, américaine
  • Année de production : 2004
  • Casting : Audrey Tautou, Gaspard Ulliel, Dominique Pinon
  • Réalisateur : Jean-Pierre Jeunet
  • Scénaristes : Guillaume Laurant, Jean-Pierre Jeunet
  • Production : 2003 Productions, Warner Bros France, TF1 Films
  • Distribution : Warner Bros France

  • Synopsis :

    En 1919, Mathilde a 19 ans. Deux ans plus tôt, son fiancé Manech est parti sur le front de la Somme. Comme des millions d’autres, il est « mort au champ d’honneur ». C’est écrit noir sur blanc sur l’avis officiel. Pourtant, Mathilde refuse d’admettre cette évidence. Si Manech était mort, elle le saurait !
    Elle se raccroche à son intuition comme au dernier fil ténu qui la relierait encore à son amant. Un ancien sergent a beau lui raconter que Manech est mort sur le no man’s land d’une tranchée nommée Bingo Crépuscule, en compagnie de quatre autres condamnés à mort pour mutilation volontaire ; rien n’y fait. Mathilde refuse de lâcher le fil. Elle s’y cramponne avec la foi du charbonnier et se lance dans une véritable contre-enquête.
    De faux espoirs en incertitudes, elle va démêler peu à peu la vérité sur le sort de Manech et de ses quatre camarades.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • Mentions sonores pour des produits régionaux : bonbon des Vosges et la bière de Champigneulles (Meuthe-et-Moselle)
  • Scènes à Verdun (Meuse)

Entre la Lorraine et l’œuvre du cinéaste, des liens se sont ainsi créés en toute intimité. Des liens fondateurs ou plus subtils. Il a ainsi accordé leur quart d’heure de gloire au bonbon des Vosges et à la bière de Champigneulles cités dans « Un Long Dimanche de Fiançailles ». Dont une grande part, d’ailleurs, se déroulait à… Verdun pris sous les feux de la Grande Guerre.

Originaire de l’est de la France, le réalisateur affirme avoir toujours été intéressé par cette période de l’histoire. Il songe un moment à adapter Les carnets de Louis Barthas, mais renonce car il craint d’offrir au public une vision trop « noire ». Il est par contre séduit par « la fantaisie dans l’horreur », qu’il découvre dans Un long dimanche de fiançailles . Ce mélange des genres plaît à Jean-Pierre Jeunet, qui, dès ses premiers films, s’est distingué par un univers personnel très particulier…Mais comme les droits du livre appartiennent à des producteurs américains, le cinéaste doit remettre son projet à plusieurs reprises : finalement, sa reconnaissance outre-Atlantique lui permet, avec le soutien de la Warner, de mener à bien la réalisation d’Un long dimanche de fiançailles (il a déjà tourné pour Hollywood –Alien, la résurrection– et le succès d’Amélie Poulain n’est pas passé inaperçu aux États-Unis). (Sources : http://www.pascalbauchard.fr/)

 

Louise-Michel

  • Nationalité : française
  • Année de production : 2008
  • Casting : Yolande Moreau, Bouli Lanners, Benoît Poelvoorde
  • Réalisateur : Gustave Kervern, Benoît Delépine
  • Scénaristes : Gustave Kervern, Benoît Delépine
  • Production : MNP Entreprise
  • Distribution : Ad Vitam

  • Synopsis :

    Une usine quelque part en Picardie. Après un plan social, les ouvrières sont sur le qui-vive mais ce jour-là, le directeur les convoque pour leur faire une petite surprise : des blouses neuves avec leur prénom brodé… Un cadeau qui rassure tout le monde. L’espoir revient. Le lendemain matin c’est la consternation : l’usine a été déménagée pendant la nuit et la direction est en fuite. Réunies dans un café, la déléguée syndicale annonce aux ouvrières le montant de leurs indemnités : 2000 euros chacune. Scandalisées mais réalistes, elles décident de mettre cet argent en commun pour financer un projet de reconversion. Plusieurs idées sont lancées en l’air, sans grand enthousiasme. Louise, la plus sauvage de toutes, prend enfin la parole. Elle a une idée à la fois faisable et abordable : faire buter le patron par un professionnel ! L’accord est unanime et Louise est chargée de trouver un tueur à gages. Elle va choisir le plus minable de sa génération : Michel. Ensemble, ils partent à la recherche du patron voyou.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • produit : bière Kronenbourg (Bas-Rhin)

Les employés se réunissent pour établir leur plan d’action. Devant eux, des verres estampillés Kronenbourg.

