La Passion de Jeanne d’Arc

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1928
  • Casting : Maria Falconetti, Eugene Silvain, Andre Berley
  • Réalisateur : Carl Theodor Dreyer
  • Scénaristes : Carl Theodor Dreyer, Joseph Delteil
  • Production : Société Générale de Films

  • Synopsis :

    En 1431 débute le procès de Jeanne dans le château de Rouen, devant un tribunal ecclésiastique au service de l’occupant anglais. Enchaînée, avec une simplicité désarmante, elle explique ses gestes devant une foule qui a décidé de la condamner avant même le début de son jugement.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • personnage Jeanne d’Arc

Fils de France

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1946
  • Casting : Jean Mercanton, Jimmy Gaillard, Gérard Blain
  • Réalisateur : Pierre Blondy
  • Scénaristes : Pierre Lestringuez
  • Production : Productions Sigma
  • Distribution : Productions Sigma

  • Synopsis :

    Reportage romanesque sur la vie de la 1ere armée française commandée par de Lattre de Tassigny. On se mêle à l’équipage sympathique d’un char, on assiste à la prise de Strasbourg, au passage du Rhin, à l’entrée en Allemagne. Un petit gars de l’Assistance trouve la mort alors qu’il recevait la lettre espérée tout au long du combat.

Présence de la région Grand Est dans le film : scènes à Strasbourg (Bas-Rhin).

Friederike

  • Nationalité : allemande
  • Année de production : 1932
  • Réalisateur : Fritz Friedmann-Frederich
  • Scénaristes : Ludwig Herzer, Fritz Löhner-Beda
  • Production : Indra-Film Rolf Raffé
  • Distribution : Kinematrade Inc.

  • Synopsis :

    Johann Wolfgang von Goethe est venu étudier le droit à Strasbourg de 1770 à 1775, il a eu une brève liaison d’un an avec une alsacienne, Frédérique Brion.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Strasbourg (Bas-Rhin).

Le Cavalier noir

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1945
  • Casting : Georges Guetary, Mila Parély, Jean Tissier
  • Réalisateur : Gilles Grangier
  • Scénaristes : André-Paul Antoine
  • Production : Sirius, Gaumont
  • Distribution : Sirius

  • Synopsis :

    Au XVIIIe siècle, dans les Flandres, un jeune seigneur, vif et bien chantant, s’amuse sous un nom d’emprunt à berner le chef des gabelous Monsieur de Saint-Brissac, afin de récupérer l’équivalent des domaines dont il a été dépossédé. A ce petit jeu, il finit par gagner le cœur de Mademoiselle de Saint-Brissac.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes tournées au Château de Vaudrémont (Haute-Marne)

Martin Roumagnac

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1946
  • Casting : Marlene Dietrich, Jean Gabin, Daniel Gélin
  • Réalisateur : Georges Lacombe
  • Scénaristes : Pierre Very
  • Production : Alcina
  • Distribution : Compagnie Parisienne de Location de Films (CPLF), Gaumont

  • Synopsis :

    Martin Roumagnac, important entrepreneur à Clairval, s’éprend de Blanche, une jeune fille qui n’est pas de son milieu, en fait sa maîtresse et construit pour elle une magnifique villa. Peu après, Blanche est demandée en mariage par un ami de sa famille. Elle hésite sur la décision à prendre, si bien que Roumagnac, croyant la perdre, l’étrangle et incendie la villa. Acquitté faute de preuves, Martin se laisse cependant abattre par un surveillant de collège, amoureux de Blanche et qui, par surcroît, le sait coupable.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes tournées à Saint-Dizier (Haute-Marne) : Jardin de l’Hôtel de Ville
  • scènes tournées à Perthes (Haute-Marne)

Au sortir de la guerre, deux des plus grandes stars de l’époque font leur retour sur les écrans. Deux mois durant, Marlene Dietrich et Jean Gabin sont hébergés par le producteur Edmond Descharmes au château de Vaudrémont, pour le tournage de Martin Roumagnac. Le début d’une longue histoire d’amour entre le 7e Art et le département

Crédits : www.saint-dizier.eu

Gabin ayant acquis les droits du livre en 1937 et refusant une proposition de Marcel Carné pour un rôle dans « Les enfants du paradis », le couple et le réalisateur Georges Lacombe vont passer dix jours à Saint-Dizier et dans les environs.

Marlène Dietrich et Jean Gabin qui ne se quittent plus depuis leur rencontre à Hollywood durant la guerre, logent au château de Vaudremont près de Chaumont à quelques pas de Châteauvillain.

Les scènes seront tournées au bord de la marne, aux environs de Perthes et pour la partie ville au café de l’industrie.

