- Nationalité : française
- Année de production : 1960
- Casting : Jean Gabin, Micheline Presle, Jean Desailly
- Réalisateur : Jean Delannoy
- Scénaristes : Maurice Druon
- Production : Filmsonor Marceau, Intermondia Films, Cinétel
- Distribution : Cinédis
- Synopsis :
Baron d’Empire, aristocrate déchu, héros de la guerre de 14, Antoine vit d’expédients, d’affaires vagues, de relations fortunées, n’ayant gardé de son monde que l’élégance et la séduction. En tentant de vendre, pour le marquis de Villamayor, un yatch de luxe, l’Antarés, il retrouve Perle, qui fut pour lui l’amour d’un printemps. Perle vit par nécessité avec le prince Soddokan, mufle milliardaire. Antoine le provoque, gagne au jeu contre lui… Et de chance en hasard, il se trouve finalement à la tete d’une fortune. Le marquis lui doit 11 millions. Il offre à son créancier le yacht pour 6 millions et promet de lui envoyer les 5 millions à la ville frontière par laquelle il rentrera en France après avoir pris possession de l’Antarès, ancré à Rotterdam. Le baron partagera sa victoire avec Perle qu’il aime toujours ; ils descendront par les canaux vers Monte-Carlo… Mais l’argent attendu n’est pas au rendez-vous… L’Antarès et ses passagers sont en panne sur un canal de la région champenoise, aussi désemparés les uns que les autres… C’est pourtant là que le destin s’éclairera pour eux ; et non celui qu’ils avaient imaginé.
Présence de la région Grand Est dans le film :
- scènes tournées aux alentours de Châlons-en-Champagne (Marne)
- mentions sonores : Châlons (Marne)
- scènes tournées à Cumières (Marne)
- produit : champagne Veuve Clicquot, Gold Label Brut Vintage et Yellow Label
C’est probablement l’écluse no 10 « Juvigny », à quelques kilomètres en aval de Châlons-sur-Marne, sur le canal Latéral à la Marne, qui est le lieu réel de la seconde partie de l’action du film. Le lieu est rebaptisé Vernisy dans le film (orthographe relevée sur le panneau publicitaire du restaurant), ce qui a pu induire certains en erreur en situant l’action sur le canal du Centre, où, en effet, existe un Vernizy à l’amont de Génelard, mais dépourvu d’écluse. De plus, le canal du Centre n’est pas sur la route logique de Rotterdam à la Méditerranée, tandis que le canal Latéral à la Marne, si (par Saint-Quentin, Reims, Vitry-le-François, Langres puis la Saône et le Rhône). Au Café de la Marine, le baron emprunte le journal local, L’Union (de Reims) ; plus tard, il demande à s’y faire rappeler au téléphone : « le 5 à Vernisy, dans la Marne ». Le fils de Maria, la patronne, est lycéen à Épernay et il est régulièrement fait mention de Châlons-sur-Marne. L’un des personnages locaux, joué par Jean Desailly, est producteur de Champagne. Or, Châlons-sur-Marne est éloigné de Vernizy de plus de 50 km. La Poste, est mentionnée à 2 km dans le film ce qui correspond à la distance du bourg de Juvigny depuis l’écluse ; à cette époque, les petits villages étaient encore dotés de ce service public. Le lieu de tournage est plus incertain et il n’est pas sûr qu’il soit unique pour ce qui est censé se passer au même endroit. De nombreuses sources concordent à admettre que le tournage des extérieurs s’est tenu près du village de Chavignon dans l’Aisne, à l’écluse du pont Auger sur le canal de l’Oise à l’Aisne. Des habitants du village sont clairement identifiés accoudés au bar du café devant Jean Gabin. Je me suis rendu sur place et cela ne fait aucun doute c’est à cet endroit qui n’a que très peu changé (voir photo de 2016) que fut tourné ce film. C’est la nationale 2 qui passait sur le pont (sources : https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Baron_de_l%27%C3%A9cluse)