Benoît Delépine ne s’est pas aperçu de l’inclusion de marques dans son film Louise-
Michel (2008). Nous nous sommes entretenus avec lui et lui avons fait remarquer qu’une scène de son film présentait des verres avec le logo Kronenbourg. À cette remarque, le réalisateur se met à rire et commente : « Ouais mais là on tournait dans un café, il fallait des bières et elle avait des verres comme ça quoi… et nous on a même pas
fait gaffe ». 

 

Pleure pas la bouche pleine

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1973
  • Casting : Annie Colé, Frédéric Duru, Bernard Ménez
  • Réalisateur : Pascal Thomas
  • Scénaristes : Pascal Thomas
  • Production : Renn Productions
  • Distribution : AMLF

  • Synopsis :

    Annie, une jeune fille de seize ans, amoureuse de Frédéric parti faire ses classes et son service militaire, rencontre Alexandre pendant ses vacances à la campagne. Il est plus âgé, possède une voiture, et avec lui elle connaît la « première fois ». De retour le temps d’une « perm », Frédéric retrouve sa belle accompagné de ce grand dadais avec qui il va sympathiser.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • produit : bière Kronenbourg (Bas-Rhin)

La marque alsacienne est présente sur un cendrier.

 

Une époque formidable

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1991
  • Casting : Gérard Jugnot, Richard Bohringer, Victoria Abril
  • Réalisateur : Gérard Jugnot
  • Scénaristes : Gérard Jugnot
  • Production : Ciby 2000, TF1 Films Production
  • Distribution : AMLF

  • Synopsis :

    Michel Berthier, cadre depuis dix ans, vient d’être licencié. Il ne peut pas se résoudre à l’avouer à sa compagne, Juliette. Après plusieurs mois pourtant, il craque, se dispute avec elle et se retrouve à la rue. En quelques heures, il se fait voler toutes ses affaires, voit sa voiture partir à la fourrière et doit chercher refuge pour la nuit dans une station de métro remplie d’indigents.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • produit : bière Kronenbourg (bas-Rhin)

Dans le film, Michel, interprété par Gérard Jugnot, jette une cannette de bière Kronenbourg par terre.

Party Girl

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2014
  • Casting : Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis
  • Réalisateur : Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli-Barsacq
  • Scénaristes : Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli-Barsacq
  • Production : Elzévir Films, CNC, Canal +
  • Distribution : Pyramide Distribution

  • Synopsis :

    Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

« En fait au départ, on voulait faire une scène dans une fête foraine. Je me suis souvenue que moi petite, je suis venue souvent à Chambley avec mon père et en fait, ça nous a paru évident. Tout à coup, il y avait une cinégénie dans cette situation, une vraie féérie, quelque chose d’assez magique, de tous ces ballons comme ça dans le ciel. On s’est dit que c’était des images qu’on pouvait avoir nulle part ailleurs. […] C’est vraiment une mise en lumière d’un coin qu’on voit très rarement en fait au cinéma, d’un milieu populaire qui aussi sous-exploité au cinéma. Même l’accent qu’il y a dans ce coin précis de la Lorraine, c’est un accent très ignoré. Les français ne connaissent pas du tout cet endroit. C’est une vraie spécificité, une vraie singularité qu’on veut mettre en avant ».

Claire Burger, Co réalisatrice (propos recueillis pour My Lorraine le 23 mai 2014)

La Communauté Urbaine de Strasbourg, le CNC et la région Lorraine ont soutenu la production du film.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scène à Chambley (Meurthe-et-Moselle) : Lorraine Mondial Air Ballons
  • scènes à Forbach (Moselle) :  le café Belvetti
  • scènes à Freyming-Merlebach (Moselle) : notamment une scène de ball-trap au stand de tir
  • scènes à Metz, Saulny, Spicheren, Hombourg-Haut (chapelle Sainte Barbe), Petite-Rosselle (Moselle)
  • scène à Strasbourg (Haut-Rhin)
  • mentions écrites : plaques d’immatriculation 57 (Moselle), Cabaret Eve, Petite-Rosselle (commune de l’agglomération de Forbach – Moselle) sur l’écusson/blason de la ville
  • mentions sonores : “commune de Forbach”,  “Metz” (Moselle), “Spicheren” (Moselle), “Chambley” (Meurthe-et-Moselle),  “Pettite-Rosselle” (Moselle)
  • produit : le champagne (aucune marque n’est montrée ou mentionnée), la bière Kronenbourg (Alsace) sur un verre en plastique
  • accent et patois le Platt

