Langue étrangère

  • Nationalité : française
  • Année de production : 2022
  • Casting : Josefa Heinsius, Lilith Grasmug, Nina Hoss, Chiara Mastroianni
  • Réalisateur : Claire Burger
  • Scénaristes : Claire Burger
  • Production : Les Films de Pierre
  • Distribution : Ad Vitam

  • Synopsis :

    Fanny, adolescente timide et solitaire, part faire un échange linguistique en Allemagne. A Leipzig, elle rencontre sa correspondante, Lena, une adolescente qui brûle de s’engager politiquement. Fanny est troublée. Pour séduire Lena, elle s’invente une vie, jusqu’à se prendre au piège de ses mensonges.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • Tournage à Strasbourg (Alsace) : gare, quartier, café, Cathédrale, Parlement Européen, etc.
  • Mentions écrites : Gare de Strasbourg (sur la façade de la gare) et Molodoï (sur la façade du club)
  • Mentions orales pour la ville : « Strasbourg », associée au terme Parlement / Antar (papa de Fanny) « je travaille entre Bruxelles et Strasbourg » / Lena (en échange téléphonique skype avec sa maman) : « Regarde la cathédrale ». Sa maman « Ça te plait Strasbourg ? » / Un manifestant : il s’agit du logo (antifa) « accroché partout sur les poteaux de Strasbourg » / Lena « antifa Strasbourg » / Lena « Siri, cherche le club Molodoï à Strasbourg »
  • Mentions orales pour l’Alsace : « En Alsace » / Fanny « comme chez nous en Alsace » (elle le dit deux fois dans le cadre d’un cours) / Lena « ici en Alsace, c’est pareil avec l’extrême droite » (dans le cadre d’un cours également)

De nombreuses scènes du film ont été tournées à la gare de Strasbourg qui apparaît donc à plusieurs moments dans le film : sur les quais, dans le hall d’entrée, sur le parvis juste devant les portes d’entrée… On voit également plusieurs vues de la ville de jour et de nuit  dont le quartier de la Petite France. Le tramway strasbourgeois fait aussi partie du film, notamment l’intérieur du train et l’arrêt « Etoile Bourse ».

Au niveau des monuments, la Cathédrale apparaît à deux reprises dans l’image et le Parlement Européen est largement filmé : hall d’entrée, escalier intérieur, hémicycle plein et vide, cabines des interprètes, manifestation au premier plan avec le Parlement au second plan…
 
Par ailleurs, l’ancrage du film en Alsace est symbolisé par la représentation d’une alsacienne accrochée dans la cuisine des parents de Fanny, résidents à Strasbourg.
 

Le tournage, accompagné par le Bureau des images Grand Est, a eu lieu sur le territoire alsacien courant 2023. Le film a été soutenu par la Région Grand Est et l’Eurométropole de Strasbourg.

 
Copyright Les Films de Pierre

 

La réalisatrice, originaire de Forbach en Moselle, avait posé ses caméras en Lorraine pour ses deux premiers films. Cette fois, elle a choisi l’Alsace voisine. « Strasbourg est posé sur une frontière et c’est quelque chose que je trouve intéressant, pour le cinéma mais aussi de façon théorique. Cette idée d’être un peu bi-culturel, le mélange des langues et des identités un peu troubles »

Claire Burger a été révélée dès son premier film Party Girl, qu’elle a co-réalisé avec Samuel Theis et Marie Amachoukeli. Sorti en 2014, il a décroché à Cannes la Caméra d’or du meilleur premier film et le prix d’ensemble à Un certain regard. En 2009, elle a également remporté le César du meilleur court métrage avec C’est gratuit pour les filles, co-réalisé avec Marie Amachoukeli. Langue étrangère doit sortir en salles en 2024. 