Crédits : www.saint-dizier.eu

Crédits : www.saint-dizier.eu

Les Croix de bois

  • Nationalité : française
  • Année de production : 1931
  • Casting : Pierre Blanchar, Gabriel Gabrio, Charles Vanel
  • Réalisateur : Raymond Bernard
  • Scénaristes : Roland Dorgelès, André Lang
  • Production : Pathé-Natan
  • Distribution : Pathé-Natan

  • Synopsis :

    La mobilisation de 1914, le départ des troupes. L’étudiant Demachy, l’ouvrier Sulphart et le boulanger Bréval s’engagent. Les rudes réalités de la vie guerrière remplacent bien vite les illusions du jeune homme. C’est l’angoissante veillée dans une tranchée que l’on sait minée par les Allemands, la relève et la mort des remplaçants, le repos suivi de la grande offensive, véritable hécatombe. Au moment de partir en permission, Demachy est mortellement blessé et voit dans son délire apparaître une longue colonne de soldats porteurs seulement de leur symbolique croix de bois.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes tournées en Champagne

Synopsis :

La grande illusion

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1937
  • Casting : Jean Gabin, Dita Parlo, Erich Von Stroheim
  • Réalisateur : Jean Renoir
  • Scénaristes : Jean Renoir et Charles Spaak
  • Production : Réalisation d'art cinématographique
  • Distribution : Les Acacias

  • Synopsis :

    Première Guerre mondiale. Deux soldats français sont faits prisonniers par le commandant von Rauffenstein, un Allemand raffiné et respectueux. Conduits dans un camp de prisonniers, ils aident leurs compagnons de chambrée à creuser un tunnel secret. Mais à la veille de leur évasion, les détenus sont transférés. Ils sont finalement emmenés dans une forteresse de haute sécurité dirigée par von Rauffenstein. Celui-ci traite les prisonniers avec courtoisie, se liant même d’amitié avec Boeldieu. Mais les officiers français préparent une nouvelle évasion.

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes au château du Haut-Kœnigsbourg, à Colmar, à Neuf-Brisach, à Vogelsheim, à Sélestat, à Fréland (Alsace)
  • mention sonore : « Douaumont » (Meuse)

Dans la seconde partie du film, le château sert de cadre à la forteresse où sont transférés Maréchal et de Boëldieu. On voit peu le château dans son ensemble mais les scènes à l’intérieur sont tournées au Haut Koenigsbourg.

Crédits : National Board of Review Magazine for October 1938, Volume XIII, Number 7, page 15

 

Château du Haut-Koenigsbourg. Crédits : Delphine Le Nozach.

 

Château du Haut-Koenigsbourg. Crédits : Delphine Le Nozach.

Lors d’une scène, les Allemands fêtent la prise du fort de Douaumont jusqu’à ce que l’aviateur Maréchal (Jean Gabin) arrive en criant de joie : « On vient de reprendre Douaumont ! ». Toute l’assistance se réjouit et entonne la Marseillaise au nez des soldats allemands. Maréchal se présente, provocateur, devant les fauteuils des commandants du camp qui quittent la salle.

« Une forteresse magnifiquement romantique. Du haut des courtines et des mâchicoulis que noient parfois des brumes fantomatiques, cette ancienne sentinelle, choisie comme décor par Jean Renoir pour La Grande Illusion, offre, en effet, les plus fantastiques échappées sur la plaine et la montagne. » Jérôme Estrada, « 100 lieux remarquables à (re)découvrir près de chez vous », L’Est Républicain, novembre 2021

Nancy : place Stanislas

Dès l’origine du cinéma, les frères Lumière exposent dans leurs vues un territoire la plupart du temps symbolique de leur quotidien ou de leurs découvertes.

En prenant le parti de filmer le territoire comme première inspiration, ils lient le cinéma et le territoire grâce à la cinégénie filmique. A partir du premier film de l’histoire du cinéma, La sortie de l’Usine Lumière à Lyon (Lumière, 1895), les frères Lumière ont exposé aux yeux du monde la nécessité d’ancrer le film sur un territoire déterminé et prouvent que le territoire a toujours été matriciellement endogène au cinéma.

Ainsi, le cinéma est-il communication, le cinéma est-il cinégénie et, pour les frères Lumière, le cinéma est-il promotion. Les titres de leurs vues sont stratégiques : en indiquant les lieux dans lesquels ils ont installé leur caméra, ils partagent une promesse de territoire avec les spectateurs. Lorsque le nom de la ville est mentionné dans le titre d’une vue, c’est une façon de provoquer une attente chez le spectateur. En 1899, les frères Lumière ou l’un de leurs opérateurs filment la place Stanislas de Nancy. Sont cadrées dans cette vue, une porte sculptée et, dans la profondeur du plan, la statue du roi Stanislas au centre de la place. Ce film s’intitule Nancy : place Stanislas.