Le film Party Girl est une biographie, celle de la mère de Samuel Theis, le coauteur du film. Le film raconte la vraie vie d’Angélique (Angélique Litzenburger), ancienne prostituée et mère de quatre enfants qu’elle n’a pas élevés. Nous la découvrons à 60 ans, résidente à temps plein d’un bar à hôtesses près de Forbach (Moselle). Cette fêtarde de toujours décide de changer de vie lorsque Michel (Joseph Bour), un client régulier du bar, la demande en mariage.

L’essentiel du tournage s’est déroulé dans le cabaret près de Forbach, dans le bassin à la fois houiller et minier. Les réalisateurs du film sont dans une démarche proche du mouvement du cinéma-vérité (Graff, 2011) ou du néo-réalisme (Bazin, 1957) : ils utilisent le réel, font tourner des acteurs non professionnels, filment des décors existants. Pour preuve, ils engagent la mère de Samuel Theis, Angélique Litzenburger pour jouer son propre rôle. L’ancrage lorrain de la diégèse est partie prenante de la narration filmique : « En faisant le portrait d’Angélique, à travers son histoire intime, c’est aussi toute une région et une classe sociale qui se racontent. En partant d’elle, on pouvait rendre compte de ce qu’est la vie d’une entraîneuse, ce qu’elle induit pour une vie de famille. Mais aussi parler de ces hommes de la région, anciennement mineurs. Que font ces gens, qui sont-ils, qu’ont-ils à dire ? Il s’agissait pour nous d’amener le cinéma en Lorraine, auprès de cette famille, de ces entraîneuses, dans des endroits où il n’a pas l’habitude d’aller » (Dossier de presse du film).

A l’image, nous reconnaissons des lieux emblématiques de la région et des paysages transfrontaliers avec l’Allemagne : les Hauts fourneaux, une cité minière, des puits d’extraction d’une mine, ou encore l’intérieur du cabaret, situé à Sarrebruck en Allemagne à une vingtaine de km de Forbach.

Party Girl est un film qui se focalise sur Angélique et son entourage, personnages marqués par leur identité régionale (fonction qualifiante). Le récit filmique témoigne de la déshérence sociale de Forbach, véritable « tableau fragmentaire d’un bout de province française à cheval sur sa frontière avec l’Allemagne, tant géographiquement que linguistiquement et culturellement » (Les inrocks. 26 août 2014). Dans le film, tant la population que le territoire lorrain représentent le sujet du film.

D’ailleurs, tout au long du film, les personnages parlent en patois avec un fort accent : le Platt, une des langues régionale de Lorraine, parlée dans la partie germanophone du département de la Moselle, la Lorraine allemande. Ces passages sont sous sous-titrés à l’image.  Ce choix constitue un marqueur identitaire fort.

Tournage du film à Forbach avec Claire Burger au cafe Belvetti. Crédits : Républicain Lorrain

De g. à d. : Virginie Cheval, scripte ; Antoine Chevrollier, 1er assistant réalisateur ; Julien Poupard ; Claire Burger, réalisatrice ; Ronan Boudier, 1er assistant opérateur ; Alma Galy-Nadal, 2e assistant réalisateur ; Marie Amachoukeli, réalisatrice ; Samuel Theis, réalisateur ; Mathieu Villien, chef opérateur du son – DR

Un Amour de pluie

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1973
  • Casting : Romy Schneider, Bénédicte Bucher, Nino Castelnuovo
  • Réalisateur : Jean-Claude Brialy
  • Scénaristes : Jean-Claude Brialy
  • Production : Lira films, Trae, Terra filmkunst
  • Distribution : StudioCanal, Astro Distribution

  • Synopsis :