Article complet sur FranceTvInfo : ici

Interview de Chiara Mastroianni sur Radio France : ici

 

La bonne épouse

  • Nationalité : française
  • Année de production : 2020
  • Casting : Juliette Binoche, Noémie Lvovsky, Marie Zabukovec, Yolande Moreau
  • Réalisateur : Martin Provost
  • Scénaristes : Martin Provost, Séverine Werba
  • Production : Les Films du Kiosque
  • Distribution : Memento Films Distribution

  • Synopsis :

    Depuis des années, l’école ménagère de Bitche, en Alsace, se donne pour mission de former ses jeunes élèves à devenir des femmes au foyer idéales. C’est la loi de l’époque : se marier et être au service d’un homme. À la veille des événements de mai 68, Paulette Van Der Beck, la directrice, secondée par sa belle-sœur Gilberte et sœur Marie-Thérèse, va voir toutes ses certitudes vaciller à la mort de son mari. Elle retrouve alors André, son premier grand amour…

Ce film a bénéficié du soutien à la production de la Région Grand Est (en partenariat avec le CNC), et de l’accompagnement du Bureau d’accueil des tournages Grand Est. Le logo Grand Est apparaît avant le début du générique du film.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes dans les Vosges : Routes des Crêtes, La Bresse
  • scènes dans le Haut-Rhin : Hunawihr et Bergheim
  • mentions écrites : Boersch en Alsace, Forbach, cristallerie de Saint-Louis, plaque d’immatriculation 67 (voiture et bus), Banque Alsacienne de Crédit sur la façade du bâtiment, Ohnenheim sur Rhin sur le flanc de l’autobus, carte routière des Vosges avec mention d’Epinal, Dompaire, Bruyères, Plombières, Vittel, Contrexéville, Darney
  • mentions sonores : « Alsace », « Forbach », la « cristallerie de Saint-Louis », « Strasbourg », « schnaps », « Strasbourg », « route de Lispach », « Le Hohneck », « Le Haut de Falimont », « choucroute », « strudel », « Jeanne d’Arc »
  • placement de produit : Le journal Les Dernières Nouvelles d’Alsace, la vaisselle en faïence de Lunéville, le schnaps, la choucroute, strudel

La majeure partie du tournage s’est déroulé en Ile-de-France, dans le décor du pensionnat pour jeunes filles, et les quelques autres décors intérieurs. Cependant, l’histoire du film prend place en Alsace, où la production est donc naturellement venue tourner les séquences extérieures pour mettre en avant certains atouts des paysages lorrains du côté de La Bresse et de deux villages alsaciens. Unawihr et Bergheim ont ainsi accueilli le tournage deux jours chacun pour ces quelques séquences d’extérieur qui viennent ponctuer le film.

Dans les ruelles de Bergheim, les curieux ne voient pas grand-chose du tournage du film « La belle épouse ». Photo L’Alsace /Christelle DIDIERJEAN

Au tout début du film, un texte défile qui situe le contexte : l’action se déroule en Alsace « Boersch en Alsace, charmante bourgade célèbre pour ses remparts, ses vignobles et son fameux strudel ».
On voit à l’image des maisons à colombages et les forêts vosgiennes.

Image du film

Dans le film, un personnage dit à une élève de se taire car il est interdit de parler alsacien . De plus, beaucoup de noms des élèves sont à consonance alsacienne.
Le mari de la directrice lit les Dernières Nouvelles d’Alsace (même si la monstration à l’image n’est pas complète – on ne lit pas clairement » d’Alsace »).

Pendant tout le film, les personnages mangent dans de la vaisselle en faïence de Lunéville.

Image du film

Image du film

Image du film

Les spécialités culinaires alsaciennes sont aussi présentes dans le film. Par exemple, quand la directrice et son amant sont au restaurant, on leur sert une choucroute « bien de chez nous » qu’ils n’ont pas commandé et qui se trouve entre eux. Également, suspendu à une gouttière en train de se détacher, l’amant de la directrice qui essaie de la rejoindre lui donne la recette du strudel, apfel strudel pour lui prouver qu’il sait cuisiner et cela lui permet d’oublier sa peur.
Enfin, on voit une carte partant d’Alsace pour aller à Paris au moment du départ au salon des arts ménagers à Paris.
https://www.youtube.com/watch?v=hnZw_qlRMB8&list=PLbSXuVaqDKnByQf2UQwfYoLRHUGTtSJ9N&index=37

