Les jolies choses

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2001
  • Casting : Frédéric Saurel, Marion Cotillard, Stomy Bugsy, Patrick Bruel
  • Réalisateur : Gilles Paquet-Brenner
  • Scénaristes : Gilles Paquet-Brenner, Virginie Despentes (roman)
  • Production : Hugo Films, M6 Films, CAPAC
  • Distribution : United International Pictures

  • Synopsis :

    Marie et Lucie sont deux sœurs jumelles aux caractères diamétralement opposés. Elles se détestent et s’adorent à la fois. Lucie joue les pin-up extraverties et aime ce qui brille, tandis que Marie, beaucoup plus réservée, est un modèle d’austérité. Un jour, Lucie a la possibilité d’enregistrer un disque. Son ami Nicolas lui rappelle qu’elle ne sait pas chanter. Or, Marie possède une jolie voix. Celle-ci débarque à Paris à l’occasion d’un concert et monte sur scène à la place de sa sœur. Lorsque Marie et Nicolas reviennent chez Lucie, ils s’aperçoivent qu’elle s’est jetée par la fenêtre. La réaction de Marie est immédiate : elle décide de se faire passer pour sa sœur. Elle se prend au jeu, s’empare alors de la vie de Lucie et découvre sa face cachée.

Présence de la région Grand Est dans le film : mention sonore “Bar-le-Duc” (Meuse)

Originaires de Bar-le-Duc (Meuse), Lucie (Marion Cotillard) quitte sa ville natale pour Paris tandis que sa sœur jumelle Marie (Marion Cotillard) reste dans la maison familiale. Assez rapidement, Marie la provinciale veut se faire passer pour sa jumelle parisienne. L’une est naturelle, l’autre sophistiquée. Pour que la supercherie fonctionne, Marie doit adopter l’attitude et le look de Lucie. Un proche, Nicolas (Stomy Bugsy) fait remarquer à Marie qu’elle doit s’épiler les jambes avant de sortir en jupe dans Paris. Il précise alors que des jambes non épilées ne choquent peut-être pas à Bar-le-Duc mais que ce détail ne passera pas inaperçu dans la capitale. C’est le caractère rural de la ville meusienne qui est mis en avant dans cette scène.

Capture du film

Le train de 8h47

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1934
  • Casting : Fernandel, Albert Broquin, François Carron
  • Réalisateur : Henry Wulschleger
  • Scénaristes : Léo Marchès, René Pujol
  • Production : Les Films Alex Nalpas
  • Distribution : Compagnie Française Cinématographique

  • Synopsis :

    Le brigadier La Guillaumette et son acolyte le soldat Croquebol du 202e chasseur de la caserne de Commercy sont envoyés à Saint-Mihiel avec pour mission de ramener des chevaux égarés. Se trompant de correspondance, ils se retrouvent le soir à Bar-le-Duc. Et commence alors une épopée à travers la ville qui durera toute la nuit…

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Bar-le-Duc (Meuse) : les quais, la salle d’attente et la façade de la gare SNCF, le boulevard de la Rochelle, l’escalier des 80 degrés, l’esplanade du Château, la rue de l’Horloge, la rue de l’Armurier et la rue Chavée
  • plans sur le château de Commercy (Meuse) et à la gare SNCF de Lérouville (Meuse)
  • produits régionaux : le journal « L’abeille de Bar-le-Duc » et le journal « La mouche de Commercy » (Meuse)
  • mentions écrites : « Est », « Bar-le-Duc » (Meuse) et la bière « La Meuse »
  • mentions sonores : “Saint-Mihiel”, “Commercy”, “Lérouville”, “Verdun”, “Bar-le-Duc” (Meuse) et “Est

Georges Courteline a effectué son service militaire à Bar-le-Duc au 13e Régiment de Chasseurs à cheval. Dans son roman Le train de 8h47 publié en 1888, il situe l’action en région barisienne ainsi que dans le train qui circulait entre les gares de Commercy et de Bar-le-Duc. Lorsqu’il tourne l’adaptation littéraire de l’ouvrage, Henry Wulschleger, extrêmement fidèle à la diégèse du roman, place sa caméra dans les endroits précis cités par le romancier. Les scènes dans les rues, venelles et escaliers de Bar-le-Duc sont restées dans toutes les mémoires.

A plusieurs reprises dans le film, les soldats consultent des journaux locaux, L’abeille de Bar-Le-Duc et La mouche de Commercy, mais donnent peu de crédit aux informations qu’ils y lisent qui semblent racoleuses et relever des cancans des locaux plus que de l’information factuelle et sourcée.

Main dans la main

  • Nationalité : France
  • Année de production : 2012
  • Casting : Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël
  • Réalisateur : Valérie Donzelli
  • Scénaristes : Valérie Donzelli, Jérémie Elkaïm, Gilles Marchand
  • Production : Rectangle Productions, Wild Bunch, France 3 Cinéma, Scope Pictures
  • Distribution : Wild Bunch Distribution, Moving Turtle

  • Synopsis :

    Quand Hélène Marchal et Joachim Fox se rencontrent, ils ont chacun des vies bien différentes. Hélène dirige la prestigieuse école de danse de l’Opéra Garnier, Joachim, lui, est employé d’un miroitier de province. Mais une force étrange les unit. Au point que, sans qu’ils puissent comprendre ni comment, ni pourquoi, ils ne peuvent plus se séparer.