    Une mère et sa fille de 15 ans, partent en cure pour leurs vacances. La mère tombe sous le charme d’un Italien, Giovanni, tandis que sa fille s’amourache du cuisinier de l’hôtel, Georges.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Vittel (Vosges)
  • scène à Domrémy-la-Pucelle (Vosges) : la fontaine des Fiévreux
  • scène à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne) : la Croix de Lorraine
  • plan à Vézelise (Meurthe-et-Moselle) : l’hôtel de la Pucelle
  • produits régionaux : le journal L’Est Républicain et la bouteille d’eau de Vittel (Vosges)
  • mentions écrites : la pancarte promotionnelle pour la visite de Colombey-les-Deux-Églises, le panneau d’entrée de la ville de Colombey-les-Deux-Églises et l’enseigne de la boutique « À la Croix de Lorraine » (Haute-Marne), l’affiche pour le cinéma de Vittel, le panneau d’entrée de la ville de Domrémy-la-Pucelle, les plaques d’immatriculation 88 (Vosges) et le panneau routier en direction de Verdun (Meuse)
  • mention sonore : « Oh tu sais Colombey… Mais les Vosges c’est pas mal. Le lac me fascine… »

Elizabeth (Romy Schneider) et sa fille Cécile (Bénédicte Bucher) passent leurs vacances à Vittel. Elles profitent de leur temps libre pour visiter la région, ensemble ou chacune accompagnée de leur amour estival. Parmi les visites les plus marquantes, Cécile et Georges (Mehdi El Glaoui) se rendent à Domrémy-la-Pucelle (Vosges) et passent un moment à la Fontaine des Fièvreux ; Elizabeth et Cécile s’arrêtent devant la Croix de Lorraine avant de boire un verre dans un bar de Colombey-les-Deux-Églises.

Le film « Un amour de pluie », réalisé par Jean-Claude Brialy et qui mettait en scène Romy Schneider, entre autres, a été tourné à Vittel entre juin et septembre 1973. Document fourni par la Maison du patrimoine de Vittel.

Romy Schneider sur le tournage du film.

Vosges Matin, 29 décembre 2020 : https://www.vosgesmatin.fr/culture-loisirs/2020/12/29/romy-schneider-a-vittel-pour-le-tournage-d-un-amour-de-pluie

« Romy Schneider est sans nul doute l’une des comédiennes les plus emblématiques de sa génération. Entre juin et septembre 1973, elle se retrouve à Vittel pour le tournage du film de son ami et confident Jean-Claude Brialy « Un amour de pluie ». À l’invitation de Gilbert Trigano, l’actrice occupera la suite 223 du Grand Hôtel de Vittel, spécialement aménagée à son attention. Lorsque Romy arrive à Vittel en juin 1973, son moral est loin d’être au beau fixe. L’actrice sort du tournage du film « Le train » de Pierre Gragnier-Deferre. Tout juste séparée d’Harry Meyen, le père de son fils David, qui disparaîtra dans des circonstances tragiques quelques années plus tard, la comédienne est au plus bas. L’irrésistible attraction qui la pousse dans « Le train » vers son partenaire Jean-Louis Trintignant s’est transmise au-delà de l’écran. Mais l’acteur est marié à Nadine et ne veut pas s’afficher. Une fois encore, Romy tombe de haut. Brialy lui propose alors de venir tourner à Vittel pour qu’elle se repose et lui remonter le moral, tout en la prévenant que ce ne sera pas le film de sa vie. Dans le film, Romy Schneider incarne une touriste accompagnée de sa fille Cécile. Les deux femmes passent leurs vacances à Vittel et en profitent pour visiter la région. C’est à Vittel que Romy tombe alors sous le charme du charismatique Nino Castelnuovo, le héros des « Parapluies de Cherbourg » de Jacques Demy, tandis que sa fille tombe amoureuse de Georges, cuisinier au Grand Hôtel. Merveilleuse carte postale pour la Région, le projet est porté par Brialy, très attaché à Vittel, et qui aime y séjourner. Dans la cité thermale, Romy retrouve son sourire et la paix intérieure. Habillée par Yves Saint-Laurent, l’actrice est tout au long du film de blanc vêtue, une immense capeline soulignant son regard d’une élégance rare. Seule exception, une robe noire, parti pris esthétique voulu par le réalisateur, celle dans laquelle Romy tourbillonne sur l’escalier du Grand Hôtel, une coupe de champagne à la main. »

Les Barbouzes

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1964
  • Casting : Lino Ventura, Francis Blanche, Bernard Blier
  • Réalisateur : Georges Lautner
  • Scénaristes : Michel Audiard, Albert Simonin
  • Production : Les Films Corona, Ultra Films
  • Distribution : Gaumont Distribution

  • Synopsis :

