- Nationalité : France, Belgique, Luxembourg
- Année de production : 2014
- Casting : Klaus Tange, Sam Louwyck, Ursula Bedena
- Réalisateur : Hélène Cattet, Bruno Forzani
- Scénaristes : Hélène Cattet, Bruno Forzani
- Production : Anonymes Films, Tobina Films
- Distribution : Shellac
- Synopsis :
Une femme disparaît. Son mari enquête sur les conditions étranges de sa disparition. L’a-t-elle quitté ? Est-elle morte ? Au fur et à mesure qu’il avance dans ses recherches, son appartement devient un gouffre d’où toute sortie paraît exclue…
« Villa Majorelle. Cette maison de maître, construite de 1901 à 1902 pour Louis Majorelle par les architectes Henri Sauvage et Lucien Weissenburger dans le style École de Nancy, est une pièce maîtresse de l’architecture typique de l’Art nouveau français. »
« Villa Bergeret. Cet hôtel particulier a été dessiné dans le style École de Nancy par l’architecte Lucien Weissenburger, et construit entre 1905 et 1905 pour l’imprimeur Albert Bergeret. »
Dossier de presse du film
Présence de la région Grand Est dans le film :
- scènes à Nancy (Meurthe-et-Moselle) : la Villa Majorelle – par exemple, nous pouvons voir la cheminée de céramique d’Alexandre Bigot, la Villa Bergeret – le vitrail de Joseph Janin dans le jardin d’hiver de l’hôtel est particulièrement valorisé
L’étrange couleur des larmes de ton corps s’appuie sur une esthétique Art Nouveau « qui est par essence l’antithèse du pastiche et de l’imitation. Il faut peut-être y voir ici une volonté pour Cattet et Forzani de se détacher de l’œuvre purement référentielle en produisant une forme originale, inventive et nouvelle d’images en mouvement. Un parallèle intéressant et subtil d’un cinéma prenant son essor, son indépendance dans une esthétique colorée aux formes courbes et organiques ancré dans les années 1970 » (Bazou Sébastien, 2015, « L’étrange couleur des larmes de ton corps », Artefake L’art de l’illusion).
Ainsi les réalisateurs ont-ils mis en adéquation les décors avec l’essence esthétique de leur film. L’appartement n°7 du film emprunte son décor à la Villa Majorelle de Nancy, première maison résolument construite dans le style Art Nouveau au début du XXe siècle. La Villa Bergeret, hôtel particulier dessiné dans le style École de Nancy, a été également choisie.
Les réalisateurs ont trouvé d’autres fleurons de l’Art Nouveau en Belgique et au Luxembourg ; ils les ont intégrés aux décors de leur film. Ces placements cinégéniques révèlent la potentielle synergie entre le territoire et les propriétés esthétiques du film.