« Avec Séverine (Werba, la co-scénariste) nous avons très vite pensé à l’Alsace parce que c’est une région qui a beaucoup souffert de la Seconde Guerre mondiale. Une région éloignée, sauvage, comme l’était la Bretagne de mon enfance. »

« La Bonne Épouse pour moi n’est pas qu’une comédie, ou disons que c’est une comédie qui traite de choses sérieuses, l’émancipation des femmes. Paulette, directrice de l’école ménagère Van Der Beck, est coincée dans son propre rôle, puisque ce qu’elle enseigne n’est plus valable. En face d’elle, ses élèves commencent à affirmer leurs désirs. Elles veulent vivre pour elles-mêmes. Et quand Paulette retrouve son premier amour, elle est à son tour ébranlée par toutes ces forces qu’elle a réprimées en elle. C’est pourquoi la plupart des scènes avec André se passent en pleine nature, hors du carcan de son environnement très hiérarchisé. Je me rends compte, sans que ce soit vraiment conscient, que dans mes films la nature finit toujours par tenir une place particulière, ce n’est pas un simple décor. J’aime ces représentations qui relativisent le rôle de l’individu en lui donnant une position minuscule dans des paysages immenses, que ce soit chez Sempé, Hokusaï, ou Jérôme Bosch. Face au cosmos nos petits égos se réduisent à pas grand-chose, des particules. » Propos de Martin Provost – dossier de presse

DNA – 30 août 2019 (https://www.dna.fr/edition-de-colmar/2019/08/30/bergheim-sur-grand-ecran) : « La maison Schutzger, rue de la poudrière à Bergheim a fait partie d’une autre dimension pendant quelques jours. Pour les besoins du film de Martin Provost, La bonne épouse , la vieille demeure est devenue le temps de quelques jours, un bar épicerie des années 60. L’action se situe en Alsace, où les écoles ménagères formaient les femmes à devenir de bonnes épouses selon les critères alors en vigueur. Avec des premiers rôles importants comme Juliette Binoche, Yolande Moreau et Edouard Baer. Hélas aucun d’eux n’a été vu à Bergheim où ont été tournées certaines des dernières scènes du film.

Après quelques prises à Hunawihr, prévues vendredi et samedi, l’équipe présente, soit près de 50 techniciens et 6 comédiennes, s’éparpillera vers de nouveaux horizons. Une équipe qui s’est montrée ravie de l’accueil qui lui a été fait, de la mise à disposition de salles et de lieux de stockage. Il faut dire que la place centrale a été bloquée pendant une semaine, que le montage des décors s’est fait durant 15 jours dans l’ancienne caserne des pompiers, que la salle des votes est devenue salle de maquillage et que le point I s’est fait QG de l’opération. Peu de figurants ont été pris pour ces courtes scènes, Jean-Jacques Pfeiffer, Francis Kubler et Jean-Claude Flecher ont joué aux cartes dans l’épicerie sous la direction du metteur en scène. « Il faut être patient, dit Jean-Jacques, nous étions prêts en costume à 9 h du matin mais notre scène n’a été tournée que dans l’après-midi ». Une belle expérience pour lui qui a apprécié l’ambiance sympathique et hors du commun. »

C’est ça l’amour

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2017
  • Casting : Bouli Lanners, Justine Lacroix, Sarah Henochsberg, Cécile Remy-Boutang
  • Réalisateur : Claire Burger
  • Scénaristes : Claire Burger
  • Production : Dharamsala, Arte
  • Distribution : Mars Distribution

  • Synopsis :

    Synopsis : L’histoire de Mario, un homme qui tient la maison depuis que sa femme est partie. Désormais, il doit élever seul ses deux filles, adolescentes en crise. Frida, 14 ans, lui reproche le départ de sa mère. Niki, 17 ans, rêve de quitter la maison. Mario, lui, attend toujours le retour de sa femme.