    Un célèbre trafiquant d’armes lègue à sa jeune veuve un château et une importante collection de brevets qui intéresse les services secrets de plusieurs pays. Ainsi quatre barbouzes sont-ils envoyés pour récupérer les précieux documents mais c’est l’agent français Lagneaux qui, recevant l’ordre de séduire la blonde héritière, accomplira sa mission jusqu’au bout.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • mention écrite : pancarte pour la bière de Lorraine « La Nancéenne » (présence de la croix de Lorraine) et verre estampillé Kronenbourg
  • mention sonore : “Nancy” (Meurthe-et-Moselle)

Dans le film Les barbouzes, Francis Lagneau (Lino Ventura) mentionne qu’il a fait son service militaire à Nancy. Si cette information donne un détail sur la vie du personnage, elle ne donne pas plus de profondeur à ce dernier car cette donnée n’est ni commentée, ni développée, ni exploitée dans la suite du film.

Dans une scène du film, Francis Lagneau (Lino Ventura) rejoint le colonel Lanoix (Noël Roquevert) pour déjeuner. Eusebio Cafarelli a commandé une bière, posée devant lui, dans un verre estampillé Kronenbourg. Francis Lagneau s’installe à table à côté de son ami. Derrière eux, une pancarte promotionnelle pour “La Nancéenne”, bière de Lorraine, agrémentée d’une illustration de la Croix de Lorraine. Au moment de passer commande, Lanoix touche son verre et le tourne : l’inscription Kronenbourg est face à la caméra.

Capture du film

Les Grandes Gueules

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1965
  • Casting : Lino Ventura, Bourvil, Marie Dubois
  • Réalisateur : Robert Enrico
  • Scénaristes : Robert Enrico, José Giovanni
  • Production : Belles rives productions, Société Nouvelle de Cinématographie
  • Distribution : Société Nouvelle de Cinématographie

  • Synopsis :

    Hector Valentin revient dans ses Vosges natales hériter de la scierie familiale. Il embauche plusieurs repris de justice sans se soucier de Therraz, l’homme fort de la vallée.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Gérardmer (Vosges) : Mairie, l’hôtel de la Jamagne, le café Abraham, et la scierie du Haut Fer au lieu-dit La Clairière de Cellet
  • scènes à La Bresse, Saint-Dié, Bertrichamps, Val-et-Châtillon, Le Haut-du-Tôt et Vagney (Vosges)
  • produit : affiche pour la bière de Champigneulles dans le bar, bouteilles de bière de Champignueules, bouteille d’eau de Vittel dans le bar
  • mentions sonores : « les Vosges », C’est vous qui arrivez de Mulhouse (Alsace), « Plombière-les-bains »
  • mentions écrites : enseigne « garage lorrain », plaque d’immatriculation « Vosges », panneau routier « Remirmont », plaques d’immatriculation 88, banderole « Bienvenue à Vagney »
  • tradition : la schlitte

Les personnages arrivant au village.

La scierie.

Le film a entièrement été tourné dans les Vosges et l’équipe du film a séjourné au village de Vagney plusieurs semaines durant l’été 1965. Une scène a particulièrement marqué les esprits : la fête des Bûcherons, place Caritey.

En ce 14 juin 1965, la foule envahit Vagney. La presse parle alors de 10 000 personnes présentes pour assister au tournage d’une scène historique des Grandes Gueules, la fête des bûcherons. Crédit Vosges Matin.

À l’époque, le 14 juin 1965, la foule envahit le village. Selon la presse, 10 000 personnes ont assisté au tournage de cette séquence. Depuis, le film est devenu mythique pour les Vosgiens. En 2015, soit 50 ans après le tournage, ils se mobilisent pour faire revivre la fête des bûcherons. « Les gens se sont complètement approprié ce film et cette histoire. Le thème du roman de José Giovanni est très original et ce côté western vosgien reste aujourd’hui encore très contemporain. Il y a développé des notions comme celles de la réinsertion, du regard du voisin, de l’étranger et l’amitié. Le tournage dirigé par Robert Enrico dans un secteur isolé à Cellet, là où il y avait le haut-fer, cela donne au film un aspect intemporel », raconte Jean-Pascal Voirin, auteur du livre « L’extraordinaire aventure des Grandes Gueules » (Vosges Matin, 24 juin 2015).

Jean-Pascal Voirin a également réalisé en 2012 un documentaire « Le fabuleux destin des Grandes Gueules » consacré au tournage du film, avec des témoignages et de nombreux documents  inédits. Vous pouvez trouver son film dans le coffret DVD : « Robert Enrico les années 60 ».