Leur démarche stratégique dénote d’une volonté de mettre en valeur par le film et de promouvoir par l’image cinématographique. Les frères Lumière vouent au cinéma une vocation publicitaire. Bien avant la tendance du brand content et de la dépublicitarisation, les frères Lumière utilisent le film comme support publicitaire et entrevoient les possibilités marketing qu’offre le cinéma.

J’accuse !

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1919
  • Casting : Victor Francen, Line Noro, Marie Lou
  • Réalisateur : Abel Gance
  • Scénaristes : Abel Gance
  • Production : Pathé Frères
  • Distribution : Pathé Frères

  • Synopsis :

    Le film met en relief deux hommes que tout sépare issus d’un même village. L’un, Jean Diaz, est poète et porte la joie de vivre ; l’autre, François Laurin est une brute qui rend sa femme Édith malheureuse, contrainte au mariage par son père. Jean et Édith tombent amoureux. La guerre éclate. Jean et François apprennent à se connaître pendant la guerre. Édith est déportée en Allemagne comme toutes les femmes de son village. Elle est violée par des soldats et parvient à s’échapper et rentre chez elle. Mais François meurt à la guerre. Quant à Jean, il devient fou, il a des visions macabres qui dénoncent et accusent les horreurs de la guerre et il finit par mourir également.

Présence de la région Grand Est dans le film : mentions écrites : « Saint-Mihiel » (Meuse), « Hattonchâtel » (Meuse), « Seichprey » (Meurthe-et-Moselle), « Montsec » (Meuse) et carte du Nord-Est « Mon Alsace et ma Lorraine »

Le film d’Abel Gance, dont le titre se réfère à l’article d’Émile Zola publié au cours de l’affaire Dreyfus, est un plaidoyer contre la guerre. Le long-métrage J’accuse fait explicitement référence à la Première Guerre mondiale par les inscriptions qui apparaissent à l’écran pour situer les champs de bataille. Le film montre aussi la vie et l’attente des poilus dans les tranchées ; parmi ceux-ci figurent les deux principaux personnages du film : Jean Diaz (Romuald Joubé) et François Laurin (Séverin Mars). Les scènes de bataille ont été tournées lors des derniers mois pendant le conflit et sur les lieux-mêmes de celui-ci.

Le train de 8h47

  • Nationalité : France
  • Année de production : 1934
  • Casting : Fernandel, Albert Broquin, François Carron
  • Réalisateur : Henry Wulschleger
  • Scénaristes : Léo Marchès, René Pujol
  • Production : Les Films Alex Nalpas
  • Distribution : Compagnie Française Cinématographique

  • Synopsis :

    Le brigadier La Guillaumette et son acolyte le soldat Croquebol du 202e chasseur de la caserne de Commercy sont envoyés à Saint-Mihiel avec pour mission de ramener des chevaux égarés. Se trompant de correspondance, ils se retrouvent le soir à Bar-le-Duc. Et commence alors une épopée à travers la ville qui durera toute la nuit…

Présence de la région Grand Est dans le film :

  • scènes à Bar-le-Duc (Meuse) : les quais, la salle d’attente et la façade de la gare SNCF, le boulevard de la Rochelle, l’escalier des 80 degrés, l’esplanade du Château, la rue de l’Horloge, la rue de l’Armurier et la rue Chavée
  • plans sur le château de Commercy (Meuse) et à la gare SNCF de Lérouville (Meuse)
  • produits régionaux : le journal « L’abeille de Bar-le-Duc » et le journal « La mouche de Commercy » (Meuse)
  • mentions écrites : « Est », « Bar-le-Duc » (Meuse) et la bière « La Meuse »
  • mentions sonores : “Saint-Mihiel”, “Commercy”, “Lérouville”, “Verdun”, “Bar-le-Duc” (Meuse) et “Est

Georges Courteline a effectué son service militaire à Bar-le-Duc au 13e Régiment de Chasseurs à cheval. Dans son roman Le train de 8h47 publié en 1888, il situe l’action en région barisienne ainsi que dans le train qui circulait entre les gares de Commercy et de Bar-le-Duc. Lorsqu’il tourne l’adaptation littéraire de l’ouvrage, Henry Wulschleger, extrêmement fidèle à la diégèse du roman, place sa caméra dans les endroits précis cités par le romancier. Les scènes dans les rues, venelles et escaliers de Bar-le-Duc sont restées dans toutes les mémoires.

A plusieurs reprises dans le film, les soldats consultent des journaux locaux, L’abeille de Bar-Le-Duc et La mouche de Commercy, mais donnent peu de crédit aux informations qu’ils y lisent qui semblent racoleuses et relever des cancans des locaux plus que de l’information factuelle et sourcée.