« Le processus de travailler dans les infrastructures de la ville mais aussi de faire participer tous les habitants, c’est quelque chose que je trouve assez joyeux et qui me plaît beaucoup. » Claire Burger, France 3 Lorraine

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Forbach (Moselle) : le théâtre Le Carreau (scène, salle de spectacle, loges, régie, coulisses) , l’église Saint-Rémy, la mairie de la ville, le collège Jean-Moulin (mentions visuelles, salle de cours, salle de musique et couloirs et cour extérieure), le bar l’Embuscade
  • scènes à Freyming-Merlebach (Moselle) : l’église de la Chapelle, la salle Gouvy
  • mentions écrites : plaques d’immatriculation 57, affiche de spectacle (affichée au sein du théâtre, dans le hall d’entrée) avec la mention  » Le carreau » et sur les portes extérieures du théâtre
  • mentions sonores : bar l’Embuscade de Forbach, quartier du Wiesberg (périphérie sud de Forbach), « Forbach »

Le deuxième long-métrage de Claire Burger, C’est ça l’amour, se déroule à Forbach. Après le succès de Party Girl, la réalisatrice forbachoise se livre un peu plus en racontant sa propre histoire. D’ailleurs, une partie du film a été tournée dans la maison de son père (sa maison d’enfance) et dans son jardin. Elle s’est entourée de comédiens amateurs et de 850 figurants locaux pour réaliser son film.

« J’ai écrit le scénario [de C’est ça l’amour] en pensant à la maison de mon père. C’est celle où j’ai grandi, je pouvais facilement imaginer le découpage, faire évoluer les personnages dans ce décor que je visualisais parfaitement » (Dossier de presse).

Forbach. Claire Burger (au centre). Photo DHARAMSALA – Michaël Crotto

Ce film a bénéficié du soutien à la production de la Région Grand Est (en partenariat avec le CNC), et de l’accompagnement du Bureau d’accueil des tournages de l’Agence culturelle Grand Est.

Une autre interview de Claire Burger à visionner pour en savoir plus !

Récompenses :

Festival du cinéma européen des Arcs 2018 :
>Flèche de Cristal
>Prix d’interprétation masculine pour Bouli Lanners
>Prix du Jury Presse
>Femme de cinéma pour Claire Burger

Magritte et César belge  pour Bouli Lanners

Sélection :

Mostra de Venise 2018 :
Sélection en section Giornate degli Autori / Venice Days

Party Girl

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2014
  • Casting : Angélique Litzenburger, Joseph Bour, Mario Theis
  • Réalisateur : Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli-Barsacq
  • Scénaristes : Samuel Theis, Claire Burger, Marie Amachoukeli-Barsacq
  • Production : Elzévir Films, CNC, Canal +
  • Distribution : Pyramide Distribution

  • Synopsis :

    Synopsis : Angélique a soixante ans. Elle aime encore la fête, elle aime encore les hommes. La nuit, pour gagner sa vie, elle les fait boire dans un cabaret à la frontière allemande. Avec le temps, les clients se font plus rares. Mais Michel, son habitué, est toujours amoureux d’elle. Un jour, il lui propose de l’épouser.

« En fait au départ, on voulait faire une scène dans une fête foraine. Je me suis souvenue que moi petite, je suis venue souvent à Chambley avec mon père et en fait, ça nous a paru évident. Tout à coup, il y avait une cinégénie dans cette situation, une vraie féérie, quelque chose d’assez magique, de tous ces ballons comme ça dans le ciel. On s’est dit que c’était des images qu’on pouvait avoir nulle part ailleurs. […] C’est vraiment une mise en lumière d’un coin qu’on voit très rarement en fait au cinéma, d’un milieu populaire qui aussi sous-exploité au cinéma. Même l’accent qu’il y a dans ce coin précis de la Lorraine, c’est un accent très ignoré. Les français ne connaissent pas du tout cet endroit. C’est une vraie spécificité, une vraie singularité qu’on veut mettre en avant ».