Une telle aventure tournée dans les Hautes-Vosges méritait bien un « making-off ». Les Grandes Gueules ont investi la région de Gérardmer et de Vagney durant 9 semaines, entre mai et juillet 1965. Le témoignage de Marcel Ravel, devenu malgré lui assistant technique d’Enrico durant tout le tournage, et les nombreux documents ( photos et films d’amateur ) inédits présents dans le documentaire « Le fabuleux destin des Grandes Gueules », apportent un éclairage passionnant sur cette aventure. Les Grandes Gueules n’ont pas vieilli, le film est devenu un classique incontournable, témoin d’un cinéma essentiel, à des années lumières du numérique et de la 3D. Les Grandes Gueules et leur fabuleux destin n’ont décidément pas fini de nous étonner et de nous surprendre…

Si le territoire vosgien est placé dans le film, le long-métrage a également marqué les lieux. Par exemple, le café Chevillot a été rebaptisé le café des Grandes Gueules.

Bourvil et Lino Ventura photographiés en 1965, sur le tournage des Grandes Gueules dans les Vosges. Photo Est Républicain.

Dans deux scènes, le film montre une schlitte : un traîneau qui servait à descendre le bois des montagnes, conduit par un homme sur une voie faite de rondins. Une tradition typiquement vosgienne !

« Jean-Marie Claude, 87 ans, fait partie de ceux à avoir été recrutés comme figurants ou tout simplement à avoir croisé un jour Marie Dubois, Lino Ventura ou bu un coup avec Bourvil sur la place du village. Il était négociant de vin à cette époque et il fournissait le vin (le Saint-Claude) au plateau de tournage.

Négociant de vin à cette époque et sélectionné comme figurant pour les besoins du film, Jean-Marie Claude, 87 ans a fournit le vin (le Saint-Claude) au plateau de tournage. Il explique : « Le film a beaucoup apporté à Vagney. […]  Les gens viennent parfois de loin pour voir les lieux du tournage. C’est le seul film qui parle bien des Vosges », estime-t-il. Vosges Matin, juin 2015.

Le train de 8h47

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1934
  • Casting : Fernandel, Albert Broquin, François Carron
  • Réalisateur : Henry Wulschleger
  • Scénaristes : Léo Marchès, René Pujol
  • Production : Les Films Alex Nalpas
  • Distribution : Compagnie Française Cinématographique

  • Synopsis :

    Le brigadier La Guillaumette et son acolyte le soldat Croquebol du 202e chasseur de la caserne de Commercy sont envoyés à Saint-Mihiel avec pour mission de ramener des chevaux égarés. Se trompant de correspondance, ils se retrouvent le soir à Bar-le-Duc. Et commence alors une épopée à travers la ville qui durera toute la nuit…

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Bar-le-Duc (Meuse) : les quais, la salle d’attente et la façade de la gare SNCF, le boulevard de la Rochelle, l’escalier des 80 degrés, l’esplanade du Château, la rue de l’Horloge, la rue de l’Armurier et la rue Chavée
  • plans sur le château de Commercy (Meuse) et à la gare SNCF de Lérouville (Meuse)
  • produits régionaux : le journal « L’abeille de Bar-le-Duc » et le journal « La mouche de Commercy » (Meuse)
  • mentions écrites : « Est », « Bar-le-Duc » (Meuse) et la bière « La Meuse »
  • mentions sonores : “Saint-Mihiel”, “Commercy”, “Lérouville”, “Verdun”, “Bar-le-Duc” (Meuse) et “Est

Georges Courteline a effectué son service militaire à Bar-le-Duc au 13e Régiment de Chasseurs à cheval. Dans son roman Le train de 8h47 publié en 1888, il situe l’action en région barisienne ainsi que dans le train qui circulait entre les gares de Commercy et de Bar-le-Duc. Lorsqu’il tourne l’adaptation littéraire de l’ouvrage, Henry Wulschleger, extrêmement fidèle à la diégèse du roman, place sa caméra dans les endroits précis cités par le romancier. Les scènes dans les rues, venelles et escaliers de Bar-le-Duc sont restées dans toutes les mémoires.

A plusieurs reprises dans le film, les soldats consultent des journaux locaux, L’abeille de Bar-Le-Duc et La mouche de Commercy, mais donnent peu de crédit aux informations qu’ils y lisent qui semblent racoleuses et relever des cancans des locaux plus que de l’information factuelle et sourcée.