« Commercy est une commune située dans le département de la Meuse. La Meuse c’est la région de mon enfance. J’y ai passé toutes mes vacances petite car mes grands-parents (maternels et paternels) habitaient là-bas. Je connais bien les paysages lorrains et leur lumière, qui en automne sont vraiment magnifiques. Cela me faisait plaisir de retourner là-bas et de faire ainsi découvrir cette région à travers le film, région qui était si chère à ma mère ».

Valérie Donzelli (Dossier de presse du film)

« J’avais envie de montrer la beauté de la Lorraine ».

Valérie Donzelli – Est Républicain 23 novembre 2012 – Patrick Tardit

Une production soutenue par la région Lorraine.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Commercy (Meuse) : l’avenue Stanislas, le château Stanislas, l’établissement « À la Cloche Lorraine », le passage Saint-Patrice, la rue de la Paroisse, l’avenue Voltaire, la place du Fer à Cheval, la rue Colson, la rue du Dr Boyer, etc.
  • plans sur les côtes de Meuse
  • stock-shots sur la campagne meusienne
  • produit régional : boîte individuelle avec une Madeleine Royale de Commercy (Meuse) à l’intérieur
  • mentions écrites : boîtes postales « Commercy » et « Void-Vacon » (Meuse)
  • mentions sonores : “Commercy” , « né à Bar-le-Duc, 55 Meuse » , « Il faut que je rentre / Où ça ? / A Commercy / La ville des madeleines ? / Commercy, chic on va manger des madeleines ! »

Dans son film, Valérie Donzelli campe des personnages très différents qui ne pourront plus se séparer. Hélène Marchal (Valérie Lemercier), parisienne jusqu’au bout des ongles, rencontre Joachim Fox (Jérémie Elkaïm), originaire de Commercy (Meuse). Les deux premières séquences montrent les différences entre les protagonistes. Jojo apparaît sur un skateboard dans la forêt meusienne, au cœur d’une nature automnale vaste et calme. L’image est balayée de droite à gauche : nous découvrons un court plan de la tour Eiffel autour de laquelle volent une douzaine de pigeons. Ces vols en toute liberté vont contraster avec le plan suivant. Hélène et Constance (Béatrice de Staël) se confient l’une à l’autre, coincées dans un recoin exigu de l’opéra Garnier, filmées à contre-jour devant les grilles en fer forgé. Immédiatement, nous voyons en Jojo l’authenticité et la liberté alors que le personnage d’Hélène semble compliqué et complexé. Le spectateur fait connaissance des deux personnages principaux dès le début du film mais découvrira Jojo en profondeur lors des scènes se déroulant dans sa famille, à Commercy. La réalisatrice s’exprime sur le tournage de ces séquences difficiles à mettre en scène : « Je ne voulais pas jouer la province contre Paris, encore moins me moquer de cette famille, aux antipodes du monde d’Hélène. C’est délicat de ne pas avoir l’air de juger lorsque la majorité du film suit d’autres personnages qu’eux : en l’occurrence, Hélène et Jojo, à Paris ». Ici, les origines familiales de Joachim conditionnent son statut social qui vient en opposition à celui de son binôme Hélène (Valérie Lermercier), bourgeoise parisienne.

Par ailleurs, elle présente Commercy comme « la ville des madeleines ». Dès leur arrivée dans la ville, les Parisiennes du film se rendent au magasin « À la cloche lorraine », ancienne adresse de production du célèbre gâteau. La madeleine symbolise le territoire commercien et matérialise les racines familiales de Joachim. Dans la séquence finale, Joachim a déménagé pour New York ; il est donc loin de chez lui. Pour annoncer la naissance de son fils, sa sœur (Valérie Donzelli) lui adresse un petit colis : une madeleine « Royale » emballée individuellement et présentée dans sa boîte en bois au décor traditionnel. La réalisatrice met en scène un produit régional pour créer une allégorie de l’identité territoriale de son personnage.

Valérie Donzelli a sa « Madeleine », évidemment celle de Commercy, évoquée dans son film. « C’est vraiment le gâteau que je mangeais au goûter », se souvient l’enfant de Lorraine (elle est née à Épinal). « La ville de Commercy s’est pliée en quatre pour nous aider, c’est la moindre des politesses que de montrer un film là où on l’a tourné », dit-elle. Ce soir, des spectateurs reconnaîtront « la ville des Madeleine » donc, Heudicourt, les pompiers de Vigneulles-lès-Hattonchâtel, la Poste de Commercy (Valérie joue une factrice), ou ces routes de la Meuse sur lesquelles Jérémie Elkaïm, fait du skate… (sources : Est Républicain)