Claire Burger, Co réalisatrice (propos recueillis pour My Lorraine le 23 mai 2014)

La Communauté Urbaine de Strasbourg, le CNC et la région Lorraine ont soutenu la production du film.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scène à Chambley (Meurthe-et-Moselle) : Lorraine Mondial Air Ballons
  • scènes à Forbach (Moselle) :  le café Belvetti
  • scènes à Freyming-Merlebach (Moselle) : notamment une scène de ball-trap au stand de tir
  • scènes à Metz, Saulny, Spicheren, Hombourg-Haut (chapelle Sainte Barbe), Petite-Rosselle (Moselle)
  • scène à Strasbourg (Haut-Rhin)
  • mentions écrites : plaques d’immatriculation 57 (Moselle), Cabaret Eve, Petite-Rosselle (commune de l’agglomération de Forbach – Moselle) sur l’écusson/blason de la ville
  • mentions sonores : “commune de Forbach”,  “Metz” (Moselle), “Spicheren” (Moselle), “Chambley” (Meurthe-et-Moselle),  “Pettite-Rosselle” (Moselle)
  • produit : le champagne (aucune marque n’est montrée ou mentionnée), la bière Kronenbourg (Alsace) sur un verre en plastique
  • accent et patois le Platt

Le film Party Girl est une biographie, celle de la mère de Samuel Theis, le coauteur du film. Le film raconte la vraie vie d’Angélique (Angélique Litzenburger), ancienne prostituée et mère de quatre enfants qu’elle n’a pas élevés. Nous la découvrons à 60 ans, résidente à temps plein d’un bar à hôtesses près de Forbach (Moselle). Cette fêtarde de toujours décide de changer de vie lorsque Michel (Joseph Bour), un client régulier du bar, la demande en mariage.

L’essentiel du tournage s’est déroulé dans le cabaret près de Forbach, dans le bassin à la fois houiller et minier. Les réalisateurs du film sont dans une démarche proche du mouvement du cinéma-vérité (Graff, 2011) ou du néo-réalisme (Bazin, 1957) : ils utilisent le réel, font tourner des acteurs non professionnels, filment des décors existants. Pour preuve, ils engagent la mère de Samuel Theis, Angélique Litzenburger pour jouer son propre rôle. L’ancrage lorrain de la diégèse est partie prenante de la narration filmique : « En faisant le portrait d’Angélique, à travers son histoire intime, c’est aussi toute une région et une classe sociale qui se racontent. En partant d’elle, on pouvait rendre compte de ce qu’est la vie d’une entraîneuse, ce qu’elle induit pour une vie de famille. Mais aussi parler de ces hommes de la région, anciennement mineurs. Que font ces gens, qui sont-ils, qu’ont-ils à dire ? Il s’agissait pour nous d’amener le cinéma en Lorraine, auprès de cette famille, de ces entraîneuses, dans des endroits où il n’a pas l’habitude d’aller » (Dossier de presse du film).

A l’image, nous reconnaissons des lieux emblématiques de la région et des paysages transfrontaliers avec l’Allemagne : les Hauts fourneaux, une cité minière, des puits d’extraction d’une mine, ou encore l’intérieur du cabaret, situé à Sarrebruck en Allemagne à une vingtaine de km de Forbach.

Party Girl est un film qui se focalise sur Angélique et son entourage, personnages marqués par leur identité régionale (fonction qualifiante). Le récit filmique témoigne de la déshérence sociale de Forbach, véritable « tableau fragmentaire d’un bout de province française à cheval sur sa frontière avec l’Allemagne, tant géographiquement que linguistiquement et culturellement » (Les inrocks. 26 août 2014). Dans le film, tant la population que le territoire lorrain représentent le sujet du film.

D’ailleurs, tout au long du film, les personnages parlent en patois avec un fort accent : le Platt, une des langues régionale de Lorraine, parlée dans la partie germanophone du département de la Moselle, la Lorraine allemande. Ces passages sont sous sous-titrés à l’image.  Ce choix constitue un marqueur identitaire fort.

Tournage du film à Forbach avec Claire Burger au cafe Belvetti. Crédits : Républicain Lorrain

De g. à d. : Virginie Cheval, scripte ; Antoine Chevrollier, 1er assistant réalisateur ; Julien Poupard ; Claire Burger, réalisatrice ; Ronan Boudier, 1er assistant opérateur ; Alma Galy-Nadal, 2e assistant réalisateur ; Marie Amachoukeli, réalisatrice ; Samuel Theis, réalisateur ; Mathieu Villien, chef opérateur